II. PROPOSITIONS DÉTAILLÉES

A. LES COURSES DE CHEVAUX

1.- La fiscalité qui pèse sur la filière cheval, et plus particulièrement sur l'élevage, provoque une délocalisation croissante à l'étranger . Il en résulte un déséquilibre de la balance commerciale française dans le domaine du commerce des chevaux et un affaiblissement de l'ensemble des activités concernées.

2.- La profession d'entraîneur est en mauvaise posture . Les services fiscaux devraient davantage tenir compte des charges spécifiques de cette profession et, en particulier, clarifier une fois pour toutes son statut et le rattacher à celui d'agriculteurs.

3.- La situation des jockeys sur le plan social est très mauvaise . L'Etat, la filière cheval, le PMU, les sociétés-mères devraient améliorer leur couverture sociale et, surtout, leur reclassement à la suite d'accidents (ils sont très nombreux), notamment dans les structures professionnelles existantes.

4.- S'agissant des « centimes », l'Etat, qui accapare la totalité des centimes des hippodromes parisiens, et affecte obligatoirement les deux tiers de ceux des courses de province à la lutte contre le dopage, devrait faire financer celui-ci par les centimes parisiens .

De la sorte, il pourrait supprimer le plafonnement qu'il a instauré sur les centimes de province et en laisser la totalité aux sociétés de courses concernées pour les aider à assumer leurs tâches de gestion aujourd'hui très lourdes .

5.- Le ministère de l'Intérieur devrait examiner avec une plus grande largeur de vue les propositions d' ouverture des hippodromes à de nouvelles activités (casinos, centres de loisirs, terrains de sport, etc...) pour leur permettre tout simplement de survivre sans faire appel aux aides des collectivités locales.

Certains ne peuvent organiser qu'un trop petit nombre de réunions hippiques ; tous connaissent des difficultés croissantes pour entretenir les espaces et, pourtant, il est éminemment souhaitable de leur permettre de conserver ces théâtres de verdure.

6.- Une partie des prélèvements sur les mises ne pourrait-elle pas être affectée aux collectivités locales qui subventionnent, d'une façon ou d'une autre, les activités hippiques, notamment au titre de l'entretien des hippodromes ?

7.- La gestion et le fonctionnement de la formation et de l'action sociale (AFASEC) des jeunes professionnels des courses, financée jusqu'ici par les « impayés des courses », est déficitaire du fait de la diminution régulière de cette source.

Ce sont les sociétés-mères qui compensent. L'Etat devrait tenir compte de cette situation dans ce calcul de la part des recettes du PMU qui reviennent à ces sociétés.

8.- L'Etat a-t-il vraiment avantage à imposer à chaque société de courses de solliciter chaque année le renouvellement de son autorisation d'organiser les réunions hippiques ?

9.-
La Fédération nationale des courses ne devrait-elle pas moduler davantage ses subventions « d'ouverture d'hippodrome » pour tenir compte du fait que les courses de trot et de galop ont un coût de revient différent.

10.- Les élus locaux qui président 56 % les sociétés de couses de province devraient prendre garde au risque de gestion de fait.

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