Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 14 décembre 1922
Décédé le 27 décembre 2000
Profession :
Publiciste
Département :
Pas-de-Calais
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

POUDONSON (Roger)

Né le 14 décembre 1922 à Arras (Pas-de-Calais)

Décédé le 27 décembre 2000 à Duisans (Pas-de-Calais)

Sénateur du Pas-de-Calais de 1965 à 1992

Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la fonction publique du 8 juin au 24 octobre

1974

Roger Poudonson naît à Arras, d'un père ébéniste, quatre années après la fin du premier conflit mondial. Après avoir été élève à l'école Notre-Dame, il fréquente le Centre Baudrimont où il obtient son baccalauréat. Il entame alors une carrière de journaliste qui va le mener jusqu'à la direction de l'Eclair du Pas-de-Calais.

Ayant très tôt rejoint le MRP, son parcours politique débute par une assez longue période de candidatures électorales infructueuses, principalement face à la SFIO emmenée par Guy Mollet. Alors qu'ils s'étaient combattus aux municipales de 1947 et 1953, ils s'unissent à celles de 1959 après que les deux hommes se sont vivement opposés aux législatives de novembre 1958. Le patron des socialistes l'avait alors emporté de justesse au 2e tour lors d'une triangulaire avec le candidat communiste Gaston Coquel. C'est en 1961, en tant que conseiller général du canton d'Arras-Nord que Roger Poudonson obtient son premier mandat. Mais il ne parviendra ni à renouveler son mandat en 1967, ni à le retrouver en 1973.

De 1965 à 1995, Roger Poudonson parvient néanmoins à être élu durablement à la tête de la petite commune de Duisans, à quelques kilomètres d'Arras. Il y créera notamment le cercle théâtral de Duisans, sous l'impulsion de sa femme (1985). Roger Poudonson s'inscrit également dans la vie politique régionale. En sa qualité de parlementaire, il intègrera le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais dès novembre 1973, assemblée dont il sera vice-président de 1976 à 1982. Il conservera ce mandat local jusqu'en 1992.

Alors que les revers électoraux et le manque de soutien du MRP poussent le sénateur Georges Boulanger à ne pas briguer un troisième mandat, Roger Poudonson en profite pour prendre la tête de la liste démocrate- chrétienne aux sénatoriales de 1965, ce qui lui assure une élection facile dans le Pas-de-Calais. Le 8 juin 1974, à la faveur du renouvellement de l'exécutif, il devient secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la fonction publique et renonce à son mandat parlementaire au profit de son suppléant, Henri Colette. Mais, lors des élections sénatoriales de septembre, Roger Poudonson se représente et est réélu. Il décide alors de démissionner de ses fonctions gouvernementales le 24 octobre 1974 pour retrouver le Palais du Luxembourg. En 1983, la liste de l'Union de l'opposition qu'il mène améliore son score et devance même la liste socialiste avec 1 380 voix contre 1 361. Roger Poudonson est ainsi reconduit au Sénat pour un troisième mandat.

Au Palais du Luxembourg, il siège successivement à la commission des affaires sociales (1965-1966), à la commission des affaires économiques et du Plan (1966-1968) puis à la commission des lois (1968-1971) dont il sera secrétaire la dernière année. De 1971 à 1992, il devient membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Dès son élection au Sénat, il rejoint le groupe des Républicains populaires et du Centre démocratique (RPCD) qui devient le groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP) en 1968. De 1971 à 1974, succédant à André Colin, il en assure la présidence. Lors de ses 27 années au Sénat, l'élu du Pas-de-Calais rapporte plusieurs projets de loi, sur la chasse maritime et le nantissement en qualité de membre de la commission des affaires économiques, sur l'abaissement de l'âge d'éligibilité des conseillers municipaux et des conseillers généraux en tant que membre de la commission des lois. Il se déclare très

favorable à ce dernier texte, soucieux de « permettre une meilleure participation des jeunes à la gestion locale ». A la commission des affaires étrangères et des forces armées, Roger Poudonson rapporte plusieurs projets de loi portant ratification d'accords bilatéraux relatifs à des thèmes aussi variés que la pêche avec le Sénégal (1976), les postes consulaires avec la Chine populaire (1981), l'entretien de la rivière mitoyenne de la Lys avec la Belgique (1982), le service national avec l'Algérie (1984), et le commerce avec les Emirats arabes unis (1992).

Au cours de ses mandats, Roger Poudonson n'hésite pas à se dresser ponctuellement contre le gouvernement UDR. En décembre 1971, il s'oppose ainsi vivement à Michel Debré à propos du manque de transparence dans la réorganisation du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). En juin 1972, lors du débat suivant sa question orale sur les délais d'application des lois votées par le Parlement, il affirme que « la raison essentielle [de ce retard] est l'absence au sommet d'une volonté permanente d'impulsion ».

Enfin, les interventions de Roger Poudonson trahissent également ses préoccupations d'élu local. Il prend ainsi la parole en séance publique sur la question des permis de construire (1968), de la fusion des communes (1971), de la création des régions (1972), de la fiscalité locale (1978) et de la décentralisation (1982).

Roger Poudonson ne prend pas part au vote de la loi Neuwirth légalisant la contraception (1967). Il s'abstient lors du vote de la loi portant création des régions (1972). Il vote la loi Royer sur la préservation du commerce et de l'artisanat (1973). Il ne prend pas part au vote sur la loi abaissant à 18 ans l'âge de la majorité (1974), mais vote les lois légalisant l'IVG et facilitant le divorce (1975). Il vote la loi Peyrefitte sur le renforcement de la sécurité (1980) mais s'oppose à l'abolition de la peine de mort (1981). Il vote la loi Defferre sur la décentralisation (1982), la loi portant réforme des pensions de vieillesse, de veuvage et d'invalidité (1983), la loi portant création du RMI (1988) et la loi portant ratification du traité de Maastricht (1992).

En juillet 1992, âgé de 69 ans, Roger Poudonson annonce qu'il ne se représente pas aux élections sénatoriales. Retiré de la vie publique, il décède huit ans plus tard.

Elu le 26 septembre 1965 jusqu'au 9 juillet 1974 (devenu membre du Gouvernement)
Réélu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Secrétaire d'État

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Roger POUDONSON

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