B. LE POIDS CROISSANT DU REVENU MINIMUM D'INSERTION
1. La montée en charge du dispositif...
a) L'évolution à la hausse mais contrastée des effectifs du RMI
L'évolution des effectifs du RMI en métropole a
été forte jusqu'en 1994, avec une croissance
annuelle
moyenne de 15 % par an, liée d'abord à la montée en charge
initiale du RMI puis à la mauvaise conjoncture de 1993 et à la
réforme de l'assurance chômage. Depuis 1995, le rythme a fortement
diminué, mais s'est maintenu à un niveau proche ou
supérieur à 5 %, et globalement plus élevé que
celui du chômage. La précarisation du marché du travail et
le développement d'emplois à temps partiel et de courte
durée, qui n'ouvrent pas de droit ou des droits moindres à
l'Assedic expliquent cette évolution plus soutenue. Le durcissement des
conditions d'accès à l'allocation de solidarité en
décembre 1996 a également contribué à
accroître le stock d'allocataires.
Les baisses du chômage et du chômage de longue durée
observées en 1998 n'ont permis qu'une limitation de la hausse des
effectifs du RMI et non une inversion de tendance. Là encore, la
croissance de la précarité du marché du travail, la
diminution sur l'année de la part des chômeurs qui
bénéficient d'une indemnisation, mais également
l'augmentation du nombre d'allocataires cumulant, grâce au
mécanisme de l'intéressement, revenus d'activité et
allocation RMI (environ 16 % des effectifs en métropole),
expliquent en grande partie ce décalage.
Evolution du nombre de bénéficiaires du RMI
|
Métropole |
Évolution |
DOM |
Évolution |
France |
Évolution |
|
|
en 1 an |
|
en 1 an |
|
en 1 an |
juin 1989 |
290 594 |
|
66 015 |
|
356 609 |
|
décembre 1989 |
335 514 |
|
71 567 |
|
407 081 |
|
juin 1990 |
385 132 |
32,5% |
78 245 |
18,5% |
463 377 |
29,9% |
décembre 1990 |
422 101 |
25,8% |
88 044 |
23,0% |
510 145 |
25,3% |
juin 1991 |
456 369 |
18,5% |
93 227 |
19,1% |
549 596 |
18,6% |
décembre 1991 |
488 422 |
15,7% |
93 939 |
6,7% |
582 361 |
14,2% |
juin 1992 |
524 199 |
14,9% |
94 404 |
1,3% |
618 603 |
12,6% |
décembre 1992 |
575 034 |
17,7% |
96 208 |
2,4% |
671 242 |
15,3% |
juin 1993 |
632 684 |
20,7% |
92 181 |
-2,4% |
724 865 |
17,2% |
décembre 1993 |
696 589 |
21,1% |
96 355 |
0,2% |
792 944 |
18,1% |
juin 1994 |
769 481 |
21,6% |
102 707 |
11,4% |
872 188 |
20,3% |
décembre 1994 |
803 303 |
15,3% |
105 033 |
9,0% |
908 336 |
14,6% |
juin 1995 |
840 843 |
9,3% |
105 917 |
3,1% |
946 760 |
8,5% |
décembre 1995 |
840 839 |
4,7% |
105 171 |
0,1% |
946 010 |
4,1% |
juin 1996 |
885 061 |
5,3% |
108 903 |
2,8% |
993 964 |
5,0% |
décembre 1996 |
903 804 |
7,5% |
106 668 |
1,4% |
1 010 472 |
6,8% |
juin 1997 |
939 155 |
6,1% |
109 503 |
0,6% |
1 048 658 |
5,5% |
décembre 1997 |
956 596 |
5,8% |
111 305 |
4,3% |
1 067 901 |
5,7% |
juin 1998 |
975 457 |
3,8% |
114 191 |
4,3% |
1 089 648 |
3,9% |
décembre 1998 |
993 286 |
3,8% |
118 822 |
6,8% |
1 112 108 |
4,1% |
Source : Ministère de l'emploi et de la
solidarité
L'amélioration de la conjoncture en 1998 a néanmoins produit des
effets visibles sur l'évolution du nombre d'entrées au RMI qui
est en baisse pour la première fois depuis quatre ans : elles ont
ainsi diminué de 4,4 % en métropole en 1998, contre une hausse de
6 % en 1997. Ce ralentissement a été sensible dès le
premier semestre 1998. Dans les DOM, les entrées ont de nouveau
augmenté (1,4 %), mais dans des proportions nettement plus
mesurées qu'en 1997 où la hausse avait atteint (11 %).
