d) L'absence d'une vision globale sur l'assistance technique
La déflation des effectifs et le raccourcissement de la durée du séjour ont été décidés sans que les pouvoirs publics aient défini une vision claire de l'avenir de l'assistance technique. La réduction du nombre de nos coopérants s'est ainsi poursuivie bien au-delà de ce que pouvait justifier la remise en cause de la coopération de substitution. La limitation du temps de séjour semble avoir obéi à la seule logique de l'uniformisation statutaire. Ces évolutions pouvaient laisser augurer une remise en cause du principe même de l'assistance technique. Ces doutes ont eu pour toile de fond la baisse de l'aide publique au développement et le scepticisme croissant sur l'efficacité de la politique de coopération.
Loin de dissiper les inquiétudes, la réforme de la coopération les a plutôt amplifiées. Le silence observé sur ce volet essentiel de notre action autorisait toutes les conjectures. Le gouvernement n'avait-il pas programmé, sans l'annoncer, la disparition de l'assistance technique ? La poursuite de la déflation des effectifs depuis 1998 pouvait, en tout cas, le laisser croire.