D. LES FILMS AMÉRICAINS : UNE CROISSANCE CONTINUE DE LEUR PART DE MARCHÉ ENTRE 1986 ET 1993 ET UNE DIMINUTION DEPUIS 1994

• La part de marché des films américains n'a cessé de croître entre 1986 (57%) et 1993 (75%). Depuis 1993, celle-ci tend à diminuer (64% en 1996). La remontée de la fréquentation en Europe profite plus aux films européens qu'aux films américains.

• Au total en 1996, les ventes aux salles européennes ont représenté 23,8% des revenus globaux des majors américaines.

- La croissance de 16,9% entre 1995 et 1996 dans les pays de l'Union européenne est supérieure à celle enregistrée par les majors sur le marché américain des salles.

- Plus de 60% des recettes salles dans l'Union européenne proviennent des films produits par cinq studios américains : Fox, Warner, Disney, Columbia et UIP.

- Cependant, on constate des disparités importantes : en France, en Italie et en Espagne les majors américaines ont une part des recettes comprise entre 45% et 55% ; en Allemagne et au Royaume-Uni, cette part atteint 70% et 80%.

• Les revenus à l'exportation des majors américaines ont connu une forte augmentation pendant les 10 dernières années (6% pour la seule année 1996).

- Les revenus à l'exportation (salles, vidéo et TV) des majors américaines ont représenté en 1996, 32 milliards de francs soit 43% de leurs recettes totales (contre 30% en 1986) estimées à 74 milliards de francs.

- L'Europe a représenté en 1996, plus de 50% de leurs ventes à l'étranger (22% de leurs ventes totales).

• Les revenus à l'exportation des producteurs indépendants américains réunis au sein de l'AFMA, sont estimés à 8,5 milliards de francs en 1996 (+21% par rapport à 1995). L'Europe a représenté en 1996, 56% des ventes à l'étranger des indépendants américains.

• Les principaux marchés sont le Japon et l'Allemagne.

• La vente de produits dérivés constitue une source de revenus de plus en plus importante pour les films américains

- La production d'un film américain consacre 50% de son budget à la promotion contre seulement de 3 à 6% pour un film européen. Les majors américaines consacrent le tiers de leur budget publicitaire à la publicité télévisée.

- L'objectif est d'atteindre le public afin de vendre non seulement des entrées en salles, mais également des revenus en vidéo et en produits dérivés. Pour certains films, une marque commerciale est créée à partir du film. Aussi il devient de plus en plus fréquent que les revenus des produits dérivés dépassent ceux des salles.

Ainsi sur les 22 milliards de francs de revenus générés par la série de films Star Wars, 31% ont été générés par les entrées en salles, 15% par les recettes en vidéo et 54% par les ventes de livres, jouets et vêtements.

- Les majors américaines ont complété la vente de produits dérivés par la réalisation d'accords de partenariats avec les chaînes de restauration rapide et les fabricants de jeux qui assurent une promotion croisée de leurs films auprès d'un public jeune.

• Disney a conclu des accords sur 10 ans avec Mattel et Mc Donald's dans le monde. Cette tendance s'étend en Europe et s'est concrétisée avec la sortie du Cinquième élément et dans une moindre mesure des Visiteurs II .

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