II. LES DEFIS BUDGÉTAIRES DE LA SECURITÉ CIVILE
La direction de la sécurité et de la défense civiles a accompli une grande partie des réformes de structures auxquelles elle était confrontée : la fusion avec les services du haut fonctionnaire de défense, la mise en service de son nouveau centre opérationnel d'aide à la décision et la réforme des services d'incendie et de secours. Reste la professionnalisation des armées. Mais ce défi est à la fois structurel et financier.
A. LA REFORME DES UNITÉS MILITAIRES
La
professionnalisation des armées conduit non seulement
réintégrer les effectifs militaires dans les emplois
budgétaires de la sécurité civile, accaparant ainsi la
moitié des crédits supplémentaires disponibles en 1999,
mais également à une
restructuration profonde des
unités militaires
.
Le ministre de l'intérieur a décidé de réduire
à deux le nombre d'implantation. Les unités de Nogent-le-Rotrou
et Brignolles/Corte sont maintenues, et Rochefort est déjà
fermé.
La disparition plus rapide que prévu des appelés, en raison
notamment de l'exemption de conscription pour les appelés potentiels
disposant d'un contrat de travail, aboutit à une réduction des
effectifs. Aujourd'hui, les unités militaires comptent 1700 hommes. Il
est envisagé d'en professionnaliser 1500, répartis entre Nogent
(700), Brignolles (700) et Asnières, au centre opérationnel
d'aide à la décision (100).
Le coût de la professionnalisation a été réparti
selon la clef suivante par le ministère de l'intérieur : 32,7
millions de francs en 1999, 33,5 millions de francs en 2000 et 33,3 en
2001.
B. LA MISE EN oeUVRE DU PROGRAMME DE DÉMINAGE
Le
programme de modernisation du déminage a été
décidé en 1997 à la suite d'incidents constatés
dans les centres de stockage du nord et de l'est de la France, où les
mines sont concentrées. La collecte avait du être interrompue
faute de capacités de stockage et de destruction. Les chiffres suivants
donnent une idée de l'ampleur du problème : 500 tonnes de
munitions continueront d'être ramassées chaque année
pendant les trois prochains siècles. Une tonne de mines par
kilomètre a été ramassée sur le tracé du TGV
Nord.
L'année 1998 a été marquée par la reprise du
ramassage et de la destruction des munitions.
En effet, grâce aux
économies internes réalisées et aux subventions à
titre non reconductibles accordées par le Parlement, des
capacités d'accueil et des sites de destruction ont pu être
reconstitués.
Les crédits consacrés au déminage
(en millions de francs)
|
1997 |
1998 |
Personnel
|
28
|
29
|
Total |
46 |
52 |