Comme pour le chômage, l'amélioration de la conjoncture a en
premier lieu bénéficié, en métropole, aux
allocataires du RMI les plus jeunes. Leur nombre est en effet pour la
première fois en diminution depuis 1989 (-1,5 % pour les 25-29 ans
et -3,7 % pour les moins de 25 ans).
A contrario
, l'évolution des
classes d'âge de plus de 35 ans a été plus rapide, autour
de 6 %, avec un point extrême pour la tranche d'âge 50-54 ans
(13 %), dont la forte hausse est pour partie la résultante de la plus
importante proportion de personnes ayant atteint cette tranche d'âges en
1998 dans la population (conséquence du " baby-boom "
d'après guerre).
Dans les DOM, les évolutions sont plus contrastées : la hausse
est sensible chez les moins de 25 ans 5+7,6 %°, alors que le nombre
d'allocataires âgés de 25 à 29 ans progresse moins
rapidement que la moyenne (3,2 %, contre 6,8 %). Les progressions les plus
marquées concernent les allocataires âgés de 35 à 49
ans (de 13 à 9 %). Il y a surtout un net décalage entre la
très faible évolution du nombre de personnes vivant en
couple (+ 0,7 %) et la croissance rapide du nombre de personnes
vivant seules (9,1 % pour les familles monoparentales et 8,1 %, pour les
personnes seules sans enfant).
Les disparités départementales restent encore importantes : en
métropole onze départements enregistrent une baisse de leurs
effectifs, tandis que dans huit départements la progression est deux
fois plus rapide que celle de la métropole. Les évolutions les
plus fortes se concentrent dans le sud de la France : les
départements des régions méditerranéennes ont connu
une hausse rapide de leurs effectifs (supérieure à 5 %). Seuls
les Hautes-Alpes, le Gard, et l'Aveyron présentent des évolutions
inférieures ou comparables à celle de la métropole. Ces
résultats peu satisfaisants sont en partie liées à
l'évolution moins favorable du chômage dans ces régions.
Les départements qui enregistrent une baisse du nombre d'allocataires
sont majoritairement à dominante rurale, trois d'entre eux
présentant néanmoins des effectifs du RMI relativement importants
(supérieurs à 10.000 allocataires) : les Yvelines, la Loire et la
Moselle. Les départements corses enregistrent de bons résultats
avec, à l'inverse des autres départements de la façade
méditerranéenne, pour la première fois, une baisse des
effectifs du RMI.
Flux d'entrées et de sorties du RMI
|
Entrées |
Sorties |
Solde |
1993 |
301 764 |
181 603 |
120 161 |
1994 |
382 058 |
268 393 |
113 665 |
1995 |
362 830 |
326 012 |
36 818 |
1996 |
397 412 |
322 950 |
64 462 |
1997 |
422 834 |
365 405 |
57 429 |
1998 |
406 204 |
361 997 |
44 207 |
Les
premières estimations fournies par la CNAF concernant les
résultats du premier semestre 1999, font état d'un taux de
croissance élevé en juin 99 : de plus de 7 % en métropole
et 13 % dans les DOM sur douze mois. Ces résultats sont en forte
hausse par rapport à ceux observés l'année dernière
à la même époque : 3,9 % en métropole, 4,3 % dans
les DOM.
On observe donc, pour la première fois depuis trois ans, une
nouvelle accélération de la croissance des effectifs du RMI.
