B. LA PRIME D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Les crédits consacrés à la prime d'aménagement du territoire augmentent de 105 millions de francs (+ 33 %) et s'établissent à 420 millions de francs.

Cette forte progression marque la " fin d'une époque ", au cours de laquelle les crédits de la PAT étaient caractérisés par une sous-consommation chronique.

L'année 2000 marquera l'achèvement du processus d'apurement du stock de report de crédits de paiement reportés , enclenché par le précédent gouvernement et poursuivi par l'actuel. En 1998, 111 millions de francs d'autorisations de programme et 32 millions de francs de crédits de paiement ont ainsi fait l'objet d'annulations. Le taux de consommation des crédits en 1998 s'est élevé à 85 %, contre 56,8 % en 1997.

De plus, l'assouplissement, certes limité, des critères d'éligibilité à la prime à compter de 2000 permettra d'améliorer la consommation des crédits du chapitre 64-00.

C. LE FONDS NATIONAL D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DU TERRITOIRE

Le FNADT est une création de l'article 33 de la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire (LOADT) du 4 février 1995. Il a vocation à regrouper les crédits " consacrés aux interventions pour l'aménagement du territoire, à la restructuration des zones minières, à la délocalisation des entreprises, à l'aide aux initiatives locales pour l'emploi, au développement de la montagne et à l'aménagement rural ".

Ses crédits sont répartis entre deux sections :

- une section générale gérée par le comité interministériel d'aménagement du territoire (CIAT) présidé par le Premier ministre, qui bénéficie d'environ 35 % des crédits du fonds ;

- une section locale composée de crédits déconcentrés auprès des préfets de région qui les utilisent pour financer des opérations contractualisées (plus de 50 % des crédits) et, pour le solde, subventionnent des opérations présentant un intérêt d'aménagement du territoire.

Une circulaire précisant les modalités de la gestion du FNADT paraîtra au début de l'année prochaine. Elle devrait notamment entériner l'évolution du FNADT vers le soutien aux projets présentant une dimension intercommunale.

Dans le projet de loi de finances pour 2000, le montant des crédits du FNADT est pratiquement stable : il augmente de 1 %.

L'évolution des crédits du FNADT

(en millions de francs)

 

LFI 99

PLF 2000

Evol. en volume

Evol. en %

Interventions

295,3

455

+ 159,7

+ 54 %

Investissements

1083,7

936

- 147,7

- 14 %

TOTAL

1379

1391

+ 12

+ 1%

La stabilité du montant total du FNADT contraste avec les évolutions de la répartition interne des crédits du fonds, caractérisée par un transfert des dépenses d'investissement (titre VI) vers les dépenses d'intervention (titre IV).

Ce mouvement s'explique par la volonté de la DATAR d'orienter sa politique contractuelle vers le soutien logistique (conseil, études) à la définition de " conventions d'objectifs ", qui préfigureront le contenu des nouveaux contrats de pays et contrats d'agglomération créés par la loi du 29 juin 1999, et qui seront intégrés aux contrats de plan Etat-régions.

S'agissant des contrats de plan Etat-régions, la DATAR a d'ailleurs modifié sa nomenclature budgétaire de manière à faire apparaître le montant des crédits consacrés au financement d'opérations relevant des contrats 2000-2006. Cette initiative est appelée à être imitée par les autres ministères, et permettra d'améliorer le suivi du financement par l'Etat de sa participation aux contrats de plan Etat-région.

Au total, la DATAR consacrera 595 millions de francs aux contrats de plan en 2000.

Outre le financement des missions traditionnelles du FNADT, le chapitre 44-10 (FNADT-interventions) sert également, depuis 1996, de " boîte à lettre ". Il est abondé en gestion pour financer certaines opérations spécifiques :

- le contrat interrégional du bassin parisien : entre 1994 et 1999, 1 milliard de francs, correspondant à la part de l'Etat et des huit régions du bassin parisien, ont convergé vers le 44-10 avant d'être délégués au préfet de la région Ile-de-France ;

- les " mesures sociales dérogatoires " qui servent à financer l'accompagnement social des restructurations des industries de la défense. Ces crédits proviennent du ministère de la défense. Ils se sont élevés à 10 millions de francs en 1997 et à 47,4 millions de francs en 1998, dont 37 millions ont été reportés sur l'exercice 1999.

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