CONCLUSION

Bien que de portée extrêmement modeste, puisqu'il vise à insérer un paragraphe nouveau dans la Constitution de l'Organisation internationale du travail, l'instrument adopté le 19 juin 1997 par la Conférence internationale du travail vient combler utilement une lacune des textes fondateurs de l'OIT.

En effet, l'efficacité et la cohérence des normes internationales élaborées par l'OIT suppose que soit évitée l'accumulation de textes obsolètes. Il était donc nécessaire d'envisager une procédure d'abrogation des conventions, entourée bien entendu de toutes les garanties indispensables. Tel est le but de l'amendement soumis à l'approbation des Etats-membres.

Cette procédure semble être appelée à jouer un rôle important à l'appui des nouvelles orientations définies par l'Organisation sous l'impulsion de son nouveau directeur général, M. Somavia, qui entend accélérer la révision des instruments périmés pour mieux promouvoir les normes prioritaires, c'est-à-dire celles qui portent sur les droits fondamentaux de l'homme au travail.

Soucieuse de l'amélioration de la visibilité et de l'efficacité du système normatif international du travail, votre commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées vous propose donc d'adopter le présent projet de loi autorisant l'approbation de l'instrument d'amendement à la Constitution de l'OIT.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a examiné le présent projet de loi au cours de sa réunion du 22 mars 2000.

A la suite de l'exposé du rapporteur, M. Xavier de Villepin, président, l'a interrogé sur la présence française au secrétariat de l'Organisation. Il a évoqué, plus généralement, la nécessité d'accroître la représentation française à la direction des organismes internationaux et souligné, en particulier, l'intérêt qui s'attacherait à confier à un Français la présidence de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), si le siège venait à se trouver vacant à la suite des nominations au Fonds monétaire international.

M. Jean Bernard s'est interrogé sur l'application des normes adoptées par l'OIT.

En réponse à ces interventions, M. Hubert Durand-Chastel, rapporteur, a apporté les précisions suivantes :

- la France a longtemps détenu (de 1974 à 1989), en la personne de M. Francis Blanchard, le poste de directeur général du Bureau international du travail ; elle dispose, en outre, d'un siège permanent au conseil d'administration de l'OIT ;

- l'OIT a constaté l'insuffisante application des normes internationales du travail dont le nombre s'est multiplié au cours des dernière décennies ; c'est pourquoi elle entend réviser les instruments périmés ou peu appliqués et concentrer ses efforts sur l'application des normes les plus fondamentales, comme celles sur le travail des enfants.

La commission a alors adopté le projet de loi autorisant l'approbation de l'instrument d'amendement à la Constitution de l'Organisation internationale du travail.

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