- Appartenance politique :
- Groupe du Mouvement Républicain Populaire
- État civil :
- Né le 15 novembre 1899
Décédé le 1er février 1967 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Lot
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 16 juin 1955 (Non réélu(e))
1940-1958
BOUDET (Pierre)
Né le 15 novembre 1899 à Saint Vincent Rive d'Olt (Lot)
Décédé le 1er février 1967 à Cahors (Lot)
Conseiller de la République, puis Sénateur du Lot de 1946 à 1955
Après l'obtention de sa licence en droit, Pierre Boudet s'inscrit comme avocat au barreau de Cahors. Puis, au début des années trente, il abandonne cette profession pour créer un commerce de mercerie et textile. C'est alors qu'il fonde, avec une dizaine d'amis, la section du Lot du Parti Démocrate Populaire, ancêtre du MRP.
Après la défaite de la France face à l'Allemagne, qu'il ressent cruellement, il participe dès novembre 1940 à des réseaux de résistance. Ainsi après la fondation du STO, en 1942, vient-il en aide aux jeunes gens qui y sont réfractaires.
Il fonde également à cette époque une Association des familles nombreuses, et une Société des jardins ouvriers, qui rencontrent un vif succès dans le soutien qu'elles apportent aux familles modestes. A la Libération, il représente le comité chrétien d'action civique au comité départemental de Libération, et crée la section départementale du MRP.
Candidat malheureux de ce parti à la mairie de Cahors, en avril 1945, il se présente aussi en troisième position sur la liste du MRP aux législatives du 10 novembre 1946 dont seul le premier membre est élu.
Lui-même est élu au Conseil de la République le 8 décembre 1946 avec l'étiquette MRP : il obtient alors 143 voix sur 396 suffrages exprimés. Il est réélu au deuxième tour en novembre 1948 avec 280 voix sur 571 suffrages exprimés, mais perd son siège en 1955 au profit de Marc Baudru, soutenu par la SFIO.
Membre du groupe du MRP, des Commissions de la famille, et des finances, secrétaire du Conseil de la République de 1949 à 1951, il participe très activement aux débats publics, notamment sur les questions financières, sociales et militaires, souvent au nom de la Commission des finances. Ainsi en 1947 exprime-t-il l'avis de cette commission sur l'allocation vieillesse pour les personnes non salariées, la majoration de l'allocation aux vieux travailleurs salariés, et la reconduction de l'allocation temporaire aux vieux. Il s'exprime en 1948 sur plusieurs textes sociaux, dont l'amélioration de la situation des victimes de guerre, la majoration des rentes viagères de l'Etat, et l'assistance aux femmes seules chargées d'enfants. Il participe également à la discussion du budget militaire et, comme rapporteur de la Commission des finances, à celle portant installation des commandants en chef de l'Europe occidentale.
En 1949, il participe à la discussion de ses questions orales sur les conditions d'expulsion des locataires, et sur les possibilités de recul de l'âge de la retraite pour les fonctionnaires chargés de famille. Il donne également l'avis de la Commission des finances sur de nombreux textes, dont l'intégration des militaires dans la sécurité sociale, et la fixation du budget des dépenses militaires. En 1950 il intervient au nom de cette commission sur le développement des crédits militaires, la fixation à dix-huit mois du service militaire actif et le projet de loi de réarmement.
L'année suivante est débattue sa question orale sur les sabotages constatés dans la fabrication des avions Vampire, et il s'exprime, au nom de la Commission des finances, sur les dépenses de la défense nationale, des services des prestations familiales agricoles, et des dépenses militaires des Etats associés et de la France d'outre-mer. Il participe également aux débats sur l'élection des membres de l'Assemblée nationale.
En 1952, toujours pour la Commission des finances, il intervient sur les crédits de la défense nationale et, en son nom propre, sur le projet de loi portant convention avec la Banque de France, sur celui relatif à la variation du salaire minimum garanti, sur l'institution d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier, et sur l'allocation de vieillesse aux personnes non salariées.
