VI. L'INDUSTRIE AUTOMOBILE

Secteur capital de l'économie française, l'industrie automobile traverse une période difficile ainsi que le montrent les résultats de PSA en 1996 en baisse de 56 % par rapport à 1995, et ceux de Renault, très déficitaires ( perte de 5,2 milliards de francs en 1996 ).

De 1994 à 1996, le marché automobile français a bénéficié du soutien de la prime à la reprise des véhicules de plus de 10 ans (février 1994-30 juin 1995) et de la prime à la reprise des véhicules de plus de 8 ans (1er octobre 1995 -30 septembre 1996).

Ce marché a enregistré les évolutions suivantes :

- progression de 14,5 % en 1994 par rapport à 1993 ;

- recul de -0,9 % en 1995 par rapport à 1994 ;

- progression de 9,4 % en 1996 par rapport à 1995.

Au premier semestre 1997, le marché a baissé de 21,1 % par rapport au premier semestre 1996. Ce résultat s'explique à la fois par " l'effet des primes " et par des raisons conjoncturelles.

Le marché européen des voitures neuves et véhicules utilitaires de moins de 5 tonnes a, quant à lui, enregistré une progression de 5,8 % en 1994 de 1 % en 1995 et de 6,4 % en 1996. Au premier semestre 1997, la progression est de 2,4 %. On relève ainsi que la croissance sur le marché européen a été nettement plus limitée qu'en France.

En outre, une bonne part de l'augmentation enregistrée sur ce marché provient des hausses observées en France et en Espagne, c'est-à-dire dans les deux pays où les incitations publiques ont été mises en place. Le même phénomène s'observe en 1997 avec l'Espagne et l'Italie qui ont, l'un et l'autre, mis en place un système de prime. En Italie, par exemple, où le système d'incitation fiscale est entré en vigueur le 1er janvier 1997, le marché a progressé de 21,8 % au premier semestre 1997 par rapport au premier semestre de l'année précédente.

Pour l'année 1998, les prévisions se révèlent difficiles En France, il semble que le marché devrait se montrer plus dynamique qu'en 1997 (les prévisions d'immatriculations oscillant autour de 1,8 million). Quant au marché européen, sa progression sera, vraisemblablement, liée aux mesures de soutien du marché en Italie et en Espagne.

Soulignons encore que la concurrence est toujours plus vive alors que, dans le même temps, les consommateurs paraissent refuser de payer les voitures neuves plus cher et ce malgré l'enrichissement des équipements de sécurité et de confort dont les nouveaux véhicules bénéficient.

Les constructeurs français ont pris une série de mesures afin de comprimer leurs coûts de production (réduction des frais de développement et des frais d'achat d'équipements, de fabrication et de distribution), d'accroître leurs ventes sur les marchés émergents d'Amérique latine, d'Europe centrale et d'Asie du Sud-Est et de renforcer les coopérations avec les autres constructeurs.

Annexe 1

IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES NEUFS EN FRANCE

(Marché des voitures particulières et des véhicules utilitaires de moins de 5 tonnes)

1992

1993

1994

1995

1996

1997

Variations 93/92

Variations94/93

Variations 95/94

Variations 96/95

Variations 97/96

1er semestre

1 167 195

945 428

1 080 495

1 178 823

1 203 823

949 145

- 19,0 %

14,3 %

9,1 %

+ 2,1 %

- 21,1 %

Année entière

2 427 756

1 976 033

2 263 256

2 243 146

2 4 634 488

- 18,6 %

14,5 %

- 0,9 %

9,8 %

Annexe 2

IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES NEUFS EN EUROPE

(Marché des voitures particulières et des véhicules utilitaires de moins de 5 tonnes)

1992

1993

1994

1995

1996

1997

Variations 93/92

Variations94/93

Variations 95/94

Variations 96/95

Variations 97/96

1er semestre

6 834 941

6 191 307

6 590 214

6 943 119

7 295 158

7 501 422

- 18,2 %

+ 6,4 %

+ 2,0 %

+ 4,2 %

+ 2;4 %

Année entière

13 948 563

11 741 465

12 746 390

112 896 326

1 373 771

- 15,8 %

5 ,8 %

- 1,0 %

+ 6,4 %




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