- Appartenance politique :
- Groupe des Républicains Indépendants
- État civil :
- Né le 19 janvier 1893
Décédé le 14 février 1959 - Profession :
- Exploitant agricole
- Département :
- Eure
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu du 7 novembre 1948 au 19 juin 1955 ( Fin de mandat )
Réélu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 14 février 1959 (Décédé)
1940-1958
MONTULLÉ (Raymond LAILLET de)
Né le 19 janvier 1893 à Paris
Décédé le 14 février 1959 à Mélicourt (Eure)
Conseiller de la République puis sénateur de l'Eure de 1948 à 1959
Issu d'une famille appartenant à la vieille noblesse de Normandie, Raymond Laillet de Montullé est né à Paris le 19 janvier 1893. Il passe cependant toute son enfance dans la propriété paternelle à Amfreville-sur-Iton dans l'Eure. Après des études secondaires au Collège Saint-François-de-Sales à Evreux, il s'engage volontairement pour trois ans dans l'arme de la cavalerie à l'âge de 18 ans. Incorporé au 22e Dragons, il est nommé sous-lieutenant d'active à titre tempororaire le 7 octobre 1915, deux ans avant d'être détaché, d'abord au 260e, puis au 1er régiment d'artillerie de campagne où sa brillante conduite au cours de la Grande guerre lui vaudra une citation à l'ordre de la division le 16 avril 1918 pour « avoir fait exécuter, alors que la batterie était très éprouvée, plusieurs tirs de barrage sous de violents bombardements d'obus et de gros calibres, donnant à tous un bel exemple de calme et de sang froid » ; la Croix de Guerre avec étoile de bronze ainsi que le grade de chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur attribuée à titre militaire par décret du 16 décembre 1937. Démobilisé comme lieutenant de réserve le 10 septembre 1919, Raymond Laillet de Montullé se retire alors à Amfreville-sur-Iton avant de décider de s'installer en 1923 à Mélicourt comme éleveur-herbager pour prendre la tête de l'exploitation familiale.
Son intérêt pour la vie politique se manifeste dès 1924 année où il est appelé à siéger au conseil municipal de sa commune ; il en devient le premier magistrat en 1927. Le 18 octobre 1931, il se présente également avec succès aux élections cantonales dans le canton de Broglie. Tout en occupant ses deux mandats jusqu'à sa disparition en 1959, il se consacre tout entier à l'essor de l'agriculture normande en participant à la création de la caisse du crédit agricole de son canton en 1924 qu'il présidera à partir de 1931, et de diverses coopératives agricoles ainsi qu'à la vie de la mutualité de son département.
Ayant par ailleurs effectué plusieurs périodes militaires en 1929, 1935 et 1938 en qualité de président d'une commission de classement des chevaux, il est mobilisé en 1939 comme capitaine commandant d'une compagnie du parc de réparation auto n° 1 aux armées. Sous l'occupation, il assure le sauvetage et le camouflage de parachutistes et de réfractaires. Par conséquent, le commandant Raymond Laillet de Montullé, par ailleurs affecté au titre de la réserve à la direction du matériel de la 1re région militaire, est-il, dès l'après-guerre, le plus à même à présider l'Association des anciens combattants du canton de Broglie, outre les responsabilités syndicales qu'il remplit à l'échelon local comme président du syndicat cantonal des agriculteurs exploitants et membre du conseil d'administration de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles.
Candidat au Conseil de la République en novembre 1948 sur la liste conduite par Georges Bernard de Concentration Républicaine et du Rassemblement du Peuple Français, qui remporte les deux sièges à pourvoir, il est élu dès le premier tour du scrutin. Lors de son entrée à la Haute Assemblée, il s'inscrit, tout en donnant son adhésion à l'Intergroupe du Rassemblement du Peuple Français, au groupe des Républicains Indépendants dont il devient le trésorier en 1953.
L'un de ses premiers actes au Parlement, bien conforme à la conception libérale et directe qu'il se fait des rapports entre les élus politiques et la nation, est de déposer une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à déposer un projet de loi instituant le scrutin majoritaire et rétablissant la liberté totale de l'électeur pour l'élection des membres de l'Assemblée nationale. Dix ans plus tard le gouvernement du général de Gaulle devait donner à la justesse de ses vues une éclatante confirmation.
Mais ses goûts comme l'orientation de son esprit, l'attirent vers deux commissions auxquelles il participe assidûment, celle des Pensions civiles et militaires de 1948 à 1959 et celle de la défense nationale de 1952 à 1959. Il dépose ou rapporte, à ce titre, de nombreux textes en matière d'organisation ou de création de la défense et de l'armée ; de même le problème des pensions de guerre, comme celui des anciens combattants sous tous ses aspects, sont sans cesse au premier rang de ses préoccupations.
Siégeant également à la commission du ravitaillement et des boissons de 1948 à 1952, il présente trois rapports au nom de ladite commission dont deux le 23 février 1950 sur les propositions de loi tendant à inviter le gouvernement à assurer, pour l'une, aux boulangers le libre choix de leurs meuniers et à supprimer, pour l'autre, le régime de la double étiquette dans le commerce des fruits et légumes et par là même à rendre la liberté du commerce aux fruitiers détaillants. C'est à ce sujet qu'il sera entendu les 9 et 16 mars 1950 en qualité de rapporteur dans la discussion de ces deux propositions de loi.
Membre suppléant à partir du 15 janvier 1953 de la commission de comptabilité et de la commission de l'éducation nationale qu'il quitte le 11 octobre 1955 pour celle de la coordination pour l'examen des problèmes intéressant les affaires d'Indochine, Raymond de Montullé intervient par ailleurs fréquemment, sur le plan économique et agricole, dans les discussions du budget de l'agriculture ; son action tend toujours vers un encouragement à la liberté de commerce et de concurrence, tout en s'efforçant de définir soigneusement les conditions et les frontières dans lesquelles doit s'exercer cette liberté pour demeurer économiquement saine.
Devenu entre temps président du Centre National des Indépendants et Paysans pour le département de l'Eure, il est réélu dès le premier tour du scrutin en 1955 sur la liste de Concentration Républicaine, où figurent les deux sénateurs sortants, qui sont reconduits dans leurs fonctions. Raymond Laillet de Montullé conservera son mandat de sénateur jusqu'à sa mort le 14 février 1959.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Raymond LAILLET de MONTULLE
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