- Appartenance politique :
- Groupe du Mouvement Républicain Populaire
- État civil :
- Né le 3 juillet 1910
Décédé le 20 mars 1997 - Profession :
- Conseiller immobilier
- Département :
- Rhône
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
VOYANT (Joseph)
Né le 3 juillet 1910 à Saint-Chamond (Loire)
Décédé le 20 mars 1997 à Lyon (Rhône)
Conseiller de la République puis sénateur du Rhône de 1946 à 1958
Né en 1910 à Saint-Chamond, dans la Loire, fils de métallurgiste, Joseph Voyant est élevé durant sa jeunesse par ses grands-parents, aux Olmes, dans l'arrière-pays lyonnais.
Diplômé de l'école nationale de La Martinière et de l'école de tissage de Lyon, employé de soierie reconverti dans la métallurgie, Joseph Voyant devient, à partir de 1932, ouvrier puis technicien des établissements Berliet, dont il est également le délégué syndical et le délégué du personnel. Le 8 septembre 1934, il épouse Adèle Pilat dont il aura trois enfants.
Il est ensuite mobilisé en août 1939 et combat dans les Ardennes, la Somme et l'Oise avant d'être rendu à la vie civile. Dès septembre 1940, il participe très activement, avec François de Menthon et Pierre-Henri Teitgen, à l'organisation de la Résistance à Lyon. Arrêté en 1943, Joseph Voyant s'installe comme conseiller immobilier et administrateur d'immeubles, constitue plusieurs réseaux, avant de préparer, dès août 1944, avec Georges Bidault, la fondation du Mouvement républicain de libération (MRL) qui prend ensuite le nom de Mouvement républicain populaire (MRP), en novembre 1944. A l'issue de la guerre, il reçoit la croix de guerre 1939-1945 et la médaille de la Résistance.
Nommé au comité directeur du MRP à la Libération, Joseph Voyant est alors désigné aux fonctions d'adjoint au maire de Lyon chargé de l'urbanisme et de la voirie. Aux élections municipales d'avril 1945, il est élu au conseil municipal dans le VIe arrondissement et confirmé dans ses précédentes fonctions d'adjoint. Il conduit ensuite la liste du MRP aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République. Arrivée en tête avec 34% des suffrages exprimés, cette liste n'obtient qu'un siège subissant sur sa gauche la concurrence de l'union républicaine et résistante, présentée par le parti communiste, (28%) et du RGR (25%).
A la Haute Assemblée, Joseph Voyant rejoint naturellement le groupe MPR. Entre 1947 et 1948, il fait partie des commissions des finances, de l'intérieur, de la France d'outre-mer et de la défense nationale. C'est au nom de la seconde qu'il dépose, en 1947, deux rapports concernant certains contrats passés par les collectivités locales et plusieurs propositions de résolution sur l'aide aux victimes des inondations dans plusieurs départements, ainsi qu'un rapport oral sur le même sujet. La même année, il rédige une proposition de loi tendant à la réforme des finances locales. En séance publique, Joseph Voyant traduit son intérêt pour les questions budgétaires et intervient notamment sur le régime de l'assurance vieillesse et le projet de loi relatif aux loyers.
Aux élections du 7 novembre 1948, pour le renouvellement total du Conseil de la République, il figure en tête de la liste d'union des républicains populaires et des indépendants d'action paysanne, présentée par le MRP. Elle obtient 16% des suffrages exprimés contre 37,5% à l'union républicaine pour le RPF et 37,5% au parti radical et radical-socialiste et l'union des républicains, Joseph Voyant remporte le quatrième des cinq sièges à pourvoir et retrouve la Haute Assemblée.
Au Conseil de la République, il est membre des commissions de l'agriculture et de la défense nationale dont il est le rapporteur, en 1949, dans les discussions portant sur la création de contingents de la Légion d'honneur, pour les personnels militaires n'appartenant pas à l'armée active, et sur le budget de la Marine. La même année, il intervient également sur le projet de loi relatif au statut viticole puis est entendu au cours du débat sur la politique agricole du gouvernement. En mai 1950, il dépose une proposition de résolution tendant à indemniser les victimes de l'orage de grêle qui vient de s'abattre sur son département.
En tête de la liste d'union des républicains populaires et des indépendants d'action sociale et familiale, Joseph Voyant est à nouveau candidat au renouvellement de son mandat de sénateur du Rhône le 18 mai 1952. Arrivée en troisième position, sa liste réalise 19,8%, mais ne remporte à nouveau qu'un seul, le sien, des cinq sièges à pourvoir. L'année suivante, il sera réélu au conseil municipal de Lyon.
Membre de la commission de la défense nationale durant toute la durée de ce troisième mandat au Palais du Luxembourg, Joseph Voyant est inscrit également à celles de l'agriculture en 1952, des boissons et des moyens de communication de 1953 à 1958, de la production industrielle et de la reconstruction, dont il est le secrétaire, de 1955 à 1958. Il sera désigné par ailleurs en 1954 pour siéger à la commission de coordination des affaires d'Indochine.
