- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
- État civil :
- Né le 17 novembre 1910
Décédé le 19 novembre 2008 - Profession :
- Maraîcher
- Département :
- Loire-Atlantique
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
GUILLARD (Paul)
Né le 17 novembre 1910 à Nantes (Loire-Atlantique)
Décédé le 19 novembre 2008 à Nantes (Loire-Atlantique)
Sénateur de la Loire-Atlantique de 1965 à 1983.
Fils de Francis Guillard et de Marie Viaud, maraîchers nantais, Paul Guillard fait ses études à l'école Saint-Donatien à Nantes puis au collège Saint-Gabriel à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée, avant d'embrasser à son tour la profession de maraîcher en 1934. Après guerre, son parcours professionnel le conduit à assumer des responsabilités au sein d'organismes socioprofessionnels : en 1953, Paul Guillard devient président de la Caisse mutuelle de réassurances agricoles de Loire-Atlantique (1953-1980) ; en 1956, il est administrateur du conseil central des caisses accidents ; il est également vice-président de la chambre d'agriculture de la Loire-Atlantique à partir de 1958 (fonction qu'il abandonne en 1971) ; il accède en outre à la vice-présidence de la Fédération des groupes des maraîchers nantais en 1959.
La carrière politique de Paul Guillard débute à l'échelon local en 1964 lorsqu'il est élu conseiller général du deuxième canton de Nantes sous la bannière des Républicains indépendants. Réélu à cette fonction en 1970 au second tour, puis dès le premier tour en 1976 et 1982, il est vice-président du Conseil général de la Loire- Atlantique de 1970 à 1982. Par ailleurs, dès 1959, Paul Guillard participe aux élections sénatoriales, en tant que suppléant d'Albert Boucher, issu comme lui du monde agricole. La candidature d'Albert Boucher est soutenue par les Républicains indépendants et l'Union pour la nouvelle République (UNR), qui compte également trois sénateurs sortants : le président du Conseil général de la Loire-Atlantique Abel Durand, le maire de La Baule René Dubois, et le maire d'Erbray Michel de Pontbriand - tous trois élus au premier tour. Elu au second tour, Albert Boucher décède peu avant la fin de son mandat, le 3 mars 1965 : Paul Guillard est alors proclamé sénateur en remplacement.
Aux élections sénatoriales de 1965, la liste des Indépendants est conduite par Maurice Sambon, maire de Pontchateau : le sénateur sortant Paul Guillard est second, mais la liste obtient deux sièges. Les listes du Rassemblement pour la République et de la Gauche démocratique obtiennent chacune un élu : Michel Chauty pour la première, André Morice pour la seconde. En 1974, Paul Guillard, très proche des ruraux, sollicite le renouvellement de son mandat, placé en tête de liste des Indépendants. Ayant recueilli 852 suffrages sur les 1 746 exprimés, il manque la majorité absolue de 22 voix. Il est logiquement réélu au second tour.
Durant ses deux mandats, le sénateur de la Loire-Atlantique, inscrit au groupe des Républicains Indépendants, est un parlementaire particulièrement actif. Il est membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale de 1965 à 1977. De 1968 à 1974, Paul Guillard est en outre secrétaire du Sénat puis, de 1977 à 1980, questeur du Sénat.
Lors de ses nombreuses prises de parole, il aborde des sujets très divers. Issu du monde agricole, les questions touchant au monde rural l'intéressent particulièrement : sa première intervention orale, le 13 novembre 1965, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1966, concerne la création à Nantes d'une école d'ingénieurs et de techniciens des industries agro-alimentaires, ainsi que l'extension du bénéfice de l'indemnité viagère de départ aux agriculteurs expropriés. Le 5 mars 1974, Paul Guillard dépose une proposition de loi élargissant aux accidents de la vie privée le régime d'assurance complémentaire contre les accidents du travail et les maladies professionnelles des personnels non salariés de l'agriculture. Le 20 juillet 1979, il adresse au Gouvernement une question sur les contrats de travail dans l'agriculture, demandant des précisions sur l'application dans ce secteur d'activité de la loi relative au contrat de travail à durée déterminée. En 1980, il évoque dans une question orale la situation de crise que connaissent les producteurs de fruits et légumes de l'Ouest, dont l'endettement s'est fortement accru.
L'une de ses autres préoccupations majeures est la question du logement et de l'habitat. Le 18 avril 1967 et le 6 juin 1967, il intervient en tant que rapporteur dans la discussion du projet de loi pour l'amélioration de l'habitat, présentant toute une série d'amendements concernant la réalisation de travaux dans les logements loués. Dans la discussion du projet de loi relatif à la protection des occupants de locaux à usage d'habitation, le 8 avril 1975, Paul Guillard exprime son soutien à l'élargissement des conditions d'habitabilité minimum prévues par le décret du 9 novembre 1968 en ce qui concerne les immeubles à vendre en copropriété. Sur les sujets de société, le sénateur ligérien fait aussi entendre sa voix. Ainsi, l'une de ses dernières interventions orales, lors de la discussion du projet de loi relatif à la couverture des frais afférents à l'interruption volontaire de grossesse non thérapeutique et aux modalités de financement de cette mesure, le 17 décembre 1982, il dénonce la banalisation de l'avortement dans la société française et souligne la coïncidence dans le temps entre le remboursement de l'IVG et la remise en cause de l'amélioration des allocations familiales, citant également sur cette question les propos du pape Jean-Paul II évoquant un « viol des consciences ».
Les positions prises par Paul Guillard lors de scrutins publics révèlent bien l'indépendance qui guide son parcours politique. Après avoir voté la loi Royer visant à préserver les petits commerces (27 décembre 1973), il vote les grandes réformes du septennat de Valéry Giscard d'Estaing (abaissement de la majorité à 18 ans, le 5 juillet 1974 ; légalisation de l'IVG, le 17 janvier 1975 ; loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes, le 2 février 1981), mais s'abstient de voter la réforme du divorce instituant le divorce par consentement mutuel (17 janvier 1975). Sous la présidence de François Mitterrand, il vote contre l'abolition de la peine de mort (9 octobre 1981) mais en faveur de la loi de décentralisation Deferre (2 mars 1982) et de celle relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (13 juillet 1982).
A l'issue de son mandat, Paul Guillard décide de ne pas être candidat aux élections sénatoriales de 1983. Après son retrait de la vie politique, l'ancien sénateur reste actif dans la vie publique, s'investissant dans l'association de soutien Persagotières-Hauts Thébaudières, au centre éducatif Anjorrant.
Paul Guillard s'éteint le 19 novembre 2008 à l'âge de 98 ans. La présidente du CNI, la nantaise Annick du Roscoät, salue alors « une homme de grande clairvoyance qui a su défendre tout au long de sa vie les valeurs qui sont les nôtres. Nous venons de perdre avec lui un homme d'une incontestable humanité ».
Il était chevalier de la Légion d'honneur et commandeur du Mérite agricole.
Devenu Sénateur le 3 mars 1965 (en remplacement de M. Albert BOUCHER,
décédé)
Elu le 26 septembre 1965
Réélu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 2 octobre 1983 (ne se représente pas)
Questeur du Sénat
Secrétaire du Sénat
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul GUILLARD
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