En 1953, il obtient réponse à deux questions orales, l'une sur les conséquences sur les exploitations agricoles riveraines des inondations causées par la Dordogne en décembre 1952, et l'autre sur les cotisations d'allocations familiales agricoles. Il intervient également dans la discussion de plusieurs textes budgétaires ou financiers, dont le projet de loi portant redressement économique et financier, l'institution d'un fonds de solidarité des calamités agricoles et le tarif des droits de douane d'importation.
L'année suivante, il formule plusieurs questions orales qui sont débattues ; elles portent sur la faillite d'une coopérative agricole du Lot, les conditions d'attribution des bourses d'enseignement aux familles d'agriculteurs, les subventions aux acheteurs de matériel agricole, les salaires des ouvriers de la défense nationale, et la situation des militaires ayant accompli des faits de résistance.
Il dépose également une question orale avec débat sur la suppression de l'aide militaire américaine aux pays n'ayant pas encore ratifié le traité de la CED, à laquelle le ministre de la défense nationale Pierre Koenig répond le 5 août.
Il participe également, outre divers débats budgétaires, à la discussion du projet de loi relatif à la révision de la Constitution, à celui portant réforme fiscale, ainsi qu'à celui sur la Caisse nationale d'allocation vieillesse agricole.
Enfin, en 1955, il intervient dans la discussion de sa question orale sur les vins délimités de qualité supérieure, et sur les projets de loi portant sur les comptes spéciaux du Trésor pour 1955, les accords de Paris, et les budgets des charges communes et des anciens combattants.
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Ve République
BOUDET (Pierre)
Né le 15 novembre 1899 à Saint-Vincent-Rive-d'Olt (Lot)
Décédé le 1er février 1967 à Cahors (Lot)
Conseiller de la République puis sénateur du Lot de 1946 à 1955
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 2, p.449-450)
Sénateur du Lot depuis 1946, Pierre Boudet sollicite le renouvellement de son mandat aux élections sénatoriales du 19 juin 1955 sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP). Au premier tour, il réunit 152 voix sur 565 suffrages exprimés. Arrivant en quatrième position, il est devancé par le président du Conseil de la République, Gaston Monnerville, candidat du Rassemblement des gauches républicaines (RGR) réélu dès le premier tour avec 376 voix, mais aussi par le suivant de liste de ce dernier, le maire de Cahors Jean Calvet (221 voix), et par le maire socialiste de Goudron Marc Baudru (183 voix). Le RGR ayant décidé de maintenir la candidature de J. Calvet, P. Boudet décide de se désister en faveur de M. Baudru, qui l'emporte de six voix au second tour (284 contre 278 voix sur 563 suffrages exprimés).
Contraint à quitter le Palais du Luxembourg neuf ans après y avoir fait son entrée, P. Boudet se présente aux élections législatives du 2 janvier 1956, dans le Lot, sous les couleurs du MRP. Il s'était déjà présenté à une élection législative partielle, le 9 novembre 1952, battu au second tour par le candidat communiste Henri Thamier (23 028 voix contre 23 321).
Le 2 janvier 1956, la liste du Rassemblement des groupes républicains et indépendants français, sur laquelle il figure, ne remporte aucun siège, avec 18,9 % des suffrages exprimés, P. Boudet obtenant lui-même 17 753 des 83 498 suffrages exprimés. Les trois sièges de députés sont alors remportés par H. Tamier, qui conduit la liste communiste (24,9 % des voix), Maurice Faure, de la liste d'alliance entre les radicaux-socialistes et le RGR (23,7 % des voix), et Georges Juskiewenski, de la liste SFIO (19,7 % des voix).
P. Boudet s'éteint le 1er février 1967 à Cahors, à l'âge de soixante-sept ans.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre BOUDET
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