B. L'ÉVOLUTION ET LA RÉPARTITION DES BOURSIERS

Il faut malheureusement noter que l'évolution des crédits a été négative en 2003, et le nombre total de boursiers a baissé. Cela n'a pas eu d'incidence sur l'évolution des effectifs globaux puisque la majorité des étudiants financent eux-mêmes leurs études. Toutefois, si cette évolution se poursuivait, le MAE serait rapidement privé de ce moyen efficace d'attirer les meilleurs étudiants des pays que la France considère comme des partenaires majeurs, en particulier les pays émergents d'Amérique Latine et d'Asie .

En 2003 6 ( * ) , le nombre total de boursiers s'élève à 19 171 , en baisse pour la 2 ème fois consécutive (22 437 en 2002, 24 360 en 2001), et également en comparaison du chiffre d'il y a 5 ans (23 023 en 1998) et d'il y a 10 ans (24 065 en 1993). C'est la première fois dans la période qu'il se situe au-dessous de la barre de 20 000 bourses.

Le nombre total de mensualités versées est également inférieur à celui des deux années passées (95 860 contre 96 176 en 2002 et 96 153 en 2001) et à celui d'il y a 10 ans (106 640) mais reste largement supérieur à celui d'il y a 5 ans (80 194).

La durée moyenne d'une bourse continue quant à elle à croître depuis 1998 et atteint 5 mois en 2003 (4,29 mois en 2002), ce qui est également supérieur au chiffre d'il y a 10 ans (4,43) et d'il y a 5 ans (3,48) et qui représente une hausse de 44 % depuis 1998. Elle traduit l' effort entrepris pour maintenir ou augmenter le nombre de bourses d'études par rapport aux bourses de stage , dans un contexte de budget contraint.

Les crédits globaux consacrés à ces programmes de bourses représentent en 2003 98,8 M€ , soit une baisse de 6 % en un an (en hausse toutefois depuis 1998).

Sur ces crédits, 60 % concernent le secteur de la coopération universitaire et de la recherche, 26 % le développement et la coopération technique, 12 % la coopération culturelle et du français, 2 % l'audiovisuel extérieur et les techniques de communication et les autres services.

La répartition par région des effectifs depuis 10 ans fait apparaître que :

- Les étudiants originaires d' Afrique subsaharienne deviennent en 2003 les premiers bénéficiaires des bourses avec une part de 23,8 % , devant les pays d'Afrique du Nord ( 23,4 % ). L'ensemble du continent africain reste ainsi largement en tête, mais ne représente plus que 47,2 % contre 53,2 % en 1998.

- Les pays d' Europe rassemblent un peu plus de 20 % des bourses, dont 8,6 % pour les 24 pays de l' Union européenne et 11,6 % pour les pays hors UE . Ces chiffres restent inférieurs à ceux de 1998 pour l'ensemble de l'Europe (22,9 %).

- Le continent asiatique représente en 2003 14 % des bourses (10,8 % en 1993), dont 8,5 % pour l' Asie du Sud et du Sud-Est et 5,5 % pour l' Extrême-Orient et le Pacifique . Cette progression est conforme à l'action menée en direction de ces pays.

- Les pays du Proche et du Moyen-Orient totalisent en 2003 10,8 % des bourses contre 8,23 % en 1998.

- Enfin, le continent américain reçoit 7,8 % des bourses (4,9 % seulement en 1998), dont 6,8 % pour l' Amérique centrale et du Sud (3,6 % en 1998 et 5,12 % en 2002) et 1 % pour l' Amérique du Nord (1,3 % en 1998 et 1,4 % en 2002).

On assiste donc à un rééquilibrage progressif au profit de l'Asie, de l'Amérique latine et du Proche et Moyen-Orient , conforme à l'action menée par le ministère des Affaires étrangères dans le cadre de l'exercice d'attractivité de la France initié par le Premier ministre en juin 2003.

Les bourses d'étude proprement dites représentent, en 2003 , 55 % des bourses attribuées (45 % en 2002, 39 % en 2001). La priorité est donnée aux études de 3 ème cycle et à celles conduisant au grade de master.

Perspectives pour 2005 . Le ministère des Affaires étrangères s'est efforcé, en 2003 et 2004, de sauvegarder le niveau des crédits affectés par les postes pour les bourses et à les protéger des régulations budgétaires. Il poursuivra dans cette voie en 2005. Le rééquilibrage en direction des bourses d'études longues, dans le cadre de l'attractivité de l'enseignement supérieur français, et l'attention portée aux programmes d'excellence sur crédits centraux constituent les axes principaux de cette politique. Un effort particulier sera exercé en direction des meilleurs étudiants de pays émergents non francophones (Asie, Amérique latine à titre d'exemple).

EVOLUTION DES BOURSES EIFFEL

 

Nombre d'établissements présentant des dossiers

Nombre de candidatures recevables

Nombre de boursiers sélectionnés

Promotion de lancement

88

312

153

Promotion 1999-2000*

180

656

278

Promotion 2000-2001*

276

1 424

348

Promotion 2001-2002

149

832

328

Promotion 2002-2003

205

1 322

341

Promotion 2003-2004

185

1 300

362

Promotion 2004-2005

170

1 157

367

Total

 

7 003

2 177

* 2 sessions de sélection

* 6 En ce qui concerne l'année 2003, il s'agit de données provisoires à cette date, donc susceptibles de modifications ultérieures.

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