2. La mondialisation de l'économie française
Fort
développement du commerce international, baisse du coût du
transport, levée des barrières douanières : la
récente et rapide
globalisation des échanges
a durablement
et structurellement marqué l'économie française. Deux
indicateurs simples -le commerce extérieur et les investissements
directs de et vers l'étranger- permettent à eux seuls de prendre
la mesure de
l'ouverture de l'économie française
,
désormais totalement intégrée en premier lieu à
l'Europe et, en second lieu, au reste du monde.
Des échanges avec l'extérieur qui représentent
désormais un quart de l'activité de notre pays.
Alors que le produit intérieur brut français s'est
élevé, en 1999, à 8.469 milliards de francs
32(
*
)
, les exportations françaises
ont représenté la même année 2.166 milliards de
francs et les importations 1.985 milliards de francs, soit une proportion
de respectivement
25,6 % et 23,4 % du PIB
.
En 1999, l'excédent commercial de la France, positif depuis 1992, a
atteint
124 milliards de francs
33(
*
)
et a contribué à
placer notre pays dans les tous premiers mondiaux en matière, notamment,
d'agro-alimentaire, d'automobile, d'aéronautique et d'équipement
professionnel.
Si l'Union européenne représente à elle seule les deux
tiers des exportations et des importations françaises, -alors qu'en 1958
cette proportion était d'à peine 30 %
34(
*
)
- les échanges
extra-communautaires de la France, représentent néanmoins quelque
6,6 % du PIB en 1995 (contre une moyenne européenne de 8,6 %).
L'Europe est, devant les Etats-Unis et devant le Japon, la zone
économique la plus ouverte et la plus tournée vers
l'extérieur.
Des investissements transfrontaliers qui se multiplient
Au-delà des seuls échanges commerciaux, l'ouverture de
l'économie française se manifeste par
l'accroissement des
investissements directs étrangers
en provenance et à
destination de notre pays. Ces investissements transnationaux sont en effet
devenus l'un des vecteurs les plus dynamiques de la mondialisation : leur
flux, largement lié à l'accroissement des fusions et acquisitions
transfrontalières, a doublé entre 1996 et 1998, pour passer de
359 à 644 milliards de dollars
35(
*
)
.
D'après la Banque de France, les flux d'investissements directs
étrangers dans notre pays auraient représenté
165,3 milliards de francs en 1998, 239,7 milliards de francs
étant, la même année, directement investis à
l'étranger par des entreprises françaises.
En quelques années, notre économie a donc profondément
changé de nature.
Et sans doute cette évolution n'est-elle
pas terminée, l'avènement des technologies de l'information
amplifiant la mondialisation de l'activité et projetant même,
d'après certains économistes, les pays industrialisés dans
l'ère d'une " Nouvelle économie ", fondée sur le
savoir et ignorante des frontières nationales.