ANNEXE 3
PANORAMA DU SECTEUR EN FRANCE (PRODUCTION, DISTRIBUTION,
EXPLOITATION)
I. LA FRÉQUENTATION EN FRANCE
A. UNE FRÉQUENTATION QUI A BÉNÉFICIÉ DE L'OUVERTURE DES MULTIPLEXES
1. La tendance au redressement de la fréquentation, amorcée en 1993, se confirme
•
La fréquentation des salles de cinéma avait commencé
à baisser depuis la fin des années 1970, atteignant des niveaux
particulièrement bas en 1992 (116 millions d'entrées).
• Une tendance au redressement de la fréquentation,
généralisée à tous les pays occidentaux, y compris
les Etats-Unis, s'est amorcée depuis 1993.
• L'indice de fréquentation continue à être plus
élevé en France que dans les autres pays européens.
• En France, l'année 1997 a été une année
record pour la fréquentation, avec 148,1 millions d'entrées et
une recette globale de 5,14 milliards de francs, soit le niveau le plus
élevé depuis 12 ans.
2. Le redressement de la fréquentation s'explique en grande partie par le mouvement dynamique de création de multiplexes
•
La dynamique de création de multiplexes est analysée dans la
section sur l'exploitation. Ce mouvement a essentiellement renforcé la
fréquentation dans les banlieues, relativement consommatrices mais
sous-équipées jusqu'alors.
• Avec 10% du nombre d'écrans les multiplexes ont
généré 17% de la fréquentation en 1997. La
progression de la fréquentation est particulièrement forte dans
la périphérie parisienne (+17,3% entre 1996 et 1997), tandis que
Paris intra-muros n'a pas vu progresser son audience en 1997.
• Il est nécessaire de tempérer l'influence des multiplexes
sur la fréquentation. Les études menées sur les premiers
multiplexes ouverts montrent que, si la fréquentation augmente de
manière significative au départ, ces cinémas atteignent
leur rythme de croisière au bout de trois ans. Par ailleurs, dans le
même temps, les salles situées dans la zone de chalandise des
multiplexes accusent une baisse sensible de leurs entrées.
3. Le poids du cinéma dans les dépenses culturelles des ménages se stabilise
•
Le redressement de la fréquentation depuis 1993 ne s'est pas traduit par
une augmentation de la part du cinéma dans les dépenses
culturelles des ménages. Depuis trois ans, cette part s'est
stabilisée à environ 5,3% tandis que la part des services
culturels dans les dépenses totales des ménages est passée
de 1,5% en 1990 à 1,9% en 1996.
• Les segments de population qui fréquentent le plus les salles de
cinéma sont les jeunes (85% des jeunes de 11 à 24 ans), les
populations urbaines et les catégories professionnelles aisées.