III. LES ENJEUX DE LA POLITIQUE DE SOUTIEN À L'INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE
Au début des années quatre-vingt, l'industrie
cinématographique française a mieux surmonté les
contrecoups de la déréglementation de l'audiovisuel que les
autres industries cinématographiques européennes. Elle est
aujourd'hui de nouveau confrontée à une mutation importante de
son environnement. Le développement des télévisions
numériques, l'intégration et la concentration croissante des
entreprises de l'audiovisuel et du cinéma, la
déréglementation des échanges dans le secteur de la
communication, de l'audiovisuel et de la culture au niveau international et
communautaire sont autant de facteurs de changement auxquels l'industrie du
cinéma français doit faire face.
Dans ce contexte, le rôle des pouvoirs publics consiste d'une part,
à chercher au niveau national les dispositifs les plus adaptés
pour maintenir la vitalité et la diversité de notre cinéma
national et d'autre part, à défendre au niveau international et
communautaire la légitimité de la politique française en
faveur du cinéma.
A. ADAPTER LE DISPOSITIF DE SOUTIEN AU CINÉMA AUX ÉVOLUTIONS EN COURS
1. Aménager la taxe sur les services de communication audiovisuelle destinée au compte de soutien aux industries cinématographiques et audiovisuelles.
Comme l'a déjà observé votre rapporteur,
la réforme de la taxe sur les services audiovisuels aurait dû
être discutée dans le cadre du projet de loi de finances pour
1997, puis dans le cadre du projet de loi portant divers mesures d'ordre
financier en avril dernier et enfin lors de l'examen de la présente loi
de finances. Il faut espérer que cette réforme figure, comme le
ministre de la culture l'a souhaité, parmi les dispositions
prévues par la loi de finances rectificative pour 1997 qui devrait
être discutée après le projet de loi de finances.
Cette réforme a pour objet d'unifier le régime de taxation
applicable aux chaînes thématiques. Aux termes du texte en
vigueur, l'article 36 de la loi de finances pour 1984, les chaînes
diffusées simultanément par câble et par satellite ne sont
assujetties que pour leurs recettes tirées du premier mode de diffusion.
Les chaînes diffusées exclusivement par satellite échappent
quant à elles totalement à la taxe. Le projet de réforme
prévoit, outre l'unification du régime de taxation des
chaînes nationales quel que soit leur mode de diffusion, que les recettes
des chaînes thématiques étrangères diffusées
par câble ou par satellite tirées de leur réception en
France soient assujetties à la taxe dès lors que ces
chaînes programment des oeuvres éligibles au compte de soutien.
L'objectif de cette réforme est donc d'abord d'adapter le dispositif du
compte de soutien au développement des chaînes thématiques.
Depuis son instauration en 1984, la taxe sur les services audiovisuels a permis
de soutenir l'industrie française de production en imposant aux
chaînes une épargne forcée qui les incite à investir
dans la production française. Il était donc important
d'intégrer l'ensemble des chaînes thématiques
françaises et étrangères à cette logique de
façon à ce que le développement des bouquets
numériques profite pleinement à la production nationale.
L'objectif de cette réforme est ensuite d'éliminer les
discriminations entre les chaînes qu'elles soient diffusées par
voie hertzienne terrestre, par câble ou par satellite, qu'elles soient
françaises ou étrangères. La nécessité de ne
pas pénaliser les chaînes thématiques et les
opérateurs du câble et du satellite pendant leur phase de
développement a cependant conduit le Gouvernement à envisager de
leur consentir certains avantages par rapport aux chaînes
diffusées par voie hertzienne. Ainsi la taxe ne devrait concerner que
les chaînes dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur
à 12 millions de francs et ne s'appliquer qu'aux ressources d'abonnement
des chaînes thématiques, les recettes publicitaires étant
exclues du champ de la taxe.
Cette réforme méritera un examen attentif. Elle constitue un
enjeu important, car il est essentiel que les chaînes thématiques
deviennent de véritables débouchés pour les producteurs
français.
