d) Une économie ouverte et une véritable plate-forme régionale

L'ouverture aux échanges de la Cité-Etat est tout à fait exceptionnelle : son commerce extérieur total représente près de trois fois son PIB .

COMMERCE EXTÉRIEUR

1995

1996

1997

1998

1999

VALEUR TOTALE

Total (prix courants, millions de SGD)

343 828

361 455

382 218

353 627

382 431

Exportations

167 515

176 272

185 613

183 763

194 920

dont exportations domestiques

98 473

103 589

107 535

105 918

116 325

dont exportations non pétrolières

84 751

87 038

91 624

92 445

101 182

dont re-exportations

69 042

72 683

78 077

77 846

77 965

Importations

176 313

185 183

196 605

169 863

188 142

CROISSANCE EN %

Total (prix courants) augmentation en %

13,2

5,1

5,7

-7,5

8,1

Exportations

13,7

5,2

5,3

-1,0

5,7

dont exportations domestiques

11,2

5,2

3,8

-1,5

9,8

dont exportations non pétrolières

13,7

2,7

5,3

0,9

9,5

don re-exportations

17,4

5,3

7,4

-0,3

0,2

Importations

12,7

5,0

6,2

-13,6

10,8

Source : Trade Development Board

L'évolution de la balance des paiements et du niveau des réserves officielles est la suivante :

BALANCE DES PAIEMENTS

1995

1996

1997

1998

1999

Balance des paiements courants (en millions de SGD)

20 462

19 597

25 112

35 188

36 026

Balance globale (en millions de SGD)

12 174

10 407

11 856

4 981

7 321

Source : Singapore Department of Statistics

RÉSERVES ÉTRANGÈRES

(en millions de SGD)

1995

1996

1997

1998

1999

Total des réserves officielles

97 337

107 751

119 617

124 584

128 457

Source : Monetary Authority of Singapore

La part de marché mondiale de la Cité-Etat a progressé de manière continue de 1991 (1,69 %) à 1996 (2,34 %) et représentait, en 1999, 2,04 % .

La promotion des exportations (135 % du PIB en 1999) et l'ouverture aux investissements directs étrangers (94 % du PIB en 1999) entrent pleinement dans cette stratégie d'ouverture sur l'extérieur .

En outre, Singapour joue un rôle de plaque tournante régionale.

Sur la période 1995-2000, la part des réexportations dans les exportations totales s'est établie, en moyenne, à 40 %. Singapour sert de plate-forme régionale pour nombre de ses partenaires asiatiques : la Malaisie, Hong Kong et la République populaire de Chine, le Japon, Taiwan, la Thaïlande représentent respectivement 23 %, 8 %, 7 %, 6 % et 5 % des réexportations en 1999.

RÉPARTITION DES EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS PAR ZONES

Répartition des exportations par zone géographique en 1999

Répartition des importations par zone géographique en 1999

La répartition sectorielle des échanges révèle la volonté de promouvoir les produits à haute valeur ajoutée à Singapour .

En effet, si 40 % des exportations totales de Singapour sont des réexportations, les exportations domestiques non pétrolières représentent, quant à elles, 52 % du total. Cette composante-clé est dominée par les produits électroniques, dont 5 segments représentent à eux seuls 50 % du total : les lecteurs de disques (17 %), les circuits intégrés (14 %), les circuits imprimés (13 %), les PC (4 %) et les équipements de télécommunication (2,5 %). En 1999, les exportations électroniques ont affiché une progression en valeur de 6,1 %, modérée comparativement aux exportations non électroniques (+22,7 %). Toutefois, il convient de distinguer au sein de cette catégorie, les exportations des lecteurs de disques, en recul de 7,3 %, de celles des équipements de télécoms et des circuits intégrés, qui ont augmenté de 42,1 % et 19,9 % respectivement .

Par ailleurs, les exportations chimiques représentent 10,3 % des exportations domestiques non pétrolières. Elles ont augmenté de 45,1 % en 1999, dont notamment le segment des produits pharmaceutiques (+236,7 %).

Les exportations domestiques pétrolières représentent 8 % des exportations totales de Singapour. En 1999, la reprise des exportations domestiques pétrolières en valeur (+12,4 %) est directement liée à la remontée des cours du brut. L'évolution en volume est, en revanche, marquée à la baisse de 10,8 %. Les raffineries opèrent au-dessous de leurs capacités à cause des surcapacités régionales et de la concurrence induite au niveau des prix (Inde, Taiwan).

En l'absence de ressources naturelles propres et compte tenu du rôle de plate-forme régionale de Singapour et de son degré élevé d'insertion dans le " circuit intégré asiatique ", la structure sectorielle des importations, s'apparente à celle des exportations. Les biens d'équipement (qui incorporent dans ces statistiques, les produits électroniques) constituent 60 % du total, les produits pétroliers 9 % , les produits chimiques 6 %. Les produits agro-alimentaires représentent, quant à eux, 4 %.

Pendant la mission effectuée par la délégation de la commission des affaires économiques, le quotidien " The Straits Times ", titrait d'ailleurs, non sans fierté, le 10 janvier, sa une sur une étude réalisée conjointement par le magazine américain " Foreign Policy " et le cabinet ATKearney, qui décrivait Singapour comme l'économie " la plus globalisée au monde ". Le classement avait été établi à partir non seulement des données commerciales et financières, mais également du comportement des agents : contacts avec l'étranger, nombre et durée des appels internationaux, proportion d'expatriés, etc, ...

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