C. LA RÉPARTITION COMMUNAUTAIRE DE LA POPULATION
Pour apprécier le poids démographique de chaque
communauté, l'outil statistique fait défaut.
Le dernier recensement date de 1932 et donnait une majorité importante
aux chrétiens (+ de 56 %).
En 1986, le Centre Catholique d'Information a publié de nouvelles
statistiques démographiques selon lesquelles le nombre des
chrétiens serait toujours légèrement supérieur
à celui de leurs compatriotes musulmans.
Selon des données plus récentes, les musulmans seraient devenus
nettement majoritaires (63,5 %, dont 29 % de chiites, contre
36,5 % pour l'ensemble des chrétiens).
Sans doute le refus d'organiser un nouveau recensement de l'ensemble de la
population correspond-il à la volonté de ne pas toucher à
l'équilibre institutionnel entre les chrétiens et les musulmans ?
Quoi qu'il en soit, l'accord de Taëf a pris en compte la baisse sensible
de la part relative des chrétiens dans la population libanaise en
instituant la parité entre chrétiens et musulmans pour la
répartition des 108 sièges de la Chambre des
Députés qui comprenait auparavant 66 chrétiens et
33 musulmans.