2. Moderniser l'aide publique à la production
L'évolution des modes de financement des productions
cinématographiques depuis dix ans, la concentration progressive des
principales entreprises de production, l'évolution des industries
techniques françaises et le développement du rôle des
chaînes de télévision ont profondément
transformé les conditions de production des films. Ces transformations
impliquaient un ajustement des mécanismes d'aide à la production.
En matière d'aide sélective, cette modernisation a
été amorcée avec la mise en oeuvre de la réforme de
l'avance sur recettes que votre rapporteur avait l'an dernier appelée de
ses voeux.
Depuis la parution de l'arrêté du 12 mai 1997 pris pour
application des articles 6 et 7 du décret n° 59-733 du
16 juin 1959 relatif au soutien financier sélectif à la
production d'oeuvres cinématographiques de longue durée, les
méthodes de travail de la commission de l'avance sur recettes ont, en
effet, profondément évolué sur plusieurs points. Un
quatrième collège chargé de l'aide à la
réécriture a été créé. Le
système de remboursement a été modifié. Une aide
à la distribution a été mise en place afin de faciliter
l'accès aux salles des films de l'avance sur recettes.
En ce qui concerne l'aide automatique à la production, l'année
1997 a été l'occasion d'une réflexion approfondie sur une
éventuelle réforme de la procédure d'agrément
menée à la demande du précédent ministre de la
culture par une commission placée sous la double présidence de
Mme Margaret Menegoz et M. René Bonnel.
L'agrément, délivré par le directeur du CNC, après
avis d'une commission, permet à un film d'avoir accès aux aides
automatiques du compte de soutien et, partant, à l'ensemble des
financements encadrés tels que les SOFICA, l'avance sur recettes ou les
obligations de production des chaînes de télévision. Il
constitue ainsi la clef de voûte de l'ensemble du système
français d'aide au cinéma.
Le rapport Menegoz-Bonnel établit un constat critique, soulignant
l'inadaptation de la procédure d'agrément aux conditions
économiques actuelles de la production. Il dénonce, en effet, une
procédure administrative complexe, opaque et globalement inefficace. Il
souligne que l'absence de définition précise du rôle de
producteur délégué conduit, dans les faits, à
privilégier les coproducteurs et en particulier les filiales des
chaînes de télévision dans la répartition des droits
au soutien automatique. Il observe enfin que les règles relatives aux
coproductions encouragent des montages financiers fictifs et ne favorisent
guère les tournages en France.
Partant de ce constat, le rapport Menegoz-Bonnel propose une remise en cause
profonde de la procédure en vigueur sur la base de quatre
objectifs :
- simplifier et clarifier la procédure administrative de
l'agrément applicable ;
- accroître la responsabilité et les moyens du producteur
délégué, qui prend l'initiative de la création de
l'oeuvre et en assure la bonne fin ;
- encourager le recours aux tournages en France et aux industries techniques
françaises en recentrant les mécanismes du soutien sur les
industries nationales ;
- assouplir et moderniser le régime des coproductions.
Les propositions du rapport Menegoz-Bonnel, qui ont fait l'objet durant les
derniers mois d'une concertation approfondie avec l'ensemble de la profession
devraient servir dans les prochains mois de base à la réforme de
l'agrément.
3. Rénover le soutien à l'exploitation
Outre le renforcement des moyens affectés aux aides
sélectives à la modernisation des salles, destinées aux
exploitants de cinéma " art et essais " des grandes
agglomérations et aux exploitants indépendants des villes
moyennes, le CNC envisage de réformer les conditions d'attribution du
soutien automatique à l'exploitation de façon à accentuer
son effet redistributif au profit des petits exploitants de salles.
Le soutien automatique à l'exploitation est une aide à
l'investissement. Cette aide est calculée en pourcentage du montant des
recettes de la taxe sur les places de cinéma dite taxe spéciale
additionnelle ou " TSA " que génère chaque salle de
cinéma. Sur chaque place de cinéma, le CNC prélève
ainsi une TSA de 10 à 11 % du prix des places, les exploitants en
récupèrent en moyenne 55 % par le biais du soutien
automatique. Le soutien automatique à l'exploitation s'apparente ainsi
à une épargne forcée dans la mesure où le soutien
automatique ne peut être utilisé que pour les investissements dans
la rénovation ou la création de salles.
