b) Les positions en présence
- Comme
d'autres pays d'Amérique latine,
le Mexique
attend beaucoup du
sommet de Rio qui doit être, pour lui, l'occasion de
résultats
concrets et pratiques,
tout particulièrement dans les domaines
économique et commercial. C'est la raison pour laquelle les Mexicains
sont favorables à la participation des milieux d'affaires, en marge du
sommet, qui ne devrait pas, à leurs yeux, se limiter à des
contacts purement diplomatiques.
Mme Rosario Green, ministre des affaires étrangères, a fortement
souligné, en recevant la délégation sénatoriale, le
désir des autorités mexicaines que ce sommet Union
européenne-Amérique latine débouche sur des
décisions concrètes,
faisant l'objet de
financements
adaptés
;
elle a cité comme exemples
l'instauration d'un mécanisme d'urgence en cas de catastrophes
naturelles, l'accroissement du nombre de bourses d'études et
l'augmentation des échanges culturels. Mme Green a du reste
effectué ensuite une tournée de plusieurs capitales
européennes pour défendre ces vues mexicaines dans le cadre de la
préparation du sommet.
-
La France
, de son côté, est
très favorable
au renforcement des relations entre l'Union européenne et
l'Amérique latine. Ce premier sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement
des deux continents doit illustrer spectaculairement la
volonté
d'établir un partenariat ambitieux
entre l'Europe et
l'Amérique latine.
Paris estime ainsi que le sommet de Rio a une
portée politique de
première importance,
même s'il ne s'agit naturellement pas de
négliger sa dimension économique, ainsi que l'ont encore
souligné le 15 mars dernier le Président de la République
et le Premier ministre à l'Assemblée annuelle de la Banque
interaméricaine de développement (BID). Cette dimension
économique ne doit pas toutefois interférer avec les
négociations commerciales qui se déroulent parallèlement
depuis novembre 1998, ni réduire la forte signification politique du
sommet. Celui-ci doit offrir l'occasion de renforcer le dialogue politique et
la coopération entre les deux continents, en incluant notamment -comme
le souhaitent nos partenaires latino-américains, les questions
d'intérêt commun et les grandes questions de politique
internationale.
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