B. UN VÉRITABLE PARTENARIAT CULTUREL, DYNAMIQUE ET AMBITIEUX
1. Une coopération culturelle, scientifique et technique qui répond à une forte attente mexicaine
a) Une relation culturelle exceptionnelle qui doit être préservée des aléas budgétaires
La
France a -chacun en convient-
une carte importante à jouer
au
Mexique mais elle ne doit pas y cantonner son action à une
représentation traditionnelle d'un pays qui, sans rien renier de son
héritage préhispanique et de sa forte identité latine, est
aujourd'hui l'une des vingt principales puissances économiques du monde
et se tourne délibérément vers l'avenir. Cela est
particulièrement vrai dans le domaine culturel où les relations
franco-mexicaines, nourries par des affinités naturelles et de grands
noms de la littérature et des arts, reposent sur
des racines
historiques et intellectuelles solides
mais doivent faire l'objet d'
un
partenariat renouvelé
pour relever les défis du XXIe
siècle et l'évolution de la société mexicaine et
pour éviter de se distendre au gré de l'usure du temps.
Un tel partenariat répond incontestablement -votre
délégation l'a constaté- à
une forte attente du
côté mexicain.
L'appartenance du Mexique à un ensemble
régional évidemment dominé par les Etats-Unis n'en fait
pas, en effet, un pays définitivement inféodé au
modèle nord-américain et n'a fait que renforcer son
souci de
diverisifer ses échanges,
particulièrement dans les domaines
culturels et scientifiques. C'est naturellement, dans ce contexte, vers
l'Europe -et en premier lieu vers la France- que se tournent dès lors
les Mexicains dans la recherche de cette alternative leur permettant à
la fois de cultiver leurs affinités latines, d'affirmer leur vision
humaniste et de relever le défi de la modernité dans le contexte
de la mondialisation.
Du
côté français
aussi, notre coopération
culturelle, scientifique et technique, par delà une longue et
prestigieuse tradition d'échanges, s'attache à accompagner
l'évolution contemporaine du Mexique tout en promouvant une image
rénovée de notre pays et, en particulier, de son potentiel
scientifique et technologique. Le Mexique constitue de ce fait pour notre
coopération
un pays-cible en Amérique latine.
Il
représente, après le Brésil, notre deuxième
partenaire dans cette région du monde, avec une enveloppe annuelle
substantielle qui s'élevait en 1998 à
96 millions de francs
-dont environ les deux tiers en titre III (crédits de l'AEFE inclus)
et un tiers en titre IV.
Cette coopération bilatérale s'inscrit désormais dans le
cadre d'un accord de coopération signé le 18 février 1992
et entré en vigueur en 1994, sans se substituer pour autant aux accords
antérieurs. Ses grandes orientations en sont fixées par les
" commissions mixtes "
, dont la dernière s'est
réunie à Paris en octobre 1997.
Le
véritable partenariat
ainsi mis en place et la
volonté mexicaine
de le maintenir et de le fortifier sont
illustrés par le
recours systématique au cofinancement
de
nos opérations de coopération par nos partenaires mexicains. Nous
sollicitant fréquemment, les Mexicains acceptent en effet de participer
eux-mêmes à toutes les actions décidées en commun,
ce qui permet d'obtenir
un effet multiplicateur très
élevé
-et particulièrement intéressant- des
sommes engagées par notre pays.
Cette règle du partenariat culturel entre nos deux pays contribue
à son dynamisme et à son développement, dans
l'intérêt commun. Ils doivent être, aux yeux des membres de
votre délégation,
préservés en dépit des
contraintes budgétaires actuelles.