IV. LES AUTRES DOTATIONS

A. LES CRÉDITS EN BAISSE

1. Les crédits aux offices agricoles

Les offices sont un instrument essentiel de la politique de restructuration et d'adaptation des filières ainsi que de traitement des problèmes conjoncturels.

Les crédits des différents offices d'intervention agricoles s'élèvent pour 1998 à 3,05 milliards de francs au lieu de 3,112 milliards de francs en 1997 (chapitre 44-53, article 10), soit une baisse de 53 millions de francs (1,7 %).

La dotation de ce chapitre est répartie entre les différents offices d'intervention par le Conseil Supérieur d'Orientation (CSO).

Les offices d'intervention financent, dans la pratique, deux grandes catégories de dépenses :

- les dépenses de fonctionnement, ainsi que celles liées à la réglementation communautaire (exemple : participation nationale aux dépenses d'intervention : TVA sur les aides communautaires, etc...) ; ces dépenses ont un caractère obligatoire et enregistrent une baisse pour l'essentiel liée à la réforme de la PAC ;

- les dépenses aux actions nationales qui sont, en fait, soit au travers des engagements pluriannuels (contrats de plan notamment), soit au travers des engagements annuels, le véritable levier d'orientation de la politique en faveur des différentes filières de production.

En conséquence, les crédits d'orientation des offices traduisent une volonté politique, fléchissante en 1998, de contribuer à la modernisation et à l'adaptation des filières agricoles à un contexte international de plus en plus ouvert et concurrentiel.

Au risque de remettre en cause leur capacité à agir en faveur de la nécessaire adaptation des filières agricoles et agro-alimentaires, il importe de renforce de façon significative les crédits d'orientation économique des offices.

2. La valorisation de l'espace rural

Les crédits spécifiques consacrés à l'aménagement rural sont en repli. Leur évolution est détaillé dans l'avis consacré par votre commission à l'aménagement rural.

Néanmoins, outre le FGER, qui tout en bénéficiant d'une inscription initiale de 140 millions de francs dans le projet de loi de finances pour 1998, voit sa dotation diminuer de 6,67 %, votre rapporteur pour avis pour avis constate une diminution des crédits consacrés à la fois à la mise en valeur de la forêt et à l'espace rural.

a) La baisse des crédits de mise en valeur de la forêt

La politique forestière n'apparaît pas être une priorité du projet de loi de finances pour 1998.

Ces dotations passent respectivement de 1.323,53 millions de francs pour 1997 à 1.296,14 millions de francs dans le projet 1998, soit une baisse de plus de 2 %. Ce sont les crédits affectés à la sauvegarde de l'espace forestier (chapitre 35-92, article 10), aux travaux et acquisitions (article 61-44, article 30) et à l'amélioration de la productivité forestière (chapitre 61-44, article 40) qui subissent les plus fortes baisses.

Par ailleurs, votre rapporteur pour avis souligne la faiblesse des recettes du fonds forestier national qui passent de 443,80 millions de francs à 422 millions de francs.

Votre rapporteur pour avis regrette qu'après une hausse de 7,3 % des crédits pour 1997, le projet de loi de finances pour 1998 présente une telle diminution des crédits relatifs à la forêt.

b) La baisse des dotations en faveur de l'espace rural

Ces crédits baissent de près de 10 %, passant de 196,72 millions de francs en 1997 à 177,47 millions de francs pour 1998.

Tous les chapitres de ce sous-agrégat sont en diminution . Il s'agit :

- des crédits en faveur des interventions pour l'aménagement rural (- 13 %) ;

- des dotations à destination du FGER (- 6,67 %) ;

- des subventions à l'amélioration du cadre de vie et du développement rural (- 25,36 %).

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