C. LE LANCEMENT EN DEMI-TEINTE DE LA NOUVELLE FLOTTE DE CANADAIR
La fin
de l'année 1997 a été marquée par le tragique
accident de l'un des nouveaux Canadair, abîmé en mer, qui a
coûté la vie à un pilote. Sur le plan budgétaire, ce
drame se traduit par la nécessité de remplacer un avion dont le
coût est de 120 millions de francs.
En 1998, il est apparu que les nouveaux avions souffraient de défauts
techniques, sans doute liés au fait que ces engins appartiennent
à la première génération d'une nouvelle gamme
développée par le constructeur canadien Bombardier. Faisant de la
France le premier pays à opter pour 40 appareils, le gouvernement
Cresson a donc pris un risque industriel.
La direction de la sécurité et de la défense civiles
estime cependant que ces défauts de structure pourront être
résolus, la précédente génération de
Canadair ayant connu les même à ses débuts. Les coûts
nécessaires à la remise à niveau des avions seront pris en
charge par le constructeur, à l'exception des coûts de main
d'oeuvre qui sont à la charge de l'Etat, à raison de 1 million de
francs par avion. La flotte devrait être entièrement
opérationnelle en mai 1999.
Si les difficultés devaient persister, la mise en cause de la
responsabilité du constructeur serait envisagée. Le
ministère de l'intérieur est par ailleurs déjà en
conflit avec le constructeur au sujet de la reprise des anciens avions.