- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
- État civil :
- Né le 24 avril 1913
Décédé le 6 mars 1984 - Profession :
- Agriculteur
- Département :
- Ardennes
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
TINANT (René)
Né le 24 avril 1913 à Cauroy-lès-Machault (Ardennes)
Décédé le 6 mars 1984 à Cauroy-lès-Machault (Ardennes)
Sénateur des Ardennes de 1959 à 1984
Après avoir obtenu son certificat d'études primaires, René Tinant effectue son service militaire d'avril 1934 à juillet 1935 à la base aérienne 112 de Reims. Il reprend l'exploitation agricole de ses parents en 1935. Mobilisé le 1er septembre 1939, il intègre la compagnie météorologique de St-Cyr jusqu'au 2 septembre 1940. Il est ensuite réquisitionné pour effectuer des travaux agricoles dans une ferme du Midi de la France.
A la Libération, il brigue des fonctions électives et devient une figure politique locale importante. Maire de sa ville natale de Cauroy-lès-Machault de 1945 à 1983, il est élu en mars 1949 conseiller général du canton de Machault. Régulièrement réélu, il occupe les fonctions de vice-président puis de président de l'assemblée départementale entre 1973 et 1976. En 1980, il devient vice-président du Conseil régional de Champagne-Ardenne. Il échoue toutefois à deux reprises en tant que candidat du Mouvement républicain populaire (MRP) aux élections législatives de 1951 et 1956.
Aux élections sénatoriales de 1959, il occupe la deuxième position sur la liste du MRP, derrière le sénateur sortant Marie-Hélène Cardot, et obtient plus de voix que le sénateur indépendant sortant, Eugène Cuif. Il est réélu en 1962, en deuxième position sur la même liste. En 1971, il conduit la liste du Centre démocrate et est élu avec son colistier Maurice Blin. En 1980, ils sont tous deux réélus en tant que candidats de la majorité.
Au Palais du Luxembourg, il siège au groupe sénatorial de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP). Pendant un quart de siècle, René Tinant se révèle un sénateur extrêmement actif tant par son travail en commission que par ses nombreuses participations en séance publique. Il présente de nombreuses propositions de loi sur des sujets aussi variés que le statut de la Nouvelle-Calédonie, le développement du potentiel hydraulique française ou le statut de certains personnels de la navigation aérienne. Il appartient également à plusieurs groupes d'amitié : France-Belgique, France-URSS, France-Afrique de l'Ouest, France-Hongrie, France-Chypre, France-Pays-Bas ou France-Japon.
L'agriculture reste cependant son principal centre d'intérêt, comme le prouvent ses nombreuses interventions dans les débats afin de promouvoir la formation professionnelle agricole ou défendre la situation des agriculteurs. Il propose différents amendements dans les débats concernant les questions agricoles : sur l'enseignement et la formation professionnelle agricoles, pour améliorer les assurances sociales des exploitants agricoles ou pour combattre les disparités de l'imposition agricoles. Il intervient à plusieurs reprises pour faire part au ministre de l'agriculture des inquiétudes du monde agricole et, plus particulièrement, des producteurs de betteraves. En octobre 1970, il demande au ministre de l'agriculture un réajustement des prix agricoles au niveau européen. En juin 1974, il suggère au ministre de l'agriculture et du développement rural de développer la production de l'alcool d'origine agricole pour faire face à la crise pétrolière et en utilisant les excédents de sucre de la récolte de betteraves de 1973.
Il s'intéresse également aux questions relatives à l'enseignement public et la formation professionnelle : il évoque notamment les problèmes rencontrés en milieu rural pour l'obtention de bourses et le manque d'encadrement dans l'enseignement primaire et secondaire. Il dépose le 18 juin 1970 une proposition de loi relative à l'enseignement et à la formation professionnelle agricole. En 1972, il attire l'attention du ministre de l'Education nationale sur l'importance des charges pesant sur les familles rurales en matière scolaire, en raison du coût des transports et de l'internat. Il prend la défense des personnels enseignants et dénonce la faiblesse des crédits destinés à la formation professionnelle agricole.
Membre de la commission des affaires culturelles, il siège au Bureau en qualité de vice-président, entre 1960 à 1964, et de secrétaire, en 1983 et 1984. Il participe aux discussions consacrées à la gestion administrative, financière et technique de la réunion des théâtres lyriques nationaux, au statut de la radiodiffusion télévision française ou au contrôle des publications destinées à l'enfance et l'adolescence.
Parallèlement à ses mandats locaux et nationaux, René Tinant siège au sein de plusieurs instances communales et intercommunales. Il préside à partir de 1966 le Syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) de Machault. Il tente de promouvoir le tourisme régional au sein des comités départemental et régional de tourisme. Il dirige le conseil d'administration du centre hospitalier spécialisé de Bel-Air à Charleville-Mézières. Ancien agriculteur, officier du Mérite agricole, il tente de promouvoir l'enseignement professionnel agricole par la création de deux centres d'études techniques agricoles dans son canton, et par la fondation, en 1953, de la Maison familiale d'apprentissage rural de Machault.
Il vote la loi du 4 février 1960, autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il vote en faveur de loi portant réforme des régimes matrimoniaux, adoptée à l'unanimité en 1965, et de la loi relative à la régulation des naissances en 1967. Il vote contre la loi portant création et organisation des régions (1972) et en faveur la loi d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973). Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, il approuve la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974) ainsi que la loi portant réforme du divorce, mais s'oppose à la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975). Sous la présidence de François Mitterrand, il désapprouve la loi portant abolition de la peine de mort (1981), mais vote en faveur de la loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions ainsi que la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage, adoptée à l'unanimité (1982).
Il meurt en cours de mandat, à l'âge de soixante et onze ans. Le président du Sénat, Alain Poher, rend hommage à cet homme de coeur et de foi, passionné par les échecs et la botanique et enraciné en terre ardennaise.
Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Réélu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 6 mars 1984 (décédé)
Vice-Président de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de René TINANT
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