Une clientèle très satisfaite
Si, avant le plan de rattrapage du téléphone, le
service téléphonique national était une source de
raillerie et d'hilarité pour les Français, ce n'est plus le cas
aujourd'hui.
Selon le sondage Sofrès/Figaro Magazine sur l'image d'une dizaine de
services publics (Poste, SNCF, Sécurité sociale, Police, Justice,
école, hôpitaux...), publié le 16 septembre 1995, 92 % des
Français estiment que le service public téléphonique
fonctionne bien et 6 % pas très bien. Après soustraction du
second pourcentage, ceci correspond à un indice de satisfaction de 86 %
qui place France Télécom loin devant (la Poste occupe la seconde
place avec 61 %).
De même, le baromètre national d'image externe
-réalisé par le Groupe IREQ auprès du grand public et du
marché professionnel- de dix grandes entreprises (dont la Poste,
Renault, la FNAC, Carrefour, la SNCF, Air France, UAP, Bouygues...) place
France Télécom en tête avec une moyenne de 7,5/10 devant
EdF/GdF (7,3)
14(
*
)
.
Autre indice de cet engouement des Français pour leur opérateur
téléphonique : selon certains renseignements, le nombre de postes
téléphoniques en service dépasserait maintenant celui des
habitants.
Un remarquable potentiel de recherche : le CNET
L'une des forces de France Télécom réside
dans son potentiel de recherche et développement. L'opérateur y
consacre chaque année au moins 4 % de son chiffre d'affaires (5,5
milliards de francs l'an dernier).
Avec 4.300 personnes, dont 3.000 chercheurs, le Centre National d'Études
des Télécommunications (CNET) est le premier centre de recherche
de télécommunications en Europe. Il est à l'origine de
très nombreuses innovations telles que la commutation
électronique, le Minitel, ou plus près de nous la technique de
transmission à très hauts débits (ATM). Il invente les
services que France Télécom proposera à ses clients et
s'attache à l'amélioration permanente des réseaux et des
outils d'exploitation. Cependant, ses activités couvrent aussi
l'ensemble du processus d'innovation dans le domaine des
télécommunications, depuis certains programmes de recherche
fondamentale confiés par l'État jusqu'à l'assistance
technique aux commerciaux et exploitants du groupe. Le CNET joue
également un rôle important dans la normalisation. Ses travaux
sont conduits en étroite collaboration avec le monde de la recherche
publique et avec les industriels.
Le haut niveau des travaux du CNET est à l'origine de l'excellente
réputation technique dont bénéficie France
Télécom à l'étranger. Ainsi la commutation
temporelle asynchrone ATM conçue par le CNET tend à s'imposer,
dans le monde entier, comme la technique de transmission permettant de
répondre aux exigences des transferts multimédias.
Elle permet d'établir des liaisons à débit variable selon
la demande et de garantir la continuité du débit avec un retard
acceptable pour les communications audiovisuelles. Énorme avantage, elle
permet donc de traiter indifféremment des liaisons vocales, de
données et audiovisuelles, et de commuter efficacement les signaux
à très haut débit.
Adoptée en 1988 par le Comité consultatif international
télégraphique et téléphonique, organisme de l'Union
internationale des télécommunications chargé de la
normalisation, cette technique n'est pas encore déployée dans
l'ensemble des réseaux de télécommunications, mais des
expérimentations ont eu lieu dans de nombreux pays, et en France
dès 1993.
Autre nouveauté d'importance, la même technique étant
également proposée par les constructeurs d'informatique pour les
réseaux locaux d'entreprise, elle devrait assurer pour la
première fois une homogénéité technique entre les
réseaux locaux informatiques et les réseaux publics de
télécommunications. Ceci, à en croire certains, ne sera
d'ailleurs pas sans avoir un impact industriel sensible puisqu'il va en
résulter une ouverture du marché des
télécommunications aux constructeurs d'équipement de
commutation informatique et vice-versa.