III. DES EXIGENCES INSUFFISAMMENT PRISES EN COMPTE

A. LE SOUTIEN AUX SECTEURS FRAGILES ET AUX ZONES DÉFAVORISÉES

1. L'élevage

a) La prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA)

Instituée afin d'assurer le maintien du revenu des éleveurs se consacrant à la production bouchère et à corriger les distorsions de prix au détriment de la viande bovine, la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes est un instrument d'orientation de l'élevage bovin . La réforme de la PAC a revalorisé sensiblement cette prime, afin de compenser la baisse des prix d'intervention et la compétitivité accrue des viandes blanches, qui bénéficient de la baisse du prix des céréales. Elle est versée sous condition d'un niveau de chargement et est limitée, pour chaque exploitation, à un nombre de primes de référence (1992).

Les crédits de la PMTVA, portés à 659 millions de francs en 1996, sont reconduites dans le projet de budget pour 1998 à 650 millions de francs (chapitre 44-55, article 30).

Il faut rappeler l'importance de cette prime pour la France, dont le cheptel allaitant, avec 4 millions d'animaux, représente 40 % du cheptel européen, 70 % des vaches étant dans des zones défavorisées.

b) Les indemnités compensatrices de handicaps naturels

Ces aides sont principalement destinées au 140.000 éleveurs des zones de montagne ou défavorisées.

Les crédits inscrits à ce titre au budget national (chapitre 44-80, article 30), sont en baisse de 5,5 % avec 1.560 millions de francs .

Votre rapporteur pour avis regrette une telle baisse en raison des besoins importants des zones concernées par ces indemnités et ce, malgré l'augmentation des retours communautaires.

Principal soutien en faveur de la montagne et des zones défavorisées dans le cadre d'une politique d'aménagement du territoire, cette mesure n'est plus revalorisée depuis de nombreuses années.

On peut rapprocher de ces dotations celles allouées à la construction et à la rénovation des bâtiments d'élevage réservées depuis le 1er janvier 1991 aux zones de montagne et retracées au chapitre 61-40. Ces subventions sont reconduites tant en autorisations de programme (220 millions de francs) qu'en crédits de paiement (137 millions de francs).

Page mise à jour le

Partager cette page