- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 24 décembre 1914
Décédé le 18 décembre 1986 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Nièvre
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
BERRIER (Noël)
Né le 24 décembre 1914 à Avallon (Yonne)
Décédé le 18 décembre 1986 à Paris
Sénateur de la Nièvre de 1975 à 1986
C'est le jour du premier Noël de la Grande Guerre, le 24 décembre 1914, que Noël Berrier voit le jour, à Avallon, dans l'Yonne. Après avoir effectué ses études secondaires au lycée parisien Buffon, il fait sa médecine à la faculté de Paris puis exerce comme interne des hôpitaux de la capitale à partir de 1934.
Médecin généraliste, il s'installe en 1941 dans la Nièvre, d'abord à Dornecy, puis à Corbigny à partir de 1942. C'est là, dans cette commune située aux pieds des monts du Morvan, que Noël Berrier passera désormais toute son existence.
De mai 1944 à mai 1945, il s'engage dans la Résistance : il exerce les fonctions de médecin du maquis « Daniel » et du 2e régiment de marche du Morvan des Forces françaises de l'intérieur. C'est à cette occasion, peu avant son retour à la vie civile, qu'il fait la connaissance de François Mitterrand. Débute alors une longue amitié avec le futur président de la République. La participation active de Noël Berrier aux combats de libération de la France lui vaut de recevoir la médaille de la Résistance.
Quelques années après le second conflit mondial, ce médecin décide de se consacrer à la vie publique parallèlement à son activité professionnelle. En avril 1953, il est élu conseiller municipal de Corbigny et adjoint au maire. Constamment réélu au conseil municipal de cette commune nivernaise, il devient maire en 1977. Reconduit en 1983, il exerce les fonctions de premier magistrat de Corbigny jusqu'à son décès.
En 1967, il est également élu conseiller général du canton de Corbigny sous l'étiquette de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste. De 1973 à 1981, il est premier vice-président du conseil général de la Nièvre aux destinées duquel François Mitterrand préside depuis 1964. Le 23 juin 1981, Noël Berrier succède à son ami lorsque celui-ci, devenu président de la République le 10 mai, abandonne la présidence de l'assemblée départementale nivernaise.
Dans ses fonctions de président du conseil général qu'il assume jusqu'au terme de son existence, Noël Berrier s'attache particulièrement à développer les transports dans la Nièvre : il oeuvre pour l'électrification de la ligne SNCF Paris-Nevers-Clermont-Ferrand et pour l'aménagement de la route nationale 7 à deux fois deux voies.
Il devient également membre du conseil régional de Bourgogne en 1976 et en assure la vice-présidence à partir de 1979.
Le 30 décembre 1975, à la suite du décès du sénateur socialiste de la Nièvre Fernand Dussert, qui siégeait au Palais du Luxembourg depuis septembre 1974 et dont il était le suppléant, Noël Berrier fait son entrée au Sénat.
Il voit son mandat sénatorial renouvelé le 25 septembre 1983. Candidat sur la liste présentée par le Parti socialiste sur les terres de François Mitterrand, Noël Berrier manque de très peu son élection dès le premier tour : il obtient 376 voix sur 754 suffrages exprimés, alors que l'autre sénateur sortant socialiste Robert Guillaume est reconduit avec 380 voix. Noël Berrier est élu au second tour avec 510 voix sur 739 suffrages exprimés contre 229 voix pour Henri Vimeux, candidat du Rassemblement pour la République.
Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe socialiste. Il est membre de la commission des affaires sociales de 1976 à 1983, puis de celle des affaires étrangères de 1983 à 1986.
En 1977, il est élu délégué suppléant représentant la France à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et à l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale. A partir de décembre 1980, il y siège en tant que membre titulaire. En 1983, il devient vice-président de la délégation française dans ces deux assemblées. Il présente par ailleurs à plusieurs reprises à ses collègues sénateurs le rapport d'information sur l'activité de l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale.
A partir de 1983, il fait partie de la délégation parlementaire française pour les Communautés européennes. En 1984, il appartient aussi à la délégation française à la session de l'Assemblée générale de l'ONU.
Outre ces différentes responsabilités, auxquelles s'ajoute celle de secrétaire du groupe des sénateurs-maires à partir de 1983, Noël Berrier prend régulièrement la parole dans l'hémicycle sénatorial, en particulier à propos des questions médicales. Ce médecin de campagne rapporte ainsi au nom de la commission des affaires sociales, en 1976 puis en 1980, des projets de loi concernant l'exercice des professions médicales. Il est aussi rapporteur en 1982 d'un projet de loi relatif à la profession de sage-femme. Il s'intéresse par ailleurs aux préparateurs en pharmacie (1977) et à l'interruption volontaire de grossesse (1979).
Tout au long de son mandat à la Haute Assemblée, cet ancien résistant ne cesse également d'intervenir lors de la discussion du budget pour défendre la cause des anciens combattants. Il estime en effet que ces derniers méritant un « bonheur social », leurs pensions doivent être revalorisées. Il plaide aussi régulièrement pour l'attribution de la qualité d'ancien combattant aux anciens d'Afrique du Nord. Il défend en outre jusqu'en 1981 le rétablissement de la commémoration officielle du 8 mai 1945, supprimée par Valéry Giscard d'Estaing en 1975.
Le maire de Corbigny prend par ailleurs la parole sur les sujets les plus variés à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances : les maisons de la culture (1977), les inspecteurs départementaux de l'éducation, la politique sportive (1978), le maintien des services publics de transports en zone rurale (1979), l'endettement de la SNCF (1982) ou la situation politique dans les pays d'Amérique latine et centrale (1983).
Noël Berrier vote contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980. Il se prononce ensuite pour deux lois essentielles des débuts du septennat de François Mitterrand : celle portant abolition de la peine de mort en 1981 et celle relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Il s'abstient en revanche sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1981.
Le président socialiste du conseil général de la Nièvre s'éteint brutalement le 18 décembre 1986, peu avant son soixante-douzième anniversaire, à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris. Ses obsèques ont lieu le 20 décembre suivant dans sa chère cité de Corbigny, en présence du président de la République François Mitterrand venu rendre un dernier hommage à son fidèle ami, qui était aussi son voisin à Paris, rue de Bièvre.
Devenu Sénateur le 30 décembre 1975 (en remplacement de M. Fernand DUSSERT,
décédé)
Elu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 18 décembre 1986 (décédé)
Membre du Groupe socialiste
Membre de la délégation pour l'Union européenne
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Noël BERRIER
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