Le pourcentage des recettes de la TSA susceptible d'être mobilisé
par chaque exploitant de salle au titre du soutien automatique, dit taux de
retour de TSA, est fixé pour chaque salle puis pour chaque
établissement en fonction d'un barème qui présente
à l'heure actuelle trois caractéristiques :
- il est redistributif dans la mesure où les petites salles qui font
moins de 1.200 entrées par semaine bénéficient d'un
taux de retour qui peut atteindre 80 %, alors que les salles qui font le
plus d'entrées ont un taux de retour de l'ordre de 20 %. Un
établissement regroupant plusieurs salles ne peut cependant toucher
moins de 30 % de la TSA générée par l'ensemble de ses
salles ;
- ce barème s'applique " écran par écran " et
non pas en fonction des entrées globales de chaque établissement.
Ainsi, une salle qui enregistre en moyenne 2.400 entrées par
semaine peut bénéficier d'une aide beaucoup moins importante
qu'un complexe de deux salles qui réalisent chacune
1.200 entrées par semaine. Ce mode de calcul a favorisé les
établissements qui ont un nombre élevé de salles et
aboutit ainsi à ce qu'en moyenne le taux de retour des multiplexes soit
de 40 % et à ce qu'aucun multiplexe ne dispose d'un taux de retour
inférieur à 35 % ;
- l'aide générée par une salle de cinéma est
mobilisable pour des investissements dans l'ensemble des salles
dépendant du même circuit d'exploitation. Cette disposition a
également favorisé les grands circuits d'exploitation et la
concentration du secteur dans la mesure où elle a permis de mobiliser
l'aide générée par l'ensemble du circuit pour créer
de nouvelles salles.
Ce barème mis en place dans les années 1960, à une
époque où il s'agissait d'aider la transformation du parc de
salles uniques en complexes de plusieurs salles apparaît aujourd'hui
inadapté aux évolutions du secteur. En effet, l'effort de
modernisation des salles de cinéma entrepris par les exploitants et
soutenu par les pouvoirs publics a conduit à agrandir la taille des
écrans et ce faisant à accroître la capacité des
salles. En outre, le dispositif actuel favorise globalement les grands circuits
plus que les exploitants de salles de cinéma indépendantes.
La réforme proposée par le CNC consiste, en premier lieu,
à établir le barème en fonction des recettes de la TSA par
établissement et non plus par écran et, en second lieu, à
fixer le pourcentage minimal de recettes de TSA susceptible d'être
récupéré par un établissement à 25 %
contre 30 % actuellement.
Le CNC a cependant souhaité, par ailleurs, mettre en oeuvre cette
réforme dans le cadre d'une limitation de la progression des
crédits consacrés par le compte de soutien au soutien automatique
à l'exploitation.
Ces crédits ont en effet augmenté de près de 41,5 %
de 1990 à 1997. Compte tenu de l'automaticité du soutien,
l'évolution de ces crédits dépend exclusivement de deux
facteurs : la mobilisation par les exploitants de leurs droits et donc
leurs investissements ; le taux moyen de retour de la TSA au niveau
national qui résulte de l'agrégation des taux de retour de chaque
établissement et en conséquence de l'évolution de la
composition du parc de salles.
Or le volume des investissements réalisés dans le secteur de
l'exploitation est, en effet, entré, avec le développement des
multiplexes, dans une phase de croissance fortement
accélérée. Il a progressé de plus de 40 %
entre 1994 et 1995 et le rythme régulier d'implantation de ce nouveau
type d'établissements, environ 10 par an, laisse présager une
expansion continue du secteur, du moins pour les trois prochaines
années.
