Appartenance politique :
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique
État civil :
Né le 27 avril 1921
Décédé le 9 septembre 1986
Profession :
Géomètre-expert
Département :
Loir-et-Cher
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BEAUPETIT (Charles)

Né le 27 avril 1921 à Sassay (Loir-et-Cher)

Décédé le 9 septembre 1986 à Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher)

Sénateur du Loir-et-Cher de 1974 à 1986

Originaire du Loir-et-Cher, Charles Beaupetit devient géomètre expert après des études effectuées à Saint-Aignan puis à Blois. Exempté du service militaire, il s'illustre durant la Seconde guerre mondiale par son engagement dans la Résistance. Arrêté car réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il parvient à s'évader et vit pendant dix-huit mois dans la clandestinité. Durant cette période, il appartient au mouvement « Libération-Nord » et exerce les fonctions de délégué du comité départemental de la libération auprès du service des Renseignements généraux du Loir-et-Cher. Peu de temps après la Libération, Charles Beaupetit installe son cabinet de géomètre à Montoire-sur-le-Loir, capitale du Bas-Vendômois et devenue tristement célèbre à la suite de l'entrevue du 24 octobre 1940 entre Pétain et Hitler.

Charles Beaupetit s'engage en politique en 1959 en devenant conseiller municipal de Montoire-sur-le-Loir. Ayant conquis la confiance de ses administrés, il exerce la fonction de conseiller général à partir de 1965 puis celle de maire à partir de 1969. Dès 1973 il siège également au Conseil régional du Centre où il préside la commission régionale de l'aménagement de l'espace rural et urbain.

De plus en plus influent dans son département et désireux de s'impliquer dans la vie politique nationale, Charles Beaupetit se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974 sous l'étiquette de candidat divers gauche mais en se déclarant « libre de toute contrainte politique ». Arrivé en tête au premier tour (327 voix sur les 765 suffrages exprimés), il parvient à l'emporter au second (462 voix) en compagnie du maire de Romorantin Jacques Thyraud (276 voix). Avec ce dernier, il est d'ailleurs réélu au premier tour le 25 septembre 1983 (592 voix sur 855 suffrages exprimés).

Dès son arrivée au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique dont il devient le vice-président et siège à la commission des affaires économiques et du Plan. Au nom de cette commission, il réalise deux rapports dont celui sur la proposition de loi relative à l'exploitation des voitures dites de « petite remise ». En juin 1978, il est nommé membre du comité national interprofessionnel pour les économies d'énergie. Avant de revenir à la commission des affaires économiques, il participe de 1981 à 1984 aux travaux de la commission des finances où il est à trois reprises le rapporteur spécial du projet de loi de finances pour les crédits concernant l'urbanisme et le logement.

Au cours de son activité de parlementaire, le sénateur du Loir-et-Cher s'est constamment efforcé de protéger les intérêts du monde rural. En 1975 par exemple, il intervient dans la discussion du projet de loi portant modification de certaines dispositions du livre Ier du code rural relatives au remembrement des exploitations rurales. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1977, il souligne avec inquiétude la part décroissante des investissements dans ce budget. Secrétaire du groupe parlementaire des sénateurs-maires, Charles Beaupetit a souvent pris la défense des petites communes par le biais notamment de questions orales ou écrites au Gouvernement. Préoccupé par la détérioration économique de la France, il dépose aussi une proposition de loi en 1985 visant à favoriser la lutte contre le chômage.

Proche du centre gauche au début de sa carrière, le sénateur du Loir-et-Cher s'éloigne de la gauche à partir de 1977 et soutient, lors de l'élection présidentielle de 1981, la candidature de Valéry Giscard d'Estaing.

Charles Beaupetit s'est montré favorable par son vote à toutes les grandes lois du septennat de Valéry Giscard d'Estaing : la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974), la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975), la loi portant réforme du divorce (1975) enfin à la loi renforçant la sécurité et protégeant la sécurité des personnes (1981). Sous la présidence de François Mitterrand, il a voté en faveur de la loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982) et celle relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982). En revanche, il s'est opposé au projet de loi porté par Robert Badinter portant abolition de la peine de mort (1981).

En parallèle de son activité politique nationale, Charles Beaupetit continue à s'investir pleinement dans la vie politique locale. Il est constamment réélu à la tête de la mairie de Montoire-sur-le-Loir. En mars 1983, sa liste obtient 63% des suffrages exprimés au premier tour. Il conserve également son mandat départemental et régional. Au Conseil général du Loir-et-Cher, où il est toujours brillamment reconduit par ses électeurs, il s'affirme comme une personnalité incontournable. En 1983, il préside par exemple la commission des finances. Au sein de l'exécutif régional, il est élu en 1978 président de la commission chargée de l'aménagement du territoire. Le sénateur du Loir-et-Cher mobilise aussi ses talents d'administrateur pour diverses activités sociales ou culturelles. Ainsi préside-t-il par exemple l'office départemental d'Habitations à loyer modéré (HLM), le syndicat intercommunal d'études et de réalisation pour l'aménagement du Val de Loir. Enfin après avoir été membre de la commission de concertation dirigée par Louis Fougère concernant l'implantation de la ligne du train à grande vitesse atlantique, il intègre le comité de coordination contre le nouveau tracé ferroviaire.

Charles Beaupetit décède d'une longue maladie le 9 septembre 1986. Son suppléant, Jacques Bimbenet, maire de Contres et conseiller général, le remplace au Sénat où il rejoint le groupe du Rassemblement démocratique et social européen. Son éloge funèbre est prononcé le 3 décembre 1986.

Charles Beaupetit était titulaire de la médaille de la Résistance et chevalier du Mérite agricole.

Elu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 9 septembre 1986 (décédé)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Charles BEAUPETIT

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