Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 4 septembre 1928
Décédé le 8 décembre 2009
Profession :
Exploitant agricole
Département :
Maine-et-Loire
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

HUCHON (Jean)

Né le 4 septembre 1928 à La Salle-et-Chapelle-Aubry (Maine-et-Loire)

Décédé le 8 décembre 2009 à Cholet (Maine-et-Loire)

Député de Maine-et-Loire de 1976 à 1978

Sénateur de Maine-et-Loire de 1983 à 2001

Jean Huchon voit le jour le 4 septembre 1928 à La Salle-et-Chapelle-Aubry, au coeur des Mauges. Il lie dès lors son destin à cette région. Membre de la Jeunesse agricole catholique, il reprend l'exploitation agricole familiale. Il devient par ailleurs administrateur de la coopérative agricole de la région choletaise.

Il s'engage également dans la vie politique de Maine-et-Loire. Il est élu maire de La Salle-et-Chapelle-Aubry en 1971, prenant la succession de son père. Constamment reconduit, il administre sa commune natale jusqu'en 1995.

Il est en outre choisi comme suppléant par Maurice Ligot, candidat du Centre national des indépendants aux élections législatives de mars 1973 dans la cinquième circonscription de Maine-et-Loire. Élu au second tour contre le député gaulliste sortant René Le Bault de La Morinière, le maire de Cholet fait son entrée au Palais Bourbon. Maurice Ligot est toutefois nommé secrétaire d'État chargé de la fonction publique dans le gouvernement de Raymond Barre le 25 août 1976. Jean Huchon le remplace donc à l'Assemblée nationale du 28 septembre 1976 au 2 avril 1978.

Alors qu'il n'adhère à aucun parti politique, il s'apparente au groupe des Républicains indépendants. Il est par ailleurs membre de la commission de la production et des échanges.

Cet agriculteur rapporte en 1977 la proposition de loi sur l'adoption de mesures obligatoires de prophylaxie collective des maladies des animaux. La même année, il s'exprime à propos de l'exode rural, de l'enseignement agricole, de la production porcine et des équipements publics ruraux. Il intervient par ailleurs sur l'institution du complément familial.

Dès avril 1978, il redevient suppléant de Maurice Ligot, qui a aisément retrouvé son siège de député dès le premier tour aux élections législatives de mars précédent, et qui est ensuite réélu en juin 1981.

Ce n'est que le 25 septembre 1983 que Jean Huchon se porte lui-même candidat à un mandat parlementaire : il sollicite un siège de sénateur de Maine-et-Loire. Soutenu par l'Union pour la démocratie française, il franchit sans encombre cette première épreuve électorale nationale puisqu'il est élu dès le premier tour avec 833 des 1 657 suffrages exprimés. Bénéficiant des voix des grands électeurs du Choletais et du monde rural, il est devancé seulement par le sénateur sortant Auguste Chupin qui recueille 1 119 suffrages.

Il est ensuite reconduit lors des élections sénatoriales du 27 septembre 1992. Sa réélection est alors encore plus confortable : avec 976 des 1 723 suffrages exprimés, le premier édile de La Salle-et-Chapelle-Aubry est le seul à obtenir la majorité absolue des voix dès le premier tour, gagnant 143 voix par rapport au scrutin de 1983.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès, devenu celui de l'Union centriste en 1983, dont il est vice-président de 1995 à 2001. Membre de la commission des affaires économiques, il en exerce la vice-présidence à partir de 1989. Il est par ailleurs vice-président du groupe sénatorial d'amitié France-Croatie en 2001.

Jean Huchon fait du développement du monde rural son principal cheval de bataille au Sénat. Il préside ainsi en 1991 la mission d'information chargée d'étudier l'avenir de l'espace rural français puis vice-préside en 1994 celle sur les problèmes de l'aménagement du territoire et, en 1997-1998, la commission d'enquête sur le devenir des grands projets d'infrastructures terrestres d'aménagement du territoire. Il est par ailleurs membre de la délégation du Sénat à l'aménagement et au développement durable du territoire de 1999 à 2001. Président du syndicat mixte des Mauges, il intervient souvent en séance publique en faveur d'une meilleure répartition des crédits au profit du monde rural.

Il rapporte également plusieurs projets de loi relatifs au développement des départements d'outre-mer : sur l'aménagement de la zone dite des cinquante pas géométriques (1995), l'extension et l'adoption du code minier (1997), l'actualisation et l'adaptation du droit applicable outre-mer (1999) ainsi que la loi d'orientation pour l'outre-mer (2000).

Cet ancien agriculteur fait également partager ses vues et ses compétences sur les questions agricoles. Il rapporte ainsi des textes sur les produits antiparasitaires à usage agricole (1992), sur les additifs dans l'alimentation des animaux (1994), sur le volume du contingent tarifaire annuel d'importation de bananes dans la Communauté européenne (1995) et sur l'organisation commune européenne des marchés dans le secteur des produits transformés à base de fruits et légumes (1996). Il s'exprime par ailleurs souvent à propos de l'élevage, s'inquiétant de la politique agricole commune, à commencer par les quotas laitiers, et de la chute des cours de la viande.

Membre titulaire du Conseil national de l'habitat de 1989 à 1993, il intervient également à plusieurs reprises au sujet du logement, notamment lors des discussions du projet de loi sur l'investissement locatif et l'accession à la propriété de logements sociaux en 1986 et de celui visant à mettre en oeuvre le droit au logement en 1990.

Enfin, l'élu des Mauges rapporte des textes portant sur des problèmes variés : l'information et la protection des consommateurs (1989), les rapports entre les agents commerciaux et leurs mandants (1991) et la prévention de la corruption et la transparence de la vie économique et des procédures publiques (1992).

Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998 et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999. Il se prononce en revanche contre la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999.

Il renonce à solliciter un troisième mandat sénatorial en septembre 2001. Puis il quitte en mars 2004 le Conseil régional des Pays-de-la-Loire, au sein duquel il était élu depuis 1986 et qu'il vice-présidait depuis 1998.

Retiré de la vie politique, il publie ses souvenirs en 2005, Un peu de terre des Mauges au Palais du Luxembourg. Il s'éteint le 8 décembre 2009 à l'âge de quatre-vingt-un ans, terrassé par un accident vasculaire-cérébral.

Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste
Membre de la délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean HUCHON

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