Année |
Investissements
|
Fréquentation |
1990 |
289 | 121,9 |
1991 |
351 | 112,5 |
1992 |
392 | 116 |
1993 |
444 | 132,7 |
1994 |
491 | 124,4 |
1995 |
695 | 130,2 |
1996 |
- | 136,3 |
Source : INSEE et CNC
Parallèlement, la modification de la composition du parc de salles a
entraîné une augmentation importante du taux moyen de retour de
TSA au niveau national. Celui-ci est, en effet, passé de 42,6 % en
1986, à 55 % en 1996.
Année |
TSA récoltée
|
Taux de retour : montant droits/TSA (en %) |
Droits
générés
|
1990 |
418 | 49,5 | 207 |
1991 |
422 | 49,3 | 208 |
1992 |
428 | 48,6 | 208 |
1993 |
496 | 54,4 | 270 |
1994 |
463 | 55,3 | 256 |
1995 |
490 | 55,6 | 272 |
1996 |
516 | 55 | 284 |
1997 |
544
(estimations) |
53,9
(estimations) |
293 |
Source : CNC
L'augmentation du taux de retour de la TSA et l'accroissement des
investissements ont créé de fortes tensions sur les
crédits affectés au soutien automatique à l'exploitation.
Ainsi, le budget initial de 1996 a dû être abondé de
10 millions de francs, et en 1997, il sera nécessaire
d'accroître la dotation de 10 à 15 millions de francs. Le
CNC a estimé que dans ces conditions la gestion financière
équilibrée du compte ne peut se réaliser qu'en ramenant le
taux de retour moyen à 52 % contre 55 % en 1996.
La conjonction de deux préoccupations : accroître la
redistribution du barème et limiter l'augmentation des crédits
affectés au secteur de l'exploitation rend la réforme difficile
à mettre en oeuvre.
En effet, le nouveau barème permettrait d'augmenter le soutien aux
établissements de 1 à 4 écrans au prix non seulement
d'une diminution très importante du soutien aux établissements de
plus de 10 écrans dont le taux de retour passerait de 43,7 %
à environ 29 %, mais également du soutien à certains
établissements de 4 à 9 salles parmi lesquels on retrouve les
salles de cinéma indépendantes.
C'est pourquoi le CNC et la fédération des exploitants de salles
de cinéma sont convenus d'approfondir la concertation afin d'aboutir
à une réforme qui n'affecte pas ou peu la situation des
établissements de 4 à 9 salles. Dans un contexte marqué
par le développement des multiplexes, cette réforme devrait
permettre aux exploitants indépendants d'investir plus facilement dans
des équipements nouveaux qui sont aujourd'hui une condition
nécessaire à leur survie.
4. Encourager le développement des politiques locales en faveur du cinéma
Les collectivités territoriales ont progressivement
pris une part active à la politique du cinéma.
Dans le secteur de l'exploitation des salles de cinéma, nombre de
communes gèrent aujourd'hui des salles de cinéma
soit en
régie directe, soit à travers une gestion associative. Les salles
municipales qui relèvent de la gestion directe ou indirecte des
collectivités locales représentent, en effet, plus de 20 %
des salles actives. Les collectivités territoriales ont en outre la
possibilité, depuis l'adoption de la loi n° 92-651 du 13
juillet 1992, d'apporter aux salles de cinéma un soutien temporaire ou
partiel. S'appliquant aux salles de cinéma qui réalisent moins de
2.200 entrées hebdomadaires, la loi permet, en effet, aux
collectivités locales concernées de soutenir le fonctionnement
voire la rénovation d'une salle.
A côté de ces interventions directes, certaines
collectivités apportent à leur salle de cinéma des aides
indirectes : exonération partielle de la taxe
professionnelle ; organisation de manifestations de promotion ; aide
à une politique d'incitation tarifaire en faveur de publics
spécifiques.
Il faut souligner, à ce propos, l'action tout à fait positive de
l'association Villes et cinémas, qui rassemble des animateurs de salles
de cinéma ou de cinémathèques, et des élus locaux
impliqués dans la gestion d'un cinéma à statut municipal
ou simplement intéressés par le cinéma. Par des actions de
sensibilisation et de formation des professionnels comme des élus,
" Ville et cinéma " contribue à promouvoir les
politiques locales en faveur du cinéma aussi bien en France qu'en
Europe. Elle est, en effet, à l'origine de la création de
" Ville et cinémas en Europe ", qui rassemble des
professionnels du cinéma et des élus locaux des pays de l'Union
européenne.