Cette progression plus rapide semble avant tout liée aux réformes
du mode de calcul de l'allocation intervenues en fin d'année 1998 :
l'exclusion de l'APJE prénatale et des majorations des allocations
familiales de la base ressource du RMI (qui permettent à davantage de
ménages d'avoir un niveau de ressources pris en compte inférieur
au seuil du RMI), le développement des mesures d'intéressement et
la revalorisation un peu plus forte du RMI en janvier (3 %).
b) Caractéristiques des allocataires
Le
profil des bénéficiaires a fort peu évolué depuis
la création du dispositif. L'âge des allocataires, la composition
des familles, la répartition homme / femme sont ainsi restés
stables, même si par ailleurs, les jeunes, notamment, sont plus
diplômés qu'il y a neuf ans, ce qui s'explique largement par
l'évolution générale des niveaux de formation.
Les personnes isolées, sans enfant ni personne à charge, sont
largement majoritaires avec près de 60 % de l'effectif. Il s'agit
en grande partie d'hommes seuls : 416.000 hommes pour 224.000 femmes. Le reste
est composé de familles monoparentales (22 %) - essentiellement des
mères seules avec enfants - et de personnes vivant en couple (19 % ).
Aussi, globalement, il y a autant d'hommes que de femmes au RMI.
Les allocataires du RMI constituent une population relativement jeune :
près de trois sur dix ont moins de trente ans alors que la condition
d'âge interdit l'entrée aux jeunes de moins de 25 ans sauf
s'ils ont des enfants. Les plus de 60 ans sont à l'inverse sous
représentés, ces personnes bénéficiant de
départ à la retraite, pré-retraite ou du minimum
vieillesse pour les plus démunis. La prépondérance des
jeunes s'explique par la plus faible part de ces personnes ayant des droits
valorisés aux ASSEDICS et la plus forte proportion de personnes
isolées parmi cette population et ne pouvant donc pas
bénéficier du revenu d'un conjoint.
Il est important de souligner qu'il n'y a pas de rajeunissement de l'ensemble
des allocataires du RMI : la part des 25-29 ans reste stable depuis 1989, alors
que le nombre d'allocataires a été multiplié par trois.
Néanmoins, les nouveaux entrants au RMI sont plus jeunes que l'ensemble
des allocataires, mais sortent également plus vite du dispositif.
Le niveau de formation des allocataires reste inférieur à celui
de la population générale : la part des allocataires du RMI
titulaires d'un baccalauréat est de 19 %, contre 33 % pour la population
active en général. On notera cependant qu'en 1990, elle
était de 7,5 % pour les allocataires du RMI, contre 24 % pour la
population active en général. Le niveau de formation progresse
donc un peu plus rapidement pour les allocataires du RMI que pour l'ensemble
des actifs, signe d'une plus forte précarité des jeunes et
notamment des jeunes diplômés avant leur stabilisation dans la
vie professionnelle.
Un tiers des allocataires sont hébergés chez des parents ou des
amis et près de 10 % ne disposent pas d'un logement décent ou
sont sans-logis.
La situation moyenne des bénéficiaires du RMI s'est pourtant
améliorée depuis la mise en place du dispositif : la part des
personnes percevant une aide au logement a augmenté sensiblement depuis
1988 (plus de 10%) et atteint 53 % en 1998.
17 % déclarent avoir en permanence des problèmes de santé
ou des handicaps qui les empêchent de travailler ou des gênes dans
la vie quotidienne. 16 % déclarent avoir "souvent ou parfois" ces
mêmes difficultés.
De nombreux allocataires du RMI travaillent ou sont très proches du
marché du travail. Ainsi, en comptabilisant toutes les reprises d'emploi
qu'elles débouchent ou non sur une sortie du RMI, se sont près de
40 % des allocataires présents en début d'année qui
connaissent au moins une fois une activité professionnelle dans
l'année.
Les parcours professionnels des allocataires sont néanmoins très
instables. Ainsi, les emplois retrouvés sont très souvent des
emplois précaires ou à temps partiel (50 %, dont la plupart du
temps non choisi). Ces caractéristiques ne sont cependant pas
spécifiques au public RMI et concernent l'ensemble des chômeurs
qui retrouvent un emploi .
Enfin, près d'un tiers des allocataires perçoit l'allocation
pendant moins de 6 mois, à l'inverse, plus d'un tiers reste dans le
dispositif plus de quatre ans.
