Le fruit d'une constance politique
Le calendrier qui vient d'être présenté le
souligne :
le processus qui s'achèvera le 1er janvier 1998 aura
été engagé de longue date. Il a été
amorcé
par la Commission européenne le 17 décembre
1984,
sous le premier septennat de François Mitterrand.
Il a
été officialisé, le 30 juin 1987, toujours sous ce
septennat, par la publication du Livre vert sur le rôle des
télécommunications dans la construction européenne. Ce
document s'appuyait sur le Traité de Rome, mais aussi et surtout sur
l'Acte unique européen
signé par le Gouvernement de M.
Laurent Fabius, ratifié par le Parlement français pendant le
Gouvernement de cohabitation dirigé par M. Jacques Chirac.
Dans le domaine des services, ce processus a été constamment
soutenu par le Conseil européen des ministres des
télécommunications de 1989 à 1994.
En l'espèce,
les deux décisions majeures ont été prises en 1989 et
1993, sous le second septennat de François Mitterrand (la
première pendant la présidence française de la
Communauté), l'une par le Gouvernement de M. Rocard, l'autre par le
Gouvernement de M. Balladur.
Si une attitude aussi constante a été maintenue par tous les
Gouvernements qui se sont succédés depuis sept ans, ce n'est pas
par aveuglement. C'est parce que notre champion du secteur, France
Télécom, compte parmi les plus forts du Vieux Continent. En toute
logique, s'il sait s'adapter, s'il ne se referme pas sur lui-même, il ne
peut que gagner à l'ouverture des marchés de nos partenaires. En
outre, les efforts de compétitivité que ceci le conduira à
faire ne peuvent que lui ouvrir plus largement encore les portes du
marché mondial.
Enfin, nul ne doit oublier qu'une telle ouverture ne peut que favoriser la
croissance du marché des équipements de
télécommunications, où Alcatel occupe les premiers rangs
mondiaux.