Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Née le 21 avril 1917
Décédée le 7 juillet 2012
Département :
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BRISEPIERRE (Paulette)

Née le 21 avril 1917 à Bordeaux (Gironde)

Décédée le 7 juillet 2012 à Marrakech (Maroc)

Sénatrice représentant les Français établis hors de France de 1989 à 2008

Né à Bordeaux, Paulette Brisepierre grandit à Paris avant de partir faire ses études aux Etats-Unis. Diplômée de l'université du Michigan, elle décide de suivre son mari planteur et exportateur d'oranges à Marrakech. En 1961, à la mort de son époux, elle passe un diplôme d'expert-comptable par correspondance, prend la direction de la société fruitière de Marrakech (emballage et transformation d'agrumes et d'abricots) et de la société Orangeor (exportation et vente d'agrumes sur les marchés étrangers). Après la nationalisation de ces sociétés en 1966, Paulette Brisepierre crée une association - l'Union des Français de Marrakech - pour obtenir des indemnisations du gouvernement marocain. Grâce à sa bonne connaissance des dossiers franco-marocains, elle est élue en 1968 au Conseil supérieur des Français de l'étranger, dont elle assure la vice-présidence de 1974 à 1997. A trois reprises, le Gouvernement la nomme en qualité d'expert au Conseil économique et social : de 1975 à 1976, à la section de l'expansion économique extérieure et de la coopération puis, de 1978 à 1979, à la section du cadre de vie et enfin, de 1987 à 1988, à la section des relations extérieures.

Après deux échecs électoraux, Paulette Brisepierre devient la première femme sénatrice des Français établis à l'étranger en 1989. Sa liste RPR se classe en tête du scrutin avec 34 voix recueillies sur les 135 suffrages exprimées. En 1998, Paulette Brisepierre sollicite le renouvellement de son mandat parlementaire. La liste RPR qu'elle conduit obtient un siège en recueillant 30 voix sur 147. Dès son arrivée au Palais du Luxembourg, Paulette Brisepierre s'impose rapidement comme l'une des spécialistes des relations internationales. Après avoir siégé à la commission des affaires culturelles de 1989 à 1991, elle accède en 1992 à la commission des affaires étrangères du Sénat et rapporte pour avis le budget de la coopération (à partir de 1995) puis de l'aide publique au développement (à partir de 2005). Par ailleurs, Paulette Brisepierre est l'auteur de plusieurs rapports d'information, notamment sur la situation de l'Afrique centrale (1998), la réforme de la coopération (2001) et la Corne de l'Afrique (2003). En 2001, elle préside la délégation du Sénat à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN. Elle est également membre de la Section française de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF). Enfin, Paulette Brisepierre siège à la Commission nationale des bourses de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger.

Infatigable voyageuse et parlementaire très énergique, la représentante des Français de l'étranger effectue de nombreux déplacements afin de promouvoir la présence de la France dans le monde et défendre les intérêts des expatriés. Ses domaines d'intervention sont essentiellement centrés sur l'Afrique, le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen. Lors de son premier mandat, elle parcourt près de 500 000 kilomètres, se rendant plusieurs fois au Congo, en Côte d'Ivoire et au Moyen-Orient (notamment lors de la première guerre du Golfe). Au Sénat, Paulette Brisepierre préside la section Congo-Brazzaville du groupe sénatorial d'amitié France-Afrique centrale, la section Mauritanie du groupe sénatorial d'amitié France-Afrique de l'Ouest et la section Djibouti du groupe sénatorial d'amitié France-Djibouti et Corne de l'Afrique. Surtout, elle se trouve à la tête du groupe sénatorial d'amitié France-Maroc dont elle est une figure importante du fait de son attachement personnel au pays. Ainsi, grâce à son intervention en tant que président de la délégation sénatoriale française à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, elle obtient que le Maroc y entre comme observateur malgré les réticences initiales de certains pays en raison de la question du Sahara occidental.

Une de ses préoccupations constantes est la situation des Français de l'étranger. Elle dépose ainsi des propositions de lois visant à réformer les modalités du vote des Français de l'étranger lors de l'élection présidentielle (1990 et 1992), et à créer un fonds de garantie public permettant l'indemnisation des Français établis hors de France et expulsés en raison de leur nationalité ou de départ obligatoire par suite d'événements politiques graves (1990). A la tribune, elle défend le statut des élus du Conseil supérieur des Français établis à l'étranger (1992) et évoque la situation spécifique des expatriés sur des questions économiques comme le surendettement (1994) et les frais de scolarité élevés (1997). Lorsque des raisons politiques le justifient, elle n'hésite pas à attirer l'attention du Gouvernement sur la situation des Français établis à Bangui en mai 1996 et sur la présence de la France au Congo en octobre 1997.

La représentante des Français établis à l'étranger s'intéresse également à la condition des femmes. A partir de 1999, elle accède à la vice-présidence de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. En mai 1999, elle regrette à la tribune le décalage existant entre « une égalité reconnue et la réalité ». Elle s'oppose toutefois à toute discrimination positive dans ce domaine, déclarant notamment au journal La Croix cette même année : « C'est aux femmes de se prendre en main elles-mêmes et je ressens les quotas comme une humiliation ». A l'occasion d'une de ses deux allocutions en tant que présidente d'âge du Sénat, elle se félicite de la féminisation encourageante du Sénat (2004).

Enfin, Paulette Brisepierre joue également un rôle important au sein de sa formation politique. Réputée proche de Jacques Chirac, elle est vice-présidente du groupe RPR du Sénat d'avril 1993 à octobre 1995. L'année suivante, elle prend la présidence du groupe RPR du Conseil supérieur des Français de l'étranger. En 2001 et 2002, elle retrouve le bureau du groupe sénatorial du RPR.

Paulette Brisepierre vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi réduisant le temps de travail (1998), la loi instaurant le pacte civil de solidarité (1999), la loi relative à l'égalité entre les hommes et les femmes (1999), la loi de décentralisation de la République (2003) et la loi modifiant le titre XV de la Constitution (2005).

Agée de 91 ans, Paulette Brisepierre alors doyenne de la Haute assemblée depuis 2001, renonce à se présenter à un troisième mandat en 2008 et retourne vivre à Marrakech. Présidente d'honneur du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat, elle décède dans sa résidence marocaine à l'âge de 95 ans. Le roi du Maroc Mohammed VI salue « une militant de la première heure résolument engagée en faveur de la promotion et du développement des relations historiques et de considération entre le Maroc et la France ». Elle était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite et chevalier du Mérite agricole.

Elue le 24 septembre 1989
Réélue le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (ne se représente pas)

Vice-Présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paulette BRISEPIERRE

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