Il dépose trois rapports : le premier, en 1952, au nom de la commission de l'agriculture, sur le régime de prévoyance et de retraites des salariés agricoles, et les deux autres, en 1955, au nom de la commission des boissons, sur la création des comités interprofessionnels des vins des Côtes-du-Rhône et la ratification de la convention internationale pour l'unification des méthodes d'analyse et d'appréciation des vins. En 1953 et 1955, Joseph Voyant est également l'auteur de deux propositions de loi relatives à l'ouverture du droit à pension des sapeurs-pompiers et au placement des fonds des caisses d'épargne. Il développe la plupart de ces questions en séance publique mais il intervient également en qualité de rapporteur de la commission de la défense nationale ou en son nom propre au cours de discussions budgétaires. Il prend la parole sur la vente des immeubles par appartements en 1953 et sur le projet de loi-cadre sur la reconstruction en 1957.
Au début du mois de juin 1958, il vote pour la reconduction des pouvoirs spéciaux en Algérie, accorde les pleins pouvoirs au gouvernement et approuve la révision constitutionnelle, avant d'être réélu au dernier Conseil de la République en tête de la liste du MRP.
Ve République
VOYANT (Joseph)
Né le 3 juillet 1910 à Saint-Chamond (Loire)
Décédé le 20 mars 1997 à Lyon (Rhône)
Conseiller de la République puis sénateur du Rhône de 1946 à 1977
Sous la Ve République, Joseph Voyant est réélu sénateur à deux reprises. Aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, il dirige la liste indépendante d'Action communale rurale et d'expansion économique qui obtient un seul élu sur les cinq sièges à pourvoir. Aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968, il est placé en deuxième position sur la liste d'Union centriste pour les libertés des collectivités locales et le développement régional qui obtient deux élus. Il est également maire de Longes de 1959 à 1983 et président de l'association des maires du Rhône de 1971 à 1983.
Secrétaire du Sénat de 1959 à 1967, inscrit au groupe de la Gauche démocratique, Joseph Voyant est membre de la commission des affaires sociales de 1959 à 1961, de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale de 1962 à 1967, puis de la commission des affaires économiques et du Plan dont il devient le secrétaire en 1971. En 1975, il est nommé membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au sein de laquelle il siège jusqu'à la fin de son mandat.
Au Palais du Luxembourg, Joseph Voyant consacre une grande partie de son travail législatif aux questions relatives à la construction immobilière et à l'urbanisme. Il souhaite que la construction de logements soit une priorité gouvernementale afin d'éviter une situation de pénurie qui toucherait en premier lieu les ménages modestes. Il interpelle le Premier ministre, en 1963, sur le financement nécessaire à la mise en chantier de nombreux projets de construction de logements, et intervient sur les crédits consacrés au logement dans le projet de loi de finances pour 1975. A cette occasion, il évoque l'augmentation de l'allocation logement comme moyen d'aide personnalisée dans la recherche d'une habitation.
Joseph Voyant s'intéresse par ailleurs aux conditions juridiques permettant l'aménagement de nouvelles zones constructibles. Membre d'une commission spéciale chargée d'examiner un projet de loi relatif au droit de préemption dans les zones à urbaniser en priorité et dans les zones d'aménagement différé en 1961, il rédige un rapport, en 1965, sur les modalités d'expropriation dans le cadre des opérations d'aménagement du littoral Languedoc-Roussillon. Suite à l'explosion de la raffinerie de Feyzin, en 1966, il est rapporteur de sa commission sur un projet de loi relatif à la répression des infractions en matière de permis de construire. Sa qualité de maire d'une commune située à une trentaine de kilomètres des lieux du drame - Longes -, l'amène à témoigner en séance publique des conséquences dramatiques du non-respect des normes d'urbanisme et de la nécessité de punir les abus pouvant exposer la population à ce type de risque.
Il intervient également sur les textes relatifs à la réglementation juridique de la propriété, qu'il s'agisse du projet de loi visant à codifier les rapports entre bailleurs et locataires (1961), ou de celui relatif au statut de la copropriété des immeubles bâtis (1965), dont il est nommé rapporteur. En 1967, il dépose un autre rapport sur le texte réglementant les ventes d'immeubles à bâtir. L'année suivante, il intervient lors de la discussion du projet de loi relatif à la taxation des plus-values immobilières. Très attaché à la défense des prérogatives des collectivités locales, il prend également part aux débats portant sur l'expansion régionale et la décentralisation, et appartient, en 1964, à la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi portant réorganisation de la région parisienne.
Au-delà de ces travaux consacrés à l'urbanisme et à la propriété immobilière, Joseph Voyant consacre également une part de son mandat à étudier des questions variées comme l'organisation de la fonction publique (1965 et 1967) ou la réforme des greffes des juridictions civiles et pénales (1965). En 1970, il est membre de la commission d'enquête parlementaire sur les conditions techniques, économiques et financières de conception, de construction, d'aménagement, de gestions des abattoirs et du marché d'intérêt national de Paris-La Villette. Deux ans plus tard, il intervient sur le projet de loi instituant un médiateur et, en 1976, sur le texte relatif aux installations classées pour la protection de l'environnement. A cette occasion, il interroge le Gouvernement sur l'éventuelle fermeture de carrières en Ardèche et ses conséquences sur l'activité économique des cimenteries locales.
Joseph Voyant vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960), la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965), la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances (1967), la loi portant création et organisation des régions (1972), la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1974) et la loi portant réforme du divorce (1975).
Aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977, en dernière position sur la liste Gestion indépendance démocratie qui obtient un élu sur les sept sénateurs à désigner dans le département du Rhône, il n'est pas réélu. Il poursuit alors son mandat de maire jusqu'en 1983, puis se retire de la vie politique.
Croix de guerre 1939-1945, médaillé de la Résistance, Joseph Voyant meurt à Lyon, âgé de 86 ans.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph VOYANT
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