2. ... s'accompagne d'une hausse très importante de son coût
Les crédits relatifs à l'allocation de RMI désormais inscrits à l'article 20 du chapitre 46-83 (et antérieurement au chapitre 46-21) sont passés de 8,7 milliards de francs en 1990 à 28,7 milliards de francs prévus pour 2000. L'évolution des dépenses effectives est plus révélatrice :
Dépenses d'allocation de RMI
(en milliards de francs )
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
RMI |
10,3 |
12,15 |
13,9 |
16,3 |
19,5 |
21,4 |
23 |
24,5 |
27,8 |
29,9 (*) |
Croissance
|
|
18,3 |
14,5 |
17,4 |
19,4 |
9,6 |
7,5 |
6,5 |
13,5 |
12,6 |
(*)
il a été ajouté à la dotation initiale de 26,4
milliards de francs les 3,5 milliards de francs ouverts par le décret
d'avances du 2 septembre 1999 qui concernent en réalité les
dépenses de 1998 et 1999 et doivent donc être répartis sur
ces deux années.
Le taux d'accroissement plus élevé enregistré par les
dépenses en 1998 et 1999 a pour raison principale la décision du
gouvernement de verser à titre exceptionnel aux allocataires à la
fin de l'année 1998 une allocation forfaitaire correspondant à 3
% du montant annuel de leur allocation dans le but de leur faire partager les
fruits de la croissance économique de 1998. La loi de finances initiale
pour 1998 a été complétée d'un collectif
budgétaire de 900 millions de francs. Le coût prévisionnel
et provisoire des dépenses d'allocation RMI pour 1999 est estimé
à la fin du second semestre 1998 à 28,1 milliards de francs.
Il comprend les dépenses d'allocation versées par les CAF ainsi
que par les caisses de mutualité sociale agricole pour la France
entière (métropole et DOM).
Trois facteurs principaux permettent d'expliquer actuellement la croissance des
dépenses pour 1999 :
• la revalorisation par le gouvernement de 3 % du montant de l'allocation
de RMI à compter du 1er janvier 1999 à l'instar d'autres
minima
sociaux (allocations d'insertion et de solidarité
spécifique). Cette revalorisation est supérieure de 1,8 point
à celle résultant de l'obligation légale ;
• l'amélioration des règles d'incitation à la reprise
d'une activité avec le cumul rendu possible par le décret n°
98-1070 du 27 novembre 1998 du RMI avec des revenus d'activité ;
• le nouveau cumul permis du RMI avec la majoration pour âge des
allocations familiales et de l'allocation pour jeune enfant versée
pendant la grossesse depuis le décret n° 98-950 du 26 octobre 1998.
Un ajustement de la dotation 1999 a été nécessaire. Le
décret n°99-753 du 2 septembre 1999 à ouvert à titre
d'avance un crédit de 3,5 milliards sur le crédits 1999 du
46-21.
Le montant de la dotation prévue dans le projet de loi de finances pour
2000 est de 28,7 milliards de francs. Cela représente une progression de
8,7 % par rapport à la loi de finances initiale de 1999. La dotation
pour 2000 prend en considération une revalorisation du montant de
l'allocation de 0,8 % au 1er janvier 2000 compte tenu du rythme moins
élevé de l'inflation et une progression tendancielle en volume de
3 % atténuée par les mesures pour l'emploi en faveur des
bénéficiaires du RMI.
Les dépenses d'insertion de l'État sont essentiellement
constituées : des dépenses de gestion et d'animation du
dispositif (environ 250 millions de francs), des crédits d'insertion
pour les DOM (créance de proratisation soit 808,8 millions de francs en
1998), et, pour la majeure partie, des dépenses de financement des
mesures emploi(soit un montant global de 8,35 milliards de francs en 1998).
Dépenses pour les mesures emploi RMI
(en milliards de francs)
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
2,6 |
2,9 |
3,42 |
3,85 |
4,85 |
5,88 |
6,59 |
7,12 |
8,35 |
A
partir de 1997 : y compris rémunération des stagiaires pour les
SIFE Collectifs.
