III. PRINCIPALES OBSERVATIONS.
A. 1ÈRE OBSERVATION : UN NOUVEL EFFORT DE REDUCTION DES EFFECTIFS ET DES CREDITS DE FONCTIONNEMENT
En
1999, le ministère de l'Equipement, des Transports et du logement avait
procédé à la suppression de 490 postes
dont
170 agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et
173 adjoints administratifs des services déconcentrés.
Pour 2000, l'effort de compression des effectifs portera sur 385 emplois
dont 115 adjoints administratifs des services déconcentrés,
130 agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et 65 ouvriers des
parcs et ateliers.
L'effort de réduction des effectifs sera donc moindre que les
années précédentes : le ministère a eu le souci de
ne pas trop affecter les personnels qui concourent à l'entretien et
à l'exploitation des routes et des voies navigables, afin de maintenir
les effectifs dans les départements qui connaissent des contraintes
particulières, notamment pendant la période hivernale.
Au total, les effectifs inscrits sur le budget des services communs baisseront
de 395 unités (385 suppressions d'emplois et un transfert net de 10
emplois vers d'autres budgets) pour atteindre 98.341 emplois.
Suppressions d'emplois dans le cadre des mesures d'économies
1995-2000
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
réductions |
-900 |
-208 |
-811 |
-1000 |
-490 |
-385 |
effectifs totaux |
103.999 |
103.136 |
100.590 |
100.246 |
99.405 |
98.341 |
Les emplois du budget des services communs diminueront par ailleurs de 10 emplois, par transfert. L'essentiel des transferts d'emplois s'effectue au profit du budget de l'environnement (6 emplois) et du budget des services généraux (5 emplois). Les transferts d'emplois entre le budget de la mer et celui des services communs se compensent pratiquement, en raison notamment de l'intégration de 11 salariés de l'association pour la gérance des écoles maritimes et aquacoles (AGEMA).
Budget des services communs : transferts de personnels en PLF 2000
|
Emplois
transférés
|
Emplois
transférés
|
total crédits transférés |
Economie et finances |
+1 |
|
+375.581 |
jeunesse et sports |
+1 |
|
+370.087 |
environnement |
+1 |
-7 |
-535.566 |
SGPM |
|
-5 |
-269.973 |
mer |
+1 |
-13 |
-1.608.577 |
AGEMA |
+11 |
|
+276.511 |
TOTAL |
15 |
-25 |
+108.063 |
total général |
-10 |
Votre
rapporteur remarque par ailleurs que les mesures statutaires concernant les
personnels auront des incidences budgétaires, puisque les
rémunérations progresseront de 2,1% pour 2000.
Pour 2000, de nombreuses transformations d'emplois sont réalisées
et notamment le repyramidage du corps des techniciens supérieurs des
travaux publics de l'Etat (8.919 emplois), du corps des adjoints administratifs
et des dessinateurs (1.031 emplois), de la filière technique (473
emplois) et de la filière administrative (283 emplois).
Ces repyramidages
s'expliquent par l'application de l'accord salarial de la
fonction publique
pour les corps de catégorie C et par
la
nécessité d'un "rattrapage" pour l'application du protocole
"Durafour"
en ce qui concerne les personnels de catégorie B.
En revanche, bien que le budget des services communs reflète les
priorités ministérielles,
il n'y a pas de créations
nettes de postes mais des redéploiements
: en matière de
sécurité routière, 30 emplois supplémentaires
d'inspecteur du permis de conduire sont créés, afin
d'améliorer les conditions d'examen du permis de conduire. Dans le
domaine des transports routiers, 37 emplois sont créés pour
accroître le contrôle du travail et de la main-d'oeuvre.
Il faut encore noter que les transformations d'emplois concernant les
personnels en poste à l'Ecole nationale des ponts et chaussées et
à l'Institut géographique national sont financées sur les
ressources propres de ces établissements, et non sur les crédits
du budget des services communs.
Concernant
les dépenses de fonctionnement
, le budget du
ministère de l'Equipement enregistre pour 2000 une stabilité
après une diminution régulière de 2 % sur les
chapitres de fonctionnement des services, conforme à l'application du
contrat triennal (1997-1999) conclu avec le ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie.
Toutefois, en termes
réels, les crédits de fonctionnement seront réduits, de
l'ordre de 3%.
Votre rapporteur constate que les efforts d'économie du ministère
de l'équipement, des transports et du logement, tant en ce qui concerne
les dépenses de personnel que les dépenses de fonctionnement,
s'inscrivent dans la politique générale appliquée à
la fonction publique de l'Etat, à savoir des réductions d'emplois
très faibles (0,4%).
Le coût des rémunérations progresse plus rapidement que les
crédits du budget de l'Etat (+2,1% contre +0,9%), si bien que l'effort
budgétaire porte non pas sur le personnel, mais sur les moyens d'action
du ministère.