État civil :
Né le 18 mai 1841
Décédé le 12 mai 1901
Profession :
Docteur en droit
Département :
Lot
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 4 janvier 1883
Elu le 5 janvier 1888
Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 12 mai 1901 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

VERNINAC-SAINT-MAUR (HENRI-FRANÇOIS-CHARLES DE), membre du Sénat, né à Rochechouart (Haute-Vienne) le 18 mai 1841, fils du précédent, étudia le droit et se fit recevoir docteur. Conseiller général du Lot, il se présenta le 8 février 1871, dans ce département, aux élections pour l'Assemblée nationale, et réunit 17,375 voix républicaines sur 71,438 votants. Il échoua encore, le 20 février 1876, comme candidat républicain à la députation, dans l'arrondissement de Gourdon, avec 8,057 voix contre 13,091 à l'élu conservateur, M. Dufour. Il se représenta le 14 octobre 1877, et obtint 8,170 voix contre 11,660 au député sortant, candidat officiel, réélu, et 1,175 à M. de Gozon. Il ne fut pas plus heureux au renouvellement de 1881. Le 4 février 1883, M. de Verninac réussit enfin à se faire élire sénateur du Lot, en remplacement de M. Roques décédé par 226 voix (379 votants), contre 158 à M. Talon. Il siégea à gauche, prit une part active à la discussion du projet de loi sur la réforme de la magistrature, fut rapporteur de la loi sur les récidivistes (1884), s'éleva (février 1885) contre la surtaxe sur les céréales et sur les bestiaux, parla (mars 1888) sur l'organisation du crédit agricole, vota pour le divorce, pour les crédits du Tonkin, soutint la politique gouvernementale, se prononça pour la nouvelle loi militaire, et, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

VERNINAC (HENRI, FRANÇOIS, Charles de), né le 18 mai 1841 à Rochechouart (Haute-Vienne), mort le 12 mai 1901 à Baladou (Lot).

Sénateur du Lot de 1883 à 1901.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 508).

Réélu à la Haute Assemblée en 1888, Charles de Verninac est inscrit au groupe de la gauche démocratique. Républicain de gouvernement, il appartient à la nuance de la gauche radicale. En 1891, il quitte l'union républicaine pour fonder, avec Bernard, sénateur du Doubs, le groupe le plus avancé de la gauche démocratique, dont il est le président. C'est l'époque à laquelle il devient président du Conseil général du Lot.

Son activité parlementaire est considérable. Il est membre successivement de toutes les grandes commissions : finances, armée, marine, chemins de fer, etc... C'est au nom de cette dernière qu'il dépose, au cours de l'année 1889, plusieurs rapports relatifs aux voies ferrées, d'intérêt national ou local, à voie normale ou étroite. Rapporteur, l'année suivante, du projet de loi concernant le régime des sucres, il intervient maintes fois à la tribune du Luxembourg à l'occasion des rebondissements sans nombre auxquels donne lieu cette discussion. Il rapporte de nombreux projets, certains importants comme la loi sur les associations, d'autres de caractère plus particulier ou plus technique comme le texte relatif à l'arrimage des marchandises à bord des navires de commerce. On l'entend également à propos de la police rurale et administrative, du régime des maïs et des riz, de la réforme de l'impôt des prestations, des abattoirs publics.

Le 12 janvier 1893, il est élu membre suppléant de la commission de la Haute cour de justice. C'est une marque de confiance que ses collègues lui renouvelleront fidèlement les années suivantes.

Représentant du Lot, il s'intéresse particulièrement à toute la législation qui a trait aux boissons.

En tant que membre de la commission des finances, dont il fut secrétaire, il rapporta à plusieurs reprises des textes dont l'objet était d'autoriser telle ou telle collectivité locale à contracter des emprunts. Il traita aussi assez fréquemment des questions d'octroi qui se posaient dans le département de la Seine.

Le 3 janvier 1897, il se représente aux élections sénatoriales. Il est réélu au premier tour par 403 voix sur 659 votants. S'il a la confiance de ses électeurs, celle de ses collègues ne lui est pas moins acquise puisque, le 11 juillet 1898, ils l'élisent vice-président du Sénat par 116 voix contre 13 à Barbey sur 151 votants, en remplacement de Peytral nommé ministre des Finances. Il sera réélu à ce poste les 12 janvier 1899, 5 février 1900 et 10 janvier 1901, respectivement par 183, 176 et 159 voix. Ses fonctions de vice-président du Sénat ne l'empêchent point d'apporter sa contribution au travail législatif. Au nom de la commission de l'armée, il prend la parole à diverses reprises sur des problèmes à caractère militaire, tels le recrutement, l'aménagement des points d'appui de la flotte, l'exécution des exercices de tir par les troupes de toutes armes ou l'attribution de décorations aux officiers de réserve et de territoriale.

Il n'est pas de discussion budgétaire à la Haute Assemblée où Charles de Verninac ne verse au dossier quelque pertinent argument.

Ses collègues le verront pour la dernière fois le 26 mars 1901, présidant une séance du Sénat, peu de temps avant l'intersession. La mort l'emporte, en effet, le 12 mai 1901.

Charles de Verninac était commandeur du Mérite agricole et chevalier de l'Ordre de Léopold de Belgique.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri de VERNINAC-SAINT-MAUR

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