- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
- État civil :
- Né le 7 octobre 1939
Décédé le 21 mars 2020 - Profession :
- Conseiller référendaire à la Cour des Comptes
- Département :
- Vendée
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
OUDIN (Jacques)
Né le 7 octobre 1939 à Tourane (Vietnam)
Décédé le 21 mars 2020 à Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sénateur de la Vendée de 1986 à 2004
Fils d'un diplomate français et d'une journaliste d'origine ukrainienne, partie en reportage en Indochine, Jacques Oudin voit le jour en mer de Chine, à bord d'un bateau à vapeur. Sa naissance est ensuite déclarée le 7 octobre 1939, dans le port indochinois de Tourane, devenu depuis Da Nang au Vietnam. Rentré en France à l'âge de onze ans, il étudie aux lycées Claude Bernard et Stanislas, à Paris. Diplômé de l'École des hautes études commerciales (1961) et de l'Institut d'études politiques de Paris (1963), également licencié en droit (1962), J. Oudin est élève de l'École nationale d'administration (ENA) de 1964 à 1966. À sa sortie de l'ENA, il devient auditeur à la Cour des comptes (1966-1970).
Chargé de mission au service du financement du Commissariat général au Plan (1968-1970), il intègre ensuite, en tant que conseiller technique, le cabinet d'Olivier Guichard, ministre de l'Éducation nationale (1971-1972) et ministre de l'Équipement, au Logement et à l'Aménagement du territoire (1972-1974). Puis J. Oudin occupe différentes fonctions au ministère de l'Industrie, en tant qu'adjoint au directeur général de l'Industrie (1974-1976), délégué à la Petite et moyenne industrie (1976-1979) et directeur de l'Administration générale du ministère de l'Industrie (1979-1982). De 1982 à 1986, il revient à la Cour des comptes comme conseiller référendaire.
Entré en politique sous l'égide d'O. Guichard, J. Oudin exerce son premier mandat local, en 1976, comme conseiller général du canton de Noirmoutier-en-l'Île et siège jusqu'en 2015 au conseil général de la Vendée dont il est vice-président durant trente-trois ans (1982-2015). Membre du conseil municipal de La Guérinière (1977-2014), du conseil régional des Pays de la Loire (1985-1986), il préside le comité d'expansion économique de la Vendée (1981-2004).
Avec 883 des 1 338 suffrages exprimés, J. Oudin est élu sénateur de la Vendée, dès le premier tour des élections du 28 septembre 1986, sur une liste non investie par le Rassemblement pour la République (RPR). Président du comité départemental du RPR de la Vendée (1986-2002), il est trésorier national du parti présidé par Jacques Chirac (1993-1995).
Devenu membre du bureau politique du RPR (1995-1998), il est réélu aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995, au premier tour avec 817 des 1 392 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe RPR (1986-2002) puis à celui de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) (2002-2004). Membre de la commission des finances, il en est l'un des secrétaires (1992-1995) puis l'un des vice-présidents (1998-2004). Le sénateur de la Vendée préside également la commission spéciale du Sénat chargée de vérifier et d'apurer les comptes (1996-2004) et appartient à la délégation sénatoriale à l'Aménagement au développement durable du territoire (1999-2004) ainsi qu'à la délégation parlementaire pour l'Union européenne (1989-2004).
En 1994, J. Oudin est chargé d'une mission temporaire auprès du ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, et du ministre de l'Équipement, des Transports et du Tourisme, portant sur le mécanisme de la continuité territoriale entre la Corse et le continent. En 1996, il se voit confier une autre mission temporaire auprès du Premier ministre, portant sur les conditions de développement des fondations démocratiques à vocation politique. Dans le prolongement de cette mission, le sénateur dépose une proposition de loi sur le financement public de ces fondations, en 2003.
J. Oudin examine les questions sociales, dans le cadre de ses fonctions de rapporteur spécial du budget des affaires sociales (1986-1995) puis de celui de la santé et de la solidarité (1995-2000). Membre de la commission des comptes de la Sécurité sociale (1987-2001), du comité de surveillance de la Caisse d'amortissement de la dette sociale (1996-2001) et de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (1996-2001), le sénateur rapporte les textes relatifs au financement de la Sécurité sociale en 1987, 1996 et 1998, rend un avis sur les projets de loi sur la modernisation des entreprises coopératives (1991), la prestation d'autonomie pour les personnes âgées dépendantes (1995) et la lutte contre les exclusions (1998). Il signe des rapports d'information sur les aspects financiers de la protection sociale (1992) et sur la politique de lutte contre le cancer (1998).