L'intervention des collectivités locales en faveur de la distribution
de films se développe également.
Si l'aide directe des collectivités territoriales à des
sociétés de distribution n'est pas explicitement prévue
par la loi, dans le cadre de leur politique culturelle en faveur du
cinéma, certaines collectivités mettent en oeuvre des aides
indirectes à la distribution en favorisant la diffusion des films, par
la prise en charge du tirage de copies supplémentaires ou par des aides
apportées à la promotion, à la diffusion et à
l'animation des projections de films.
Dans le domaine de la production, certaines collectivités ont
contribué à mettre en place des dispositifs de soutien local
à la production. Ces interventions sont toutefois plus rares, car elles
se heurtent à des contraintes juridiques et financières.
Le cadre juridique des actions des collectivités territoriales en
matière de production cinématographique et audiovisuelle est, en
effet, variable selon qu'il s'agit d'actions culturelles ou d'actions
économiques. En effet, les lois de 1982 et 1983 ont opéré
une décentralisation culturelle, mais n'ont donné qu'une
compétence limitée aux collectivités territoriales en
matière d'action économique.
Jusqu'à présent, les aides financières à la
production cinématographique ont été
considérées comme des interventions à caractère
économique et ne figurent pas au nombre des aides directes que les
collectivités sont autorisées à accorder.
Cependant, toute collectivité peut mener des " actions de politique
industrielle " dans le cadre d'une convention conclue avec l'Etat,
" fixant les modalités des aides " qu'elle peut consentir.
C'est sur le fondement de cette disposition que la Région Nord-Pas de
Calais a pu attribuer une aide directe pour la production du film
" Germinal " en 1993, une convention tripartite ayant
été signée entre l'Etat (ministère de la culture,
avec le concours financier exceptionnel du CNC), la Région et la
société de production du film. De même, la région
Rhône-Alpes a du être autorisée par un décret en
Conseil d'Etat pour subventionner le centre européen
cinématographique Rhône-Alpes.
Compte tenu de ces contraintes et du rôle incontournable du CNC dans
l'économie du secteur, les activités cinématographiques ne
peuvent devenir un pôle de développement culturel et
économique local que si le CNC contribue à la mise en place de
politiques locales de soutien au cinéma.
Le CNC mène depuis 1989 une politique conventionnelle de partenariat
avec les collectivités locales. Celle-ci est cependant encore
très limitée : depuis 1989, seuls 116 accords contractuels
ont été signés ; le budget affecté à
cette politique a été en moyenne de 5 millions de francs par
an. Ces conventions ont permis de développer des actions de promotion du
cinéma, de soutenir la diffusion du cinéma de qualité, de
mettre en place des actions de formation, de sensibiliser à l'art
cinématographique le public scolaire.
Depuis 1996, le CNC a, en outre, élargi les thèmes abordés
par les conventions avec les collectivités au soutien à la
production en région, à l'accueil des tournages et au patrimoine
cinématographique. Cette année dans le cadre d'une convention de
développement cinématographique avec la région Auvergne,
le CNC s'est par exemple engagé sur le cofinancement d'un fonds d'aide
à la création de court-métrages.
Le ministère de la culture a entrepris d'examiner
l'opportunité d'un mécanisme complémentaire d'aide
territoriale à la production, financé sur le compte de soutien
aux industries cinématographiques et audiovisuelles.
Dans un cadre
contractuel avec les régions volontaires, le dispositif envisagé
permettrait la mise en place de fonds régionaux conjoints
Etat-Région susceptibles d'aider des projets de production et de
tournage en région.
Votre rapporteur souhaite que cette initiative puisse aboutir, car le
cinéma est sans nul doute un des axes porteurs des politiques
culturelles des collectivités locales.