(b) Conforter les initiatives prises en faveur du développement durable
(i) Le renforcement du soutien aux énergies renouvelables
Afin que le développement des énergies
renouvelables se poursuive dans les DOM et que ces derniers puissent atteindre
l'autonomie énergétique,
les projets et la recherche
dans ce domaine doivent être soutenus
:
- le développement de tous les types d'énergies renouvelables doit être encouragé : le photovoltaïque, la biomasse, la valorisation des déchets 116 ( * ) ou encore de l'énergie des mers ;
- des financements doivent être mobilisés pour le développement des projets en matière d'énergies renouvelables .
Le cas de la géothermie illustre la nécessité de financements publics, du fait du coût de la réalisation de forages et du risque élevé lié à l'incertitude de la ressource. La phase d'exploration, très onéreuse, ne peut être financée par des développeurs privés et les financements publics sont donc indispensables.
- la recherche doit être notamment orientée sur le stockage des énergies intermittentes , sujet de première importance pour les petits départements insulaires.
La plupart des énergies renouvelables, notamment l'éolien et le photovoltaïque, sont intermittentes. En outre, la consommation d'électricité varie de façon importante. Ces deux éléments soulignent la nécessité de stocker l'énergie.
La technologie des batteries est aujourd'hui la plus courante en matière de stockage, mais, malgré les progrès réalisés, elle présente toujours des inconvénients, notamment une durée de vie limitée. Le Japon est en avance en matière de recherche dans ce domaine, ayant lancé dès les années 70 des programmes de recherche-développement. Cependant différents projets existent aujourd'hui en Europe, reposant par exemple sur le stockage par air comprimé ou par accumulateur de chaleur latente.
En France, le stockage de l'énergie figure parmi les priorités de l'effort national de recherche défini par l'article 19 du projet de loi de programmation relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement. Il s'agit d'une des priorités d'action de l'ADEME dans les DOM et des projets y émergent, notamment à La Réunion.
Proposition n° 37 : Promouvoir les projets et la recherche en matière d'énergies renouvelables. |
(ii) L'environnement et l'énergie, secteurs clé de la coopération régionale
L'environnement et l'énergie doivent être au coeur de la coopération régionale des DOM avec les pays voisins.
En matière de déchets , le comité opérationnel du Grenelle de l'environnement recommande ainsi que les DOM développent des échanges d'expérience avec les États présentant des similitudes en termes de contraintes géographiques et économiques.
S'agissant de la géothermie , des coopérations pourraient être nouées avec les pays voisins : les installations situées à la Dominique pourraient en effet couvrir 10 % des besoins en énergie de la Martinique et de la Guadeloupe. Le développement de l'approvisionnement à partir de la Dominique est donc un enjeu central pour ces deux départements.
Enfin le comité opérationnel outre-mer a relevé que la coopération régionale était une nécessité en matière de biodiversité et de ressources naturelles. Il a prôné une utilisation renforcée des fonds de coopération régionale (FCR) dont l'objet est de favoriser l'insertion des collectivités dans leur environnement par des projets environnementaux et liés à la protection de la biodiversité.
Proposition n° 38 : Faire de l'environnement un domaine clé de la coopération régionale. |
* 116 À la manière des installations de production de biogaz que la mission d'information a visité à La Réunion.