UN GRAND MONDIAL
Par sa taille
France Télécom est le quatrième
opérateur mondial par le chiffre d'affaires réalisé dans
le secteur des télécommunications (25,6 milliards de dollars en
1994). Elle se classe derrière le japonais NTT (71,1 milliards de
dollars), l'américain ATT (50,1 milliards de dollars) et Deutsche
Telekom (37,3 milliards de dollars), mais devance le britannique BT (21,6
milliards) et Telecom Italia (18 milliards).
France Télécom est également le quatrième
opérateur mondial en termes de trafic international (2,5 milliards de
minutes en 1994).
L'opérateur assure sa présence à l'étranger
à travers un réseau de bureaux auquel s'ajoutent des
représentations commerciales.
Il a des bureaux permanents dans les pays suivants : États-Unis
-où, à New York, votre rapporteur a pu apprécier la grande
compétence des équipes de France Télécom North
America-, Argentine, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Belgique,
Suède, Hongrie, République Tchèque, Pologne, Russie, Inde,
Chine, Japon, Indonésie. Des représentations commerciales
existent à Honk-Hong, Singapour, aux Pays-Bas et au Brésil.
Certains bureaux disposent d'équipes commerciales en charge de la
promotion des produits et services internationaux du groupe.
Par ses participations à l'étranger
Dans la droite ligne de l'un des objectifs stratégiques
de son contrat de plan, France Télécom tend à s'appuyer
sur ses compétences et ses points forts pour se développer
à l'étranger. C'est ainsi que le groupe tend à prendre des
participations dans les sociétés téléphoniques de
pays à fort potentiel et à y exporter son savoir-faire dans
plusieurs domaines : la modernisation des réseaux de base, les mobiles,
l'ingénierie et l'expertise technique.
Depuis 1990, année de sa transformation en opérateur autonome,
l'entreprise a engagé une politique très active d'investissements
à l'étranger.
D'une manière générale le groupe oriente ces
investissements vers :
- la zone Asie-Pacifique, qui est en fort développement ;
- l'Amérique latine, où il détient des participations dans
de grands opérateurs nationaux en Argentine (Telecom Argentina) et au
Mexique (Telmex);
- l'Europe de l'Est, où il participe déjà à l'offre
d'un service mobile en Pologne et en République Tchèque, ainsi
qu'à des opérations en Russie.
Dans les pays développés, notre exploitant public
s'intéresse, en particulier, à l'ingénierie de
réseaux, aux services mobiles, aux services aux entreprises et au
multimédia. Il a ainsi été choisi, en février
dernier, par la Suède pour moderniser, aux côtés de
l'opérateur national Télia, le réseau
téléphonique des administrations et collectivités locales
suédoises (un contrat de 9 milliards de francs sur 5 ans, que se
partageront les deux entreprises).
La présence de France Télécom à l'étranger
s'appuie sur l'acquisition de droits d'exploitation, par la participation aux
privatisations de réseaux téléphoniques de base et par
l'obtention de licences dans le secteur des mobiles. Dans ces diverses
opérations, France Télécom se présente souvent dans
le cadre d'un consortium constitué avec d'autres opérateurs.
Parmi les principales réalisations de 1994 et 1995, on notera le
protocole d'accord signé, dans le
domaine des réseaux de
base
, par France Télécom, Deutsche Telekom et US West avec
Rostelecom pour la construction d'un réseau longue distance en fibres
optiques en Russie. Parallèlement, Westbalt Telekom,
société détenue à 49 % par le groupe, a
inauguré son réseau public de télécommunications
dans la région de Kaliningrad (Russie). D'importants contrats ont
également été signés au Vietnam, pour la
construction de plusieurs centaines de milliers de lignes, et en
Indonésie, pour la construction, ainsi que l'exploitation d'un
réseau de 460.000 lignes. En outre, France Télécom
poursuit la modernisation des réseaux de
télécommunications au Mexique et dans la partie nord de
l'Argentine.
Dans le domaine des mobiles
, on citera la signature, en juin dernier,
avec le ministère des postes et télécommunications du
Liban d'un contrat de réalisation et d'exploitation d'un réseau
GSM. France Télécom est également entré dans le
consortium MTS titulaire d'une licence d'exploitation exclusive d'un
réseau de téléphonie mobile à Moscou pour une
durée de dix ans. En outre, l'offre de France Télécom
Mobile International a été retenue par le Gouvernement belge pour
l'exploitation du second réseau GSM (Mobistar) en Belgique (ce
réseau sera opérationnel en 1996).
En matière d'ingénierie et de conseil
, le groupe a
poursuivi ses activités dans de nombreux pays et a notamment
remporté deux contrats relatifs à l'installation de
systèmes de gestion des abonnés en Afrique du Sud et en
Indonésie.
A la fin de 1994, les investissements à l'étranger
atteignaient un montant cumulé de 6 milliards de francs environ.
Le groupe réalise ou contrôle, en prenant en compte les parts de
capital détenues, un chiffre d'affaires à l'étranger qui
s'est élevé, en 1994, à environ 6,5 milliards de francs
dont la plus grande partie provient de Telecom Argentina (Argentine) et de
Telmex (Mexique). Il convient de préciser que les prises de
participation du groupe dans certains pays contribuent à favoriser la
présence d'industriels français dans ces pays, dans le domaine de
la téléphonie publique par exemple.
Signalons pour mémoire que France Télécom dispose, pour
ses investissements financiers à l'étranger, d'une
capacité d'investissement de 20 milliards de francs
programmés sur la période couverte par son deuxième
contrat de plan (1995/1998), soit 15,5 % de ses investissements totaux.
Rappelons également qu'à la fin de 1995, France
Télécom a créé avec le groupe informatique italien
Olivetti une société commune, dont l'objectif est de devenir le
principal opérateur alternatif de télécommunications en
Italie.