B. LA DISTRIBUTION, UN SECTEUR CLÉ, RELATIVEMENT PEU AIDÉ, QUI NE S'EST PAS MODERNISÉ
•
La durée de vie des films en salles se raccourcit, ce qui renforce le
besoin d'une promotion efficace. Les dépenses d'édition et de
promotion augmentent rapidement, sans atteindre (et de loin) les efforts des
américains. Toutefois, elles ne portent que sur un nombre restreint de
films.
• Le secteur est composé de quelques grosses entreprises et de
beaucoup de très petites. L'appareil de distribution
cinématographique est en surcapacité. Malgré la croissance
de l'activité (+4% par an entre 1989 et 1995), la marge nette se
dégrade, comme le taux d'autofinancement du secteur.
• Le poids du soutien public est marginal, comparé aux charges
d'exploitation des entreprises.
• La concurrence des distributeurs américains est en partie
contenue par des stratégies d'accords passés avec des groupes
français.
C. L'EXPLOITATION, EN PROIE À UNE VAGUE D'INVESTISSEMENTS À LA RENTABILITÉ INCERTAINE, MENÉE PAR DES GROUPES
•
La croissance du secteur est liée à la fréquentation en
salles et s'accélère depuis quelques années. Le
développement des multiplexes dynamise la fréquentation et change
la donne du secteur de l'exploitation. Le secteur se concentre et la taille des
entreprises augmente. Les salles se modernisent et s'équipent. Les
investissements ont doublé en 3 ans ; leur croissance devrait se
poursuivre à moyen terme, animée par les groupes, dont des
entreprises étrangères.
• La rentabilité du secteur reste négative depuis 1989. La
capacité d'autofinancement se dégrade, malgré un soutien
public important. Le recours à l'emprunt se développe.
• La part des financements publics dans les investissements diminue,
notamment à cause de l'explosion du volume d'investissements
mobilisés par les multiplexes.
• Les entrées se concentrent sur un nombre réduit de films.
La part des films américains dans la programmation
s'accroît.
D. L'EXPORTATION, UN POTENTIEL PAS ENCORE EXPLOITÉ
•
La demande est portée par les diffuseurs (plus que par les salles),
portée par la multiplication des bouquets de chaînes dans le
monde. Elle ne concerne qu'un petit nombre de producteurs et de distributeurs
français, les plus petits étant découragés par la
complexité des actions à mener (doublage, constitution de
catalogues, négociation avec les agents de vente internationaux, etc.).
• Les recettes sont concentrées sur un petit nombre de films et
une part considérable du patrimoine et de la création n'est pas
valorisée sur ce marché.
• Le dispositif de soutien français concentre ses moyens sur la
promotion du cinéma français, et non sur l'aide directe à
l'exportation.