- Appartenance politique :
- Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
- État civil :
- Né le 27 juillet 1923
Décédé le 8 juin 2014 - Profession :
- Entrepreneur de travaux agricoles
- Département :
- Lot-et-Garonne
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
SOUCARET (Raymond)
Né le 27 juillet 1923 à Le Nomdieu (Lot-et-Garonne)
Décédé le 8 juin 2014 à Francescas (Lot-et-Garonne)
Sénateur de Lot-et-Garonne de 1981 à 2001
Fils d'un exploitant agricole, Raymond Soucaret voit le jour le 27 juillet 1923 au Nomdieu, village du Lot-et-Garonne, situé près du Gers. À partir de 1936, il fréquente l'école d'agriculture de Fazanis. Diplômé de cette école en 1938, il est aussitôt employé dans l'exploitation agricole familiale à Francescas, petit bourg voisin de sa commune natale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est affecté en 1943 au chantier de jeunesse de Nontron, en Dordogne. Il échappe ensuite au Service du travail obligatoire grâce à l'aide du chirurgien résistant Pierre Esquirol, futur maire d'Agen. Puis, à partir de la fin 1944, il est mobilisé au sein du 57e Régiment d'infanterie.
Rendu à la vie civile au printemps 1946, il revient à Francescas. Il y travaille d'abord comme exploitant agricole. Il crée ensuite en 1950 une entreprise de travaux agricoles, spécialisée dans les moissonneuses-batteuses. Il devient du reste plus tard président de la Fédération nationale des entrepreneurs de travaux agricoles, ruraux et forestiers.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique. Adhèrent au Parti radical dès 1946, il reste fidèle au radicalisme jusqu'à son dernier souffle. Après une première candidature infructueuse aux élections municipales en 1953, il est élu conseiller municipal et adjoint au maire de Francescas en 1965. En 1968 il devient maire de cette commune de l'Albret. Réélu huit fois, il conserve ce fauteuil majoral sans discontinuer jusqu'en 2014. Également conseiller général du canton de Francescas à partir de 1970, il vice-préside le conseil général de Lot-et-Garonne de 1982 à 1998. Il est aussi conseiller régional d'Aquitaine de 1974 à 1986.
Solidement établi sur la scène politique lot-et-garonnaise, il est choisi comme suppléant aux élections sénatoriales de septembre 1974 par le président du conseil général Jacques Bordeneuve, chef de file du radicalisme dans le département. Aussi Raymond Soucaret lui succède-t-il à la Haute Assemblée lorsque l'ancien ministre est emporté par la maladie le 3 janvier 1981.
Il conserve ensuite à deux reprises son siège sénatorial, en se présentant à chaque fois sur la liste d'Union pour l'avenir du Lot-et-Garonne que conduit l'ancien ministre des Affaires étrangères Jean François-Poncet. Le 25 septembre 1983, il est réélu au second tour avec 531 des 880 suffrages exprimés après avoir réuni 369 des 889 suffrages exprimés au premier tour. Puis, le 27 septembre 1992, il l'emporte dès le premier tour avec 519 des 905 suffrages exprimés.
Président de la fédération du Parti radical valoisien de Lot-et-Garonne de 1983 à 2010, il rejoint naturellement le groupe sénatorial de la Gauche démocratique, devenu celui du Rassemblement démocratique européen en 1989. Il vice-préside du reste ce groupe à partir de cette même année. Membre de la commission des affaires culturelles de 1981 à 1985 et de 1989 à 1992, il siège à celle des affaires économiques de 1985 à 1989 et de 1992 à 2001 puis à celle des affaires étrangères en 2001. Il est également membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes de 1989 à 1992, comme de la commission de contrôle sur le second cycle de l'enseignement du second degré en 1990 et 1991.
C'est à l'agriculture qu'il consacre l'essentiel de son activité sénatoriale. Il dépose ainsi en 1982 une proposition de loi sur le travail occasionnel dans ce secteur. Il intervient aussi dans les discussions des projets de loi sur l'adaptation de l'exploitation agricole à son environnement économique et social (1988) et sur les appellations d'origine contrôlée des produits agricoles (1990). Surtout, il ne cesse de se faire l'avocat au Palais du Luxembourg des difficultés des agriculteurs français, en particulier lors de l'examen du budget annuel des prestations sociales agricoles. Il déplore alors aussi bien le « désengagement de l'État » que la politique agricole commune. Il critique également en 1992 l'accord du GATT qui constitue à ses yeux « un coup de grâce pour les paysans ». Il exprime par ailleurs en 1983 ses préoccupations quant à l'arrêt de la fabrication de moissonneuses-batteuses par le seul constructeur français de ce matériel.
Le sénateur de Lot-et-Garonne se fait plus largement le défenseur de la ruralité à la Haute Assemblée. Président du Syndicat Eau 47 à partir de 1981, il se bat pour le maintien des services publics en milieu rural. Il regrette par exemple en 1989 la fermeture de classes dans ces territoires, dans laquelle il voit « un facteur de désertification ». Il souligne également à plusieurs reprises le rôle primordial qu'y jouent les commerces.
La défense du monde rural ne l'empêche cependant pas de s'intéresser à d'autres sujets au Sénat. Il dépose notamment une proposition de loi sur la création d'un institut national d'observation du chômage en 1982. La sécurité routière, problème dont il s'est particulièrement occupé comme président de la commission des travaux au conseil général, retient également son attention. Il dépose ainsi en 1982 une proposition de loi visant à rendre contradictoires les expertises médicales des accidentés de la route et une autre sur la composition des commissions de retrait de permis de conduire.
Il vote la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982), la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982), la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), la loi relative au pacte civil de solidarité (1999) et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999). En revanche, il se prononce contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981.
Affaibli par des problèmes de santé, il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 23 septembre 2001. Plus tôt dans la même année, il avait déjà quitté le conseil général de Lot-et-Garonne après y avoir siégé pendant trente-et-un ans. Il ne se retire cependant pas encore définitivement de la vie politique : il conserve son mandat de premier édile de Francescas jusqu'en mars 2014. À cette date, il renonce à un siège qu'il détenait sans interruption depuis quarante-six ans.
Il s'éteint trois mois plus tard, le 8 juin 1914, dans sa quatre-vingt-onzième année, à Francescas. Cette figure de la vie politique lot-et-garonnaise était chevalier de la Légion d'honneur, de l'ordre national du Mérite et du Mérite agricole.
Devenu Sénateur le 4 janvier 1981 (en remplacement de M. Jacques BORDENEUVE,
décédé)
Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Raymond SOUCARET
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