Les autres dépenses de l'Etat pour les bénéficiaires du
RMI concernent : les majorations d'aide au logement dont
bénéficient les allocataires (environ 1,1 milliard de francs en
1998), l'aide médicale au profit des personnes sans résidence
stable (environ 420 millions de francs en 1998), l'exonération de la
taxe d'habitation (850 millions de francs en 1998). S'y ajoutent de multiples
interventions de l'État à travers différents dispositifs
de droit commun dont peuvent bien entendu profiter les
bénéficiaires du RMI, notamment en matière d'accès
au logement.
Les départements ont quant à eux contribué pour 4,8
milliards de francs en 1998 au titre de l'insertion, mais la consommation des
crédits n'a représenté que 3,9 milliards de francs. Ces
dépenses d'insertion ont été majoritairement
affectées aux dépenses d'insertion professionnelle (43 %)et
aux dépenses d'actions sociales (26 %). La part des dépenses de
structure, de logement et de santé a respectivement été de
16 %, 9 % et 4 %. A ces dépenses d'insertion, il faut
ajouter les frais d'aide médicale, comprenant : d'une part la prise en
charge de l'assurance personnelle des non assurés sociaux (à
l'exception toutefois des familles allocataires CAF dont les cotisations sont
prises en charge par celle-ci et des personnes sans résidence stable
relevant de l'État), d'autre part de la prise en charge du ticket
modérateur et du forfait hospitalier. Les crédits engagés
par les départements pour permettre l'accès aux soins des
bénéficiaires du RMI se sont élevés à
6,2 milliards de francs en 1998, y compris les 732 millions que la loi
autorise à prélever sur les crédits d'insertion. La loi
sur la CMU, mise en oeuvre à partir du 1er janvier 2000, se traduira par
un transfert du bloc de compétence vers l'État. Les obligations
des départements en matière de crédits d'insertion seront
réduites d'autant (l'obligation passera de 20 à 17% en
métropole et à 16,25 % dans les DOM).
Les dépenses directement liées au RMI se sont
élevées en 1998 à environ 50 milliards de francs dont plus
des trois quarts à la charge de l'État.
Tableau récapitulatif des dépenses liées au RMI en 1998
(en milliards de francs)
|
État |
Conseils généraux |
Total |
Allocation RMI |
27,8 |
|
|
Mesures emploi (e) |
8,35 |
|
|
Créance de proratisation DOM |
0,84 |
|
|
Frais de gestion dispositif |
0,25 |
|
|
Majoration d'aide au logement (e) |
1,1 |
|
|
Exonération taxe d'habitation |
0,85 |
|
|
Aide médicale de l'État (e) |
0,42 |
|
|
Crédits d'insertion |
|
4,8 dont 0,72 pour AM |
|
Assurance personnelle (e) |
|
2,98 |
|
Aide médicale (e) |
|
3,30 y compris 0,72 prélevé sur CI |
|
Total |
39,61 |
10,36 |
49,97 |
Total en % |
79 % |
21 % |
|
(e)
estimation.
En 1999, les crédits ont fait l'objet d'un décret d'avances de
3,5 milliards de francs supplémentaires destinés à
prendre en compte les revalorisations et mesures réglementaires
décidées au début de l'année. De plus, ces sommes
ont servi à compléter les crédits ouverts pour 1998 qui se
sont révélés insuffisants en exécution. Cela
revient à rendre délicate l'analyse de l'évolution
réelle des dépenses de RMI pour 1999 :
Dépenses pour l'allocation RMI sur 1998 et 1999
(en milliards de francs)
LFI 1998 |
LFR 1998 |
LFI 1999 |
Décret d'avances |
Total 1998 / 1999 |
26,27 |
0,9 |
26,4 |
3,5 |
57,07 |
En 2000, les crédits destinés au service de l'allocation du RMI augmentent de loi de finances initiale à loi de finances initiale de 8,7 % : 28,7 milliards de francs sont ainsi prévus pour l'année prochaine. Cependant, tout laisse à penser que ces crédits devront, comme chaque année, être revus à la hausse à l'automne 2000. Par ailleurs, le coût global du RMI sera plus délicat à appréhender en raison de l'introduction de la CMU.