Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 23 février 1908
Décédé le 17 août 1996
Profession :
Chef de centre des télécommunications
Département :
Seine-Maritime
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

FERRANT (Charles)

Né le 23 février 1908 au Havre (Seine-Inférieure)

Décédé le 17 août 1996 à Amiens (Somme)

Sénateur de la Seine-Maritime de 1968 à 1986

Charles Ferrant naît au Havre dans la famille d'un employé de commerce. En 1930, il entame une carrière de fonctionnaire aux Postes, télégraphes et téléphones (PTT) qu'il achève en 1969 comme chef de centre des télécommunications.

Il commence sa carrière politique au début de la Ve République en devenant maire de Neufchâtel-en-Bray, dans l'est du département de la Seine-Maritime. En juin 1961, il est élu conseiller général du canton de Neufchâtel-en-Bray. Réélu maire de sa commune en 1965, il garde son poste de conseiller général en 1967 en étant réélu sous l'étiquette de Républicain démocrate, nom donné dans le département aux élus cantonaux qui soutiennent l'action de Jean Lecanuet.

Sa proximité avec le leader démocrate-chrétien devenu maire de Rouen lui permet d'être candidat en deuxième position, derrière lui, sur la liste d'Entente centriste aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 en Seine-Maritime. Avec les autres candidats lecanuetistes, il combat la réforme du Sénat annoncée par le général de Gaulle. Avec 751 voix sur 2 329 suffrages exprimés, la liste de Jean Lecanuet arrive en tête et obtient deux sièges. Charles Ferrant entre ainsi au Sénat au moment où se prépare la grande bataille de la réforme de la Haute assemblée.

Il s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès et est nommé membre de la commission des affaires culturelles.

Chaque année, il intervient dans la discussion du projet de loi de finances lorsqu'est traité le budget des PTT. Il présente en particulier la situation des personnels de ce secteur au moment où l'automatisation se développe. En décembre 1975, il demande si la présence de l'administration des PTT continuera à être assurée dans les collectivités locales et regrette la création des agences commerciales qui éloignent l'administration des usagers. En novembre 1976, il insiste sur l'importance de ce service public dont le budget est devenu le premier budget civil de l'État.

Il s'intéresse également aux transports. En décembre 1972, dans la discussion générale du budget de la marine marchande, il demande au Gouvernement de ne pas sacrifier les petits chantiers navals comme ceux du Trait dans son département et en novembre 1976, il expose la situation difficile de la batellerie française et la nécessité de mettre en oeuvre un plan de redressement de ce secteur.

Enfin, il intervient régulièrement lors de la discussion du budget des anciens combattants et victimes de guerre. En décembre 1975, il souligne que l'érosion monétaire rend indispensable la revalorisation des pensions et demande qu'un médiateur soit nommé afin de régler les contentieux qui se développent avec les anciens combattants. Enfin, s'opposant à la décision du président Giscard d'Estaing, il souhaite que le 8 mai 1945 continue d'être commémoré.

En juin 1972, il vote contre la loi portant création et organisation des régions. En novembre 1973, il adopte la loi Royer sur le commerce et l'artisanat. Il vote également la loi abaissant la majorité à 18 ans en juin 1974. En décembre 1974, il est un des 90 sénateurs qui refusent l'adoption de la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse. En juin 1975, il adopte la loi réformant le divorce.

Sa carrière d'élu local lui permet de solliciter le renouvellement de son mandat de sénateur. Il est, en effet, réélu maire de sa commune en 1971 puis en 1977, et conseiller général de Neufchâtel-en-Bray en 1973. Il entre à la commission de développement économique régional de Haute-Normandie en 1969 puis siège, à partir de sa mise en place en 1973, au Conseil régional de Haute-Normandie.

Aux élections sénatoriales de septembre 1977, les trois principales familles politiques de la majorité, les gaullistes, les indépendants et les centristes, constituent, en Seine-Maritime, une liste unique dirigée par Jean Lecanuet. Charles Ferrant est en troisième position, derrière André Bettencourt et devant Geoffroy de Montalembert. La liste d'Union des républicains et des démocrates emporte quatre des six sièges du département normand.

Charles Ferrant reste au groupe de l'Union centriste et des démocrates de progrès qui devient, en 1984, le groupe de l'Union centriste. En octobre 1977, il est, de nouveau, nommé membre de la commission des affaires culturelles. En novembre 1978, il rejoint la commission des affaires sociales. En octobre 1983, il est nommé membre de la commission des affaires étrangères.

Il reste attaché aux mêmes questions que pendant son premier mandat. Chaque année, il intervient longuement sur les PTT, s'inquiétant, en particulier, de la desserte des zones rurales et de l'avenir industriel du secteur des télécommunications. La discussion de la loi de finances annuelle est l'occasion d'intervenir également sur le budget des transports terrestres et fluviaux et sur celui de la marine marchande. Il s'inquiète de la situation des chantiers navals en crise. Le budget des anciens combattants attire chaque année son attention et il intervient longuement dans sa discussion pour présenter l'avis de son groupe.

De nouvelles questions sont également abordées par Charles Ferrant en séance publique, comme celles qui sont liées à la santé et à la sécurité sociale, à partir de son entrée à la commission des affaires sociales. A plusieurs reprises, il déplore la situation médicale de sa commune. En décembre 1979, il exprime le souhait qu'un service chirurgical soit créé dans l'hôpital de Neufchâtel-en-Bray et en décembre 1982 que la maternité soit transformée en service de gynécologie obstétrique. A partir de 1981 et de la création d'un ministère de la mer, il intervient sur le budget de ce secteur, exposant, comme en décembre 1981 et en novembre 1982, la situation périlleuse de certains ports autonomes ou secondaires comme celui de Dieppe.

En décembre 1980, Charles Ferrant adopte la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes. En septembre 1981, il est l'un des 126 sénateurs qui refusent l'abolition de la peine de mort. Il adopte, en revanche, en janvier 1982, la loi Defferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions et, en mai 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage.

Charles Ferrant est réélu conseiller général en 1979 et en 1985. En 1983, réélu conseiller municipal de Neufchâtel-en-Bray, il laisse le fauteuil de maire à son ancien premier adjoint. En 1985, il est vice-président du Conseil régional de Haute-Normandie.

Il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat sénatorial aux élections de 1986. En 1989, il est élu conseiller municipal de Lucy, la petite commune brayonne où il s'est retiré mais en 1991, invoquant des raisons de santé, il ne se représente pas au scrutin cantonal. Maire de sa commune pendant près de 25 ans, conseiller général pendant 30 ans, sénateur pendant 18 ans, il reçoit la reconnaissance des assemblées où il a siégé par les titres de maire honoraire, conseiller général honoraire et sénateur honoraire.

Il décède en août 1996. Après un hommage public en l'hôtel-de-ville de Neufchâtel-en-Bray, ses obsèques se déroulent dans l'église de son ancienne commune. Après sa disparition, le conseil municipal donne son nom à la résidence de personnes âgées de Neufchâtel-en-Bray.

Charles Ferrant était chevalier de la Légion d'honneur depuis 1991, chevalier des Palmes académiques, officier du Mérite agricole et détenteur de la Médaille d'honneur d'or régionale, départementale et communale.

Elu le 22 septembre 1968
Réélu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Charles FERRANT

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