- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
- État civil :
- Né le 16 octobre 1919
Décédé le 7 février 2015 - Profession :
- Préfet honoraire
- Département :
- Val-de-Marne
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
LANIER (Lucien)
Né le 16 octobre 1919 à Rouen (Seine-Maritime)
Décédé le 7 février 2015 à Paris
Sénateur du Val-de-Marne de 1988 à 2004
Fils d'un professeur agrégé de lettres, Lucien Lanier voit le jour à Rouen le 16 octobre 1919. Après avoir fréquenté le lycée parisien Louis-le-Grand, il obtient une licence ès lettres et un diplôme d'études supérieures d'histoire et de géographie à la faculté des lettres de Paris.
En 1950, il devient chef de cabinet du préfet des Basses-Pyrénées. Il débute alors une carrière au service de l'État, en grande partie accomplie dans le corps préfectoral. Secrétaire général du Gers en 1954, il est ensuite successivement conseiller technique au cabinet du secrétaire d'État aux Forces armées (1954), chef de cabinet du ministre de la Défense nationale puis du secrétaire d'État à la Défense et aux Forces armées (1955), chargé de mission au cabinet du ministre de la Défense nationale (1956) et à celui du président du Conseil (1957). Directeur de cabinet du directeur général de la Radiodiffusion-télévision française en 1957, il est ensuite sous-préfet de Rethel en 1958, secrétaire général adjoint du Haut-Comité de la jeunesse de 1959 à 1962 et secrétaire général de la Délégation générale à la recherche scientifique et technique de 1962 à 1967. Préfet du Val-de-Marne de 1967 à 1974, il exerce aussi ces fonctions dans le Pas-de-Calais en 1974. Cette même année, il dirige la campagne présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing.
Après l'élection de ce dernier, il est nommé directeur général de l'administration au ministère de l'Intérieur en 1974, puis préfet de la Région parisienne et délégué général au District en 1975. Il est ensuite préfet de la région Île-de-France de 1976 à 1981. Il exerce aussi la présidence du Syndicat des transports parisiens, de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région parisienne et de l'Agence financière du bassin Seine-Normandie de 1975 à 1981.
Après l'élection en mai 1981 du socialiste François Mitterrand à la présidence de la République, il demande à être placé en congé spécial. L'année suivante, il devient président de la Fédération nationale des entreprises à commerces multiples et délégué général du groupement d'études des grands magasins, responsabilités qu'il assume jusqu'en 1988.
Mis à la retraite du corps préfectoral en 1984, il se lance en politique. Ancien membre de l'entourage de Valéry Giscard d'Estaing, il se rapproche du Rassemblement pour la République sous l'influence de Michel Giraud, sénateur du Val-de-Marne et président du conseil régional d'Île-de-France En 1985, il est élu conseiller général du canton de Saint-Maur-La-Varenne puis en 1986 conseiller régional d'Île-de-France.
Il brigue ensuite pour la première fois un mandat parlementaire aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986. Cependant, la liste RPR-UDF conduite par le président du Sénat Alain Poher sur laquelle il figure en quatrième place n'obtient que trois sièges. C'est le 4 octobre 1988 qu'il devient sénateur du Val-de-Marne ; suivant de liste de Michel Giraud, il remplace en effet ce dernier, élu député en juin 1988, et abandonne alors son mandat de conseiller régional. Il est réélu au Sénat le 24 septembre 1995 sur la liste d'Union de la droite qui réunit 589 des 1 901 suffrages exprimés. Entretemps, il a retrouvé un mandat de conseiller régional en 1992, ce qui le conduit à quitter le conseil général du Val-de-Marne.
Au Palais du Luxembourg, il s'apparente d'abord au groupe du RPR avant d'y adhérer en 1994 et de le vice-présider en 1994-1995. Puis il rejoint le groupe de l'Union pour un mouvement populaire dès sa création en 2002. Il siège à la commission des affaires sociales en 1988 et 1989 puis à celle des lois de 1989 à 2004. Il est par ailleurs membre du conseil d'administration de l'hôpital national de Saint-Maurice de 1998 à 2004.
Il rapporte des textes législatifs sur les sujets les plus variés : l'endettement des particuliers (1989), le financement des collèges (1990), la mise en oeuvre de l'accord sur l'Espace économique européen (1993), le fonctionnement des assemblées parlementaires (1994), la profession de transporteur routier (1998), les animaux dangereux et errants (1998) ou la répression de la pollution par les navires (2000). Juge de la Haute Cour de Justice, suppléant de 1998 à 2001 puis titulaire de 2001 à 2004, et membre suppléant de la Cour de justice de la République de 2001 à 2004, il est également rapporteur de projets de loi portant amnistie en 1995 et 2002. Membre de la délégation du Sénat pour l'Union européenne, qu'il vice-préside de 1998 à 2004, il rapporte plusieurs propositions de loi sur le respect des délais de transposition des directives communautaires (2001).
Il s'intéresse en outre à la Polynésie française. Il rapporte ainsi des projets de loi sur son statut d'autonomie en 1996, 1999, 2003 et 2004. Il est également rapporteur de textes sur l'élection de l'assemblée de la Polynésie française en 1996 et 1999-2000, ainsi que sur la fiscalité dans ce territoire en 1997 et 2001. Il est par ailleurs membre du Conseil consultatif des terres australes et antarctiques françaises de 1998 à 2004 et du Comité national de l'initiative française pour les récifs coralliens de 2000 à 2004.
Siégeant aussi au Conseil national de la sécurité routière de 2001 à 2004, il rapporte des textes sur la conduite sous l'influence de stupéfiants (1998 et 2002) et la lutte contre la violence routière (2003). L'ancien préfet de la région Île-de-France est également rapporteur en 1990 d'une proposition de loi relative au pouvoir de police municipale à Paris. Il est aussi membre de la commission de contrôle sur la gestion des services du ministère de l'Intérieur (1990), de la commission spéciale sur le projet de loi relatif à la Corse (2001) et de la commission d'enquête sur la lutte contre les drogues illicites (2003).
Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999 et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002. En revanche, il se prononce contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.
Non candidat aux élections sénatoriales du 26 septembre 2004, il se retire de la scène publique. Il avait déjà perdu son siège de conseiller régional en 1998. Sa fin de carrière politique est ternie par sa mise en examen en 2003 pour recel de détournement de fonds publics, la justice lui reprochant d'avoir bénéficié d'un chauffeur payé par la Ville de Paris entre 1990 et 1996.
Grand Officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre national du Mérite, il s'éteint le 7 février 2015 à quatre-vingt-quinze ans.
Devenu Sénateur le 4 octobre 1988 (en remplacement de M. Michel GIRAUD élu
député)
Elu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (ne se représente pas)
Vice-Président de la délégation pour l'Union européenne
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation pour l'Union européenne
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Lucien LANIER
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