ANNEXES
ANNEXE 1 : CORRÉLATION ENTRE COMMERCE ET CROISSANCE SUR LA BASE DE COMPARAISONS ENTRE PAYS


Source et pays couverts

Indice d'ouverture au commerce

Résultats

Michaely (1977),
pays en développement

Taux de croissance de la part des exportations

Corrélation positive entre les exportations et la croissance.

La corrélation est plus marquée dans un sous-échantillon de pays à revenus moyens.

Feder (1983),
pays semi-industriels

Croissance des exportations pondérées par la part des exportations dans le PIB.

Liens positifs entre la croissance du PIB et la croissance des exportations.

Syrquin et Chenery (1989), pays divers

Part des exportations dans le PIB après ajustement pour tenir compte de la taille du pays et de la spécialisation des exportations

Le taux de croissance est plus élevé pour les pays ouverts sur l'extérieur dans tous les sous-groupes : petits exportateurs de produits primaires, grands exportateurs de produits primaires, petits exportateurs de produits manufacturés, grands exportateurs de produits manufacturés.

Le gain de croissance dû à l'ouverture vers l'extérieur est compris entre 0,2 et 1,4 point de pourcentage.

Balassa (1985),
pays en développement

Indice d'ouverture sur le commerce extérieur défini sur la base de la différence entre les exportations effectives et prédites.

Les pays tournés vers l'extérieur croissent plus rapidement.

Edwards (1992),
pays en développement.

Indice d'ouverture de Leamer (1988) fondé sur l'écart entre le commerce prédit et le commerce effectif.

Les pays plus ouverts (moins interventionnistes) ont tendance à croître plus rapidement.

Banque mondiale (1987),
pays en développement.

Les pays sont classés en quatre groupes : fortement tournés vers l'intérieur, modérément tournés vers l'intérieur, modérément tournés vers l'extérieur, fortement tournés vers l'extérieur.

Les pays tournés vers l'extérieur ont tendance à croître plus rapidement.

Sachs et Warner (1995), pays divers

Indice d'ouverture établi sur la base de cinq critères.

Les pays ouverts croissent plus rapidement que les pays fermés, avec un écart de 2 à 2,5 points de pourcentage.

Dans les pays ouverts, le ratio d'investissement est plus élevé, la situation macroéconomique est plus équilibrée et le secteur privé joue un plus grand rôle en tant que moteur de la croissance.

Proudman, Redding et Bianchi (1997),
pays divers

Indice d'ouverture établi sur la base de plusieurs mesures de l'orientation de la politique de commerce extérieur

Les pays ouverts convergent vers un niveau de revenus plus élevé.

Ces différences subsistent même lorsqu'on tient compte des différences dans le niveau relatif de l'investissement.

Barro (1991),
pays divers

Indice de distorsion des prix des biens d'équipement (écart à parité de pouvoir d'achat par rapport à la moyenne de l'échantillon pour les biens d'équipement).

La distorsion des prix des biens d'équipement réduit la croissance.

Dollar (1992),
pays en développement

Distorsion du taux de change

Le taux de croissance par habitant moyen dans le quartile des pays (principalement asiatiques) dans lesquels la distorsion était la plus faible était de 2,9 % ; dans le deuxième quartile, le taux de croissance était de 0,9 %, dans le troisième il était de - 0,2 % et dans le quatrième de - 1,3 %.

Si la distorsion du taux de change réel était ramenée au niveau observé en Asie, le taux de croissance augmenterait de 0,7 point de pourcentage en Amérique latine et de 1,8 point de pourcentage en Afrique.

Easterly (1993),
pays divers.

Indice mesurant la distorsion entre les prix relatifs du marché mondial et les prix relatifs intérieurs.

Plus la distorsion est grande, plus la croissance diminue. Lorsque la distorsion augmente d'un écart type, le taux de croissance diminue de 1,2 point de pourcentage.

Lee (1993),
pays divers.

Indice mesurant à quel degré le commerce est faussé par rapport au niveau qu'il atteindrait en régime de libre-échange du fait des distorsions introduites par le taux de change réel et les droits de douane.

Le taux de croissance augmente lorsque la distorsion diminue.

Les distorsions du commerce extérieur réduisent davantage la croissance dans les petits pays pauvres en ressources que dans les grands pays riches en ressources.

Harrison (1995),
pays en développement

Sept indices : libéralisation du commerce extérieur (1960-1984), prime du marché noir, part du commerce dans le PIB, distorsion du taux de change réel, évolution vers les prix internationaux, distorsions au détriment de l'agriculture.

Tous les indices statistiquement signifiants font apparaître une corrélation entre un régime de commerce extérieur libéral et la croissance du PIB.

Le lien de causalité entre le libéralisme commercial et la croissance existe dans les deux sens. Avec un décalage dans le temps, le niveau de la croissance explique de façon significative le degré d'ouverture de l'économie et réciproquement.

Edwards (1997), pays divers

Neuf indices : indice d'ouverture de Sachs-Warner (1995), indice d'ouverture vers l'extérieur de la Banque mondiale (1987), indice d'ouverture de Leamer (1988), prime du marché noir, droit d'importation moyen sur les produits manufacturés, champ d'application des obstacles non tarifaires, indice des distorsions du commerce, ratio du produit des impôts sur le commerce, indice de Wolf (1993) de la distorsion des importations.

Il y a une corrélation positive entre les indices d'ouverture et la croissance de la productivité totale des facteurs, et une corrélation négative avec l'image symétrique des indices de distorsion du commerce.

Le commerce n'est pas la variable la plus importante pour expliquer les différences de croissance entre pays ; le PIB initial et le capital humain jouent un rôle plus important.

Les données font apparaître une convergence conditionnelle.

Matin (1992),
Afrique subsaharienne

Quatre indices : part du commerce extérieur, prime du marché noir, indice de libéralisation du commerce extérieur, distorsion du taux de change réel.

.Tous les indices qui sont statistiquement significatifs font apparaître une relation positive entre un régime de commerce extérieur libéral (faible distorsion) et la croissance.

Le lien entre le degré d'ouverture et la croissance est aussi fort pour les pays d'Afrique subsaharienne que dans l'échantillon témoin d'autres pays africains.

Levine et Renelt (1992),
pays divers

Analyse de sensibilité pour des indices multiples avec régression interpays.

Nette corrélation positive entre la croissance et la part de l'investissement dans le PIB.

Nette corrélation positive entre la part de l'investissement dans le PIB et la part du commerce dans le PIB.

Lien à deux maillons reliant le commerce à la croissance par le biais de l'investissement.

Gallup et Sachs (1998),
pays divers.

Indice de Sachs-Warner (1995).

Il y a une corrélation positive entre l'indice d'ouverture et la croissance, après ajustement pour tenir compte des autres facteurs.

En outre, les facteurs géographiques qui rendent le commerce plus coûteux réduisent la croissance. La croissance des pays sans littoral est inférieure de 0,9 point de pourcentage à celle des pays côtiers.

Balasubramanyam, Salisu et Sapsfort (1996),
pays en développement.

Indicateur d'ouverture de la Banque mondiale.

La réduction des obstacles au commerce renforce l'efficience de l'IED et, indirectement, la croissance.

Source : Rapport annuel 1998 de l'OMC, chapitre IV

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