B. UNE IMMIGRATION TRÈS IMPORTANTE : 800 000 PERSONNES

La paupérisation de la société est aggravée par la présence accrue de travailleurs immigrés qui acceptent des rémunérations moins importantes que les Libanais (environ 100 dollars par mois).

La baisse de la fécondité aidant, notamment dans les communautés chrétiennes, le nombre des travailleurs immigrés peut être estimé à 800 000 personnes : des Syriens (en particulier pour des travaux agricoles) ou des Egyptiens, mais aussi des Srilankais ou des Philippins.

La population immigrée, qui ainsi représente près du cinquième des Libanais, est le produit d' un nomadisme professionnel, facilité par la perméabilité de la frontière syro-libanaise.

Pour l'essentiel, les flux migratoires ne sont pas maîtrisés, car, si la carte de travail est en principe requise, les contrôles de l'administration sont quasiment inexistants.

Terre de passage et d'invasion, le Liban est devenu un pays d'immigration où la présence massive de travailleurs syriens consolide l'interpénétration, l'osmose entre la Syrie et le Liban. Certains ont pu même parler de " colonisation " du Liban, dans la mesure où ces nouveaux arrivants auront la tentation de s'y installer définitivement.

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