Président-fondateur du Cercle français de l'eau (1991-2004), président du groupe d'études sénatorial sur l'eau (1996-2004) et du Comité national de l'eau (2003-2008), J. Oudin consacre une partie de son activité législative à des propositions relatives à la gestion de l'eau. Auteur de propositions de loi sur les mécanismes de péréquation du prix de l'eau (1997) et la coopération internationale des collectivités territoriales et des agences de l'eau (2003), le sénateur plaide en faveur d'une coopération décentralisée dans ce domaine.
Les transports constituent un autre sujet d'intérêt privilégié du sénateur de la Vendée. Rapporteur spécial du budget des transports terrestres et de l'intermodalité de 2001 à 2004, il est aussi l'auteur d'un rapport d'information, en 2000, sur le financement des infrastructures de transport. J. Oudin dépose également des propositions de loi ou de résolution sur le financement du schéma directeur national des autoroutes (1999), la création d'un Conseil supérieur des transports (2001), la politique européenne des transports (2001) ou la taxation de poids lourds (2004). Président de l'association Autoroutes avenir, qu'il a fondée en 1999, et membre titulaire du conseil d'administration de l'établissement public Autoroutes de France (2001-2004), le sénateur intervient en séance publique en faveur du développement du réseau autoroutier français qu'il considère comme un outil essentiel d'aménagement du territoire.
Le sénateur de la Vendée, élu du canton de Noirmoutier-en-l'Île, s'intéresse également aux questions maritimes et littorales. Président du groupe d'études sur la mer (1993-2004), il dépose un rapport sur la copropriété de navires de commerce (1996) et deux propositions de résolution sur la politique européenne commune de la pêche (1999 et 2001). Lors de la discussion du budget de la Mer, il s'exprime à propos du système portuaire maritime, de la pêche, de l'aquaculture et de l'aménagement du littoral.
J. Oudin, rapporte également au nom de la commission des finances divers textes portant sur le développement et la transmission des entreprises (1987), les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (1988), le Xe Plan (1989), les prêts pour les jeunes époux mariés (1991) ou les chambres régionales des comptes (2000). En 1990, il présente un rapport d'information sur la fiscalité des entreprises.
Le sénateur de la Vendée dépose de nombreuses propositions de loi ou de résolution sur des sujets aussi variés que le contrôle de la constitutionnalité des propositions d'actes communautaires (1993 et 1995), l'instauration d'un livret épargne environnement (1996), la mise à disposition des fonctionnaires (2001) ou le comité des finances locales (2001) dont il est membre de 1989 à 2004.
J. Oudin préside le groupe sénatorial d'amitié France-Vietnam (1997-2004). Auteur d'une proposition de loi visant à reconnaître le génocide arménien (2002), il est également président du groupe sénatorial d'amitié France-Arménie (1998-2004).
Le sénateur vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999 et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002.
En revanche, il se prononce contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992.
J. Oudin se représente, sans succès, aux élections sénatoriales du 26 septembre 2004, sous l'étiquette de l'UMP. Ne réunissant que 587 des 1 449 suffrages exprimés au premier tour, il n'obtient au second tour que 465 des 1 427 suffrages exprimés, battu par l'UDF Jean-Claude Merceron qui recueille 654 voix.
Il réintègre alors la Cour des comptes jusqu'en 2008 puis continue d'exercer son mandat de conseiller général du canton de Noirmoutier-en-l'Île jusqu'en 2015.
Cette figure de la vie politique vendéenne s'éteint, le 21 mars 2020, à Paris à l'âge de quatre-vingts ans. J. Oudin était chevalier de la Légion d'honneur, de l'ordre national du Mérite, des Palmes académiques, du Mérite agricole et du Mérite maritime.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Elu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (non réélu)
Vice-Président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des
comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation pour l'Union européenne
Membre de la délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques OUDIN
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