C. LES AUTRES OPÉRATEURS DE LA FRANCOPHONIE EN QUÊTE D'IDENTITÉ
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L'Université Senghor
d'Alexandrie
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La France demeure le principal contributeur au financement de l'Université Senghor d'Alexandrie, à hauteur de 1 646 236 euros au titre de l'année 2010 (desquels il faut, néanmoins, déduire la réserve légale de 87 500 euros), soit plus de 80 % du budget de l'institution (2 479 320 euros). Pour la période 2010-2013, l'Université mettra l'accent sur trois priorités :
- une identité réaffirmée , en s'appuyant de nouvelles spécialités de mastère, une utilisation accrue des nouvelles technologies de l'information et la communication dans l'offre pédagogique et de formation, le développement de la formation continue et de la recherche universitaire ;
- un rayonnement et des partenariats renforcés , en renforçant les liens avec les anciens étudiants et en développant des partenariats avec d'autres universités, des entreprises du secteur privé ou des institutions internationales (telles que l'Union économique et monétaire ouest-africaine) ;
- une gestion saine et transparente , en poursuivant les efforts de rationalisation de la gestion et l'augmentation de la productivité des échelons administratifs et techniques, ainsi que en sollicitant de nouvelles sources de financement (des contacts prometteurs ont notamment été engagés avec les régions françaises et les entreprises françaises et africaines, lors du sommet de Nice).
La contribution du ministère des affaires étrangères à l'Université Senghor d'Alexandrie s'établit, dans le projet de loi de finances pour 2011, à 1,44 million d'euros.
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L'Association internationale des
maires francophones
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L'Association internationale des maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones (AIMF), créée le 1 er mai 1979 à Québec à l'initiative de MM. Jacques Chirac et Jean Pelletier, alors respectivement maires de Paris et de Québec, forme un réseau de 184 villes et 19 associations dans 48 pays. Elle est, depuis le sommet de Cotonou de 1995, l' opérateur direct de la Francophonie pour la coopération décentralisée .
Pour 2010, le budget prévisionnel de l'AIMF s'est élevé à 6 872 848 euros, soit un niveau sensiblement plus faible qu'en 2008 (8 490 000 euros) et qu'en 2009 (7 667 300 euros). Le projet de loi de finances pour 2011 annonce un soutien du ministère des affaires étrangères à hauteur de 1,1 million d'euros.
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L'Assemblée parlementaire de
la Francophonie
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L'APF, créée en 1967, a été reconnue comme assemblée consultative de la Francophonie.
L'APF a adopté des positions fermes sur des thèmes éminemment politiques, en particulier lors de son assemblée générale à Dakar en juillet 2010, pour définitivement s'imposer en tant que « vigie de la démocratie » dans l'espace francophone. Elle a adopté, à cette occasion, trois types de résolutions :
- des résolutions sur les situations politiques dans l'espace francophone (Côte d'Ivoire, Guinée, Madagascar, Niger, Guinée-Bissau, Comores, Liban, République démocratique du Congo et insécurité dans la zone sahélo-saharienne) ;
- une résolution sur la situation au Proche-Orient ;
- une résolution sur la protection des droits et libertés dans le contexte de la lutte contre le terrorisme.
Le projet de loi de finances pour 2011 annonce l'octroi par le ministère des affaires étrangères à l'APF d'une subvention de 117 000 euros.