II. LES DONNÉES STATISTIQUES SUR LES DEVIS DES FILMS
A. DEVIS PROFESSIONNEL DE PRODUCTION : UN NOMBRE IMPRESSIONNANT DE POSTES ÉLÉMENTAIRES
•
Les devis de production employés par les professionnels de la production
cinématographique sont organisés en 9 grands postes qui couvrent
69 sous-postes et plus de 500 postes élémentaires.
• De ce fait, les postes clés sont difficilement repérables
lorsque l'on travaille sur la base de devis récapitulatifs, c'est
à dire ne retenant que les grands postes d'affectation des
dépenses.
- Par exemple, les effets spéciaux sont généralement
inclus dans le poste " Décors et costumes ", parfois dans le
poste " Pellicules et laboratoire ". De même, la
rémunération des réalisateurs est répartie entre
les postes " Droits artistiques " et " Personnel ".
• Ces deux exemples montrent combien il est difficile de faire ressortir
l'évolution globale de certaines dépenses, et par
conséquent, d'identifier avec précision les sources d'inflation
du coût moyen des films d'initiative française, à partir
des statistiques existantes.
B. DEVIS RÉCAPITULATIFS DEMANDÉS PAR LE CNC : UNE PRÉSENTATION ATYPIQUE
•
La présentation des devis retenue par le CNC ne s'appuie pas sur la
présentation standard internationale. La présentation standard du
devis distingue, les coûts " au dessus " et " en dessous
de la ligne ".
- Les coûts " au dessus de la ligne " recouvrent les postes
qui ne seront chiffrés qu'en fin de phase de développement, c'est
à dire principalement :
1. les droits artistiques,
2. la rémunération, les charges sociales et autres
dépenses (agents artistiques, déplacement/defraiement, casting,
assurances, etc.) liées au réalisateur, techniciens, producteur
délégué et rôles principaux.
- Les coûts en dessous de la ligne recouvrent l'ensemble des autres
dépenses, c'est à dire principalement celles relatives à
la mise en production du film (dépenses effectuées sur le
tournage et après le tournage).
• Ainsi, la présentation du devis employée par le CNC rend
difficile l'analyse de l'évolution des postes de dépenses dont il
est admis par la profession qu'ils sont sources d'inflation; ce qu'une
présentation anglo-saxonne des devis aurait facilité.