B. LES CRÉDITS À LA PROMOTION À L'EXPORTATION DES PRODUITS AGRICOLES ET AGRO-ALIMENTAIRES
L'analyse de ces crédits de politique
industrielle
est effectuée dans l'avis de votre commission portant
sur les industries agro-alimentaires.
Votre rapporteur pour avis souligne néanmoins que les crédits
diminuent en 1998
, ce qu'on ne peut que déplorer, les industries
agro-alimentaires constituant le " fer de lance " de notre
économie agricole.
Les crédits affectés à la SOPEXA
La France est le deuxième exportateur mondial de produits agricoles et
alimentaires avec un chiffre d'affaires de plus de 213 milliards de francs
et un solde commercial excédentaire s'élevant à
58,5 milliards de francs.
L'exportation avec près du quart du chiffre d'affaires global est le
réel moteur interne de la croissance du secteur agricole et
agro-alimentaire. 15.670 entreprises exportatrices sont à l'origine
de ces performances exceptionnelles. Plus de 500.000 emplois directs, et
autant d'emplois indirects en dépendent. Ces entreprises sont
essentiellement des PME, 2.100 réalisent un chiffre d'affaires
supérieur à 10 millions de francs, et sont implantées
sur l'ensemble du territoire.
Au moment où les marchés internationaux s'ouvrent, où la
concurrence est de plus en plus vive et où les grands pays exportateurs
(les Etats-Unis d'Amérique notamment) maintiennent, voire renforcent les
moyens publics consacrés à la promotion des produits, utilisant
en cela la compatibilité de telles aides avec les règles du
commerce mondial conformément aux accords de Marrakech,
il serait
paradoxal et dangereux que la France, précurseur en ce domaine, baisse
sa garde et se replie sur l'hexagone.
L'investissement public consenti au travers de la dotation allouée
à la SOPEXA est une des clés du renforcement de la
capacité exportatrice de notre pays et doit être renforcé
afin de :
- faciliter et encourager l'accès opérationnel aux
marchés extérieurs par nature plus lointains, plus risqués
et plus complexes, eu égard à la taille relativement petite des
entreprises exportatrices ;
- stimuler le partenariat entre le secteur public, les organismes
interprofessionnels et les entreprises d'une même filière sur la
base de stratégies communes, à coûts partagés ;
- permettre l'effet de levier entre le pré-investissement
effectué par les pouvoirs publics et l'effort de financement par les
opérateurs privés.
Ainsi, votre rapporteur pour avis considère que la diminution de
20,22 % des crédits consacrés à la SOPEXA est une
grave erreur.
Il rappelle que cette dotation (chapitre 44-53, article 30) passe de
197,80 millions de francs à 157,80 millions de francs.
Votre rapporteur pour avis estime que les crédits à la SOPEXA
doivent être au minimum maintenus par rapport à ceux de 1997, ce
qui suppose 40 millions de francs supplémentaires.