EXAMEN EN COMMISSION
La
commission des Affaires étrangères, de la Défense et des
Forces armées a examiné le présent rapport d'information
au cours de sa réunion du mercredi 7 avril 1999.
A l'issue de l'exposé de M. Xavier de Villepin, président,
M. Hubert Durand-Chastel a rappelé l'importance du poids du
passé pour les Mexicains, héritiers d'une histoire et de cultures
exceptionnelles. Il a souligné que si les populations indiennes avaient
été longtemps délaissées, elles faisaient
désormais l'objet d'un effort important des autorités mexicaines.
M. Hubert Durand-Chastel a ensuite estimé que l'étroitesse
des relations américano-mexicaines constituait à la fois un atout
précieux et un risque pour le Mexique qui souhaite parallèlement
un aboutissement rapide des négociations actuellement engagées
avec l'Union européenne. M. Hubert Durand-Chastel, après
avoir rappelé que le grave phénomène
d'insécurité qui sévit au Mexique est malheureusement
largement répandu sur le continent américain, a conclu en
considérant que la France avait un rôle particulier à jouer
pour favoriser le rapprochement entre le Mexique et l'Europe.
M. André Rouvière s'est pour sa part déclaré
frappé par les excès et les contradictions apparentes qui
caractérisent, à ses yeux, le Mexique. Il a notamment cité
la situation dans l'Etat du Chiapas, marginalisé économiquement
mais non dépourvu de richesses, ainsi que les relations de plus en plus
étroites du Mexique avec les Etats-Unis allant de pair avec un
désir affirmé d'approfondissement des relations avec l'Europe.
M. André Boyer a souligné le sentiment ambivalent de fascination
et de répulsion que les Etats-Unis suscitent au Mexique. Il a par
ailleurs souhaité que notre pays réponde mieux, y compris au plan
parlementaire, au souhait de nos partenaires mexicains -et, plus
généralement, latino-américains- de densifier leurs
relations avec la France.
M. Serge Vinçon a enfin évoqué les conséquences
potentielles, à ses yeux très importantes, pour l'avenir, d'une
éventuelle " dollarisation " des économies
latino-américaines.
M. Xavier de Villepin, président a alors apporté les
précisions suivantes :
- il a souligné le poids extrêmement important du passé
dans le Mexique d'aujourd'hui,
- il a confirmé que le Mexique était apparu à la
délégation comme un pays de contrastes,
- il a souligné que le Mexique -par delà l'étroitesse de
ses liens avec les Etats-Unis- partageait avec la France le souci
d'éviter la constitution d'un monde unipolaire,
- il a précisé qu'il avait fait part au groupe sénatorial
d'amitié compétent du désir de son homologue mexicain
d'intensifier les échanges parlementaires entre les deux pays,
- il a enfin estimé que l'éventuelle " dollarisation "
des économies latino-américaines constituerait un
événement majeur mais qu'il ne pouvait s'agir que d'un objectif
lointain, rien ne garantissant que les Etats-Unis étaient prêts
à une telle évolution.
La commission a alors autorisé la publication du rapport d'information
qui lui avait été présenté.