N° 38

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999

Annexe au procès verbal de la séance du 27 octobre 1998.

RAPPORT D'INFORMATION

FAIT

au nom de la commission des Affaires culturelles (1),

sur


la communication audiovisuelle

Par M. Jean-Paul HUGOT,

Sénateur.

(1) Cette commission est composée de : MM. Adrien Gouteyron, président ; Jean Bernadaux, James Bordas, Jean-Louis Carrère, Jean-Paul Hugot, Pierre Laffitte, Ivan Renar, vice-présidents ; Alain Dufaut, Ambroise Dupont, André Maman, Mme Danièle Pourtaud, secrétaires ; MM. François Abadie, Jean Arthuis, Jean-Paul Bataille, Jean Bernard, André Bohl, Louis de Broissia, Jean-Claude Carle, Michel Charzat, Xavier Darcos, Fernand Demilly, André Diligent, Michel Dreyfus-Schmidt, Jean-Léonce Dupont, Daniel Eckenspieller, Jean-Pierre Fourcade, Bernard Fournier, Jean-Noël Guérini, Roger Hesling, Pierre Jeambrun, Serge Lagauche, Robert Laufoaulu, Jacques Legendre, Serge Lepeltier, Louis Le Pensec, Mme Hélène Luc, MM. Pierre Martin , Jean-Luc Miraux, René Monory, Philippe Nachbar, Jean-François Picheral, Guy Poirieux,  Jack Ralite, Victor Reux, Philippe Richert, Michel Rufin, Claude Saunier, Franck Sérusclat, René-Pierre Signé, Jacques Valade, Albert Vecten, Marcel Vidal.

Audiovisuel. - Communication.

INTRODUCTION

Le délai ménagé entre l'annonce et la présentation au Parlement d'un projet de loi sur la communication audiovisuelle offrait l'occasion de préparer de façon distanciée l'examen des problèmes sur lesquels le législateur devra se prononcer. La commission des affaires culturelles du Sénat a confié cette tâche à un groupe de travail 1( * ) constitué en son sein.

Ce qui frappe d'emblée est l'impact de la " révolution " numérique.

Celle-ci modifie la communication audiovisuelle en profondeur. Tout est remis en cause : les marchés, les structures industrielles, l'impact social et culturel de la communication, sa dimension civique.

Comment le politique, et spécialement le législateur, réagira-t-il à ces bouleversements ? Sa mission est-elle de prendre acte du " progrès " comme il se présente, ou de définir un projet ? De gérer le changement ou de le conduire ? De contempler de loin les tempêtes ou de faire des choix ?

L'élaboration du présent rapport a été guidée par une conviction : la mission du politique est de décider, non d'enregistrer ; et à l'heure des bouleversements, le suave mari magno peut être une tentation, pas une solution.

A partir d'une analyse des principales évolutions qui affectent la communication audiovisuelle dans ses différentes dimensions, puis d'une évocation du devenir de son droit, le document qui suit tente de dessiner certaines pistes qu'il sera loisible au législateur d'emprunter, en fonction des choix politiques de chacun, afin d'organiser les relations entre technique, économique et société, et s'acquitter de sa mission : diriger le mouvement.

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