Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 27 février 1891
Décédé le 3 octobre 1961
Profession :
Huissier de justice
Département :
Loir-et-Cher

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BOISROND (Jacques)

Né le 27 février 1891 à Monitoire (Loir-et-Cher)

Décédé le 3 octobre 1961 à Monitoire

Conseiller de la République, puis Sénateur du Loir-et-Cher de 1946 à 1958

Après des études secondaires poursuivies à Blois, puis au lycée de Vendôme, Jacques Boisrond s'inscrit à l'université de Paris où il obtient sa licence en droit.

Il achève ses trois années de service militaire dans un régiment de cuirassiers, en 1914, lorsque éclate la guerre. Il participe aux premiers combats dans ce régiment, puis est affecté à une unité d'autos mitrailleuses, et enfin au 504e régiment de chars d'assaut, comme maréchal des logis. Sa brillante conduite au front lui vaut la Croix de guerre, la Médaille militaire et trois citations à l'ordre de l'armée. Démobilisé en août 1919, après avoir passé sept années consécutives sous les drapeaux, Jacques Boisrond acquiert une charge d'huissier près le tribunal de la Seine.

La conscience et la compétence qu'il manifeste dans ses fonctions professionnelles lui valent de siéger à la Chambre de discipline des huissiers de la Seine. En 1946, il se présente, dans son département natal, au Conseil de la République avec le soutien du PRL.

Il est élu avec 159 voix sur 558 suffrages exprimés. Il est constamment reconduit dans cet unique mandat électif, car il a choisi de ne pas en solliciter d'autre pour mieux accomplir ses fonctions parlementaires. Ainsi est-il réélu dès le 1" tour en 1948, premier de la liste de coalition républicaine (indépendants, paysans, PRL, radicaux et RGR, et RPF) qui remporte d'ailleurs les deux sièges à pourvoir ; il recueille alors 411 voix sur 739 suffrages exprimés. En 1955, enfin, il conduit la liste des républicains indépendants, sur laquelle il est élu au 2e tour avec 418 voix sur 743 suffrages exprimés.

Lors de son élection il abandonne ses fonctions d'huissier.

Inscrit au groupe des Républicains Indépendants, il siège aux Commissions de ravitaillement, et de la reconstruction ; il abandonne cette dernière en 1949 pour la Commission des moyens de communication.

Ses interventions en séance publique portent surtout sur les problèmes économiques et financiers, mais son esprit curieux le pousse à s'intéresser à de nombreux autres sujets.

En 1947 il participe à différentes discussions budgétaires, au débat sur le prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation et à celui sur sa proposition de résolution sur l'exportation des voitures automobiles. L'année suivante il intervient notamment sur les victimes de calamités agricoles, les aménagements fiscaux, le dégagement des cadres et les loyers. En 1949 il s'exprime sur diverses dispositions d'ordre économique et financier, sur la publicité des protêts, et donne l'avis de la Commission des moyens de communication sur la réorganisation des sociétés nationalisées de constructions aéronautiques.

Puis il participe notamment aux discussions sur les conventions collectives et le règlement des conflits du travail, la durée du service militaire actif, la majoration de certaines rentes viagères et pensions, le centenaire de la création de la médaille militaire, la commémoration de l'armistice du 8 mai 1945.

Après sa réélection en 1952 il choisit de siéger à la Commission de la France d'outre-mer, et suit avec intérêt et parfois inquiétude l'évolution des différents territoires français. Il intervient notamment sur l'organisation de la justice à Madagascar, en 1952, et l'attribution en 1956 des pouvoirs spéciaux au Gouvernement en Algérie, ainsi que sur le projet de loi-cadre relatif aux territoires d'outre-mer.

Mais il prend également part aux discussions sur la vente d'immeubles par appartements, le redressement économique et financier, la création d'un fonds de développement de l'industrie cinématographique, la révision de la Constitution, en mars 1954, la dévolution des biens de presse, l'organisation des marchés agricoles, l'entretien du réseau routier national, le renouvellement des baux commerciaux, l'institution d'un fonds national de solidarité, la création d'un ordre du mérite militaire, et les expropriations entraînées par le captage des eaux du Val de Loire.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Ve République

BOISROND (Jacques)

Né le 27 février 1891 à Montoire (Loir-et-Cher)

Décédé le 3 octobre 1961 à Montoire

Conseiller de la République puis Sénateur du Loir-et-Cher de 1946 à 1961

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 420)

Inscrit au groupe des Républicains indépendants, Jacques Boisrond accorde les pleins pouvoirs au gouvernement du général de Gaulle et approuve la révision constitutionnelle les 2 et 3 juin 1958. En 1959, il rejoint la commission des affaires culturelles. En janvier, il interroge à deux reprises le Gouvernement sur ses projets de captage et d'adduction d'eaux d'alluvions de la Loire pour l'alimentation de la ville de Paris, craignant une opération ruineuse pour sa région. Réélu le 26 avril 1959, il intervient le 19 novembre sur le projet de loi portant réforme du contentieux fiscal et divers agréments fiscaux. Le 3 février 1960, il se prononce contre le projet de loi autorisant le gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie.

Son activité est peu à peu réduite par la maladie qui l'emporte le 3 octobre 1961. Son éloge funèbre est prononcé par Gaston Monnerville le 10 octobre 1961.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques BOISROND

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