III. L'INSTITUT NATIONAL DE L'AUDIOVISUEL
En dépit de ses efforts de restructuration, l'Institut connaît toujours une période difficile : TF1 se désengage ; la demande du secteur public se contracte. Toutefois, à moyen terme, d'autres marchés pourraient apparaître avec les nouvelles technologies. L'INA souhaite s'y préparer. Dès maintenant, il participe à la nouvelle chaîne thématique " Histoire ".
A. LE BUDGET - RÉSULTATS 1996 - EXÉCUTION 1997
L'exercice 1996
a fait apparaître un
bénéfice net comptable de 3,3 millions de francs.
Ce résultat a été obtenu en dépit du
désengagement de TF1, devenu effectif en 1996, qui a eu pour
conséquence une perte de chiffre d'affaires de 22 millions de
francs par rapport à 1995 et de 26 millions de francs par rapport
à 1994.
Afin de tenir compte de cette situation, les ressources publiques ont
été augmentées (redevance et subvention) de
38,3 millions de francs pour atteindre 336,6 millions de francs.
Cet effort de l'État, qui va donc au-delà des conséquences
du retrait de TF1, est justifié par un contexte commercial plus
difficile :
· INA-Formation, en diversifiant ses marchés, a permis en 1996 de
dégager 3,5 millions de francs auprès de clients nouveaux.
Mais les difficultés constatées avec ses clients traditionnels,
notamment le Ministère de la Coopération et les diffuseurs
publics, freinent toujours son chiffre d'affaires.
· La forte croissance réalisée sur les cessions
d'émissions intégrales (+ 27 %) et la bonne tenue des
cessions d'extraits ont compensé la baisse sensible du produit des
éditions de vidéo cassette, dont le développement se
heurte aux problèmes juridiques de libération des droits.
L'exercice 1997
se ressent également des difficultés
financières qui affectent l'ensemble du secteur public de l'audiovisuel.
En effet, si le budget de l'Institut se trouve maintenu avec une dotation de
fonds publics en légère augmentation de 2,7 millions de
francs, (1,7 million de francs et 1,0 million de francs de subvention
accordée sur la réserve parlementaire), les efforts
demandés à l'ensemble du secteur font peser d'importantes
incertitudes sur les chiffres d'affaires prévus avec les partenaires
publics, et notamment France Télévision.
Pour faire face à la baisse de ses ressources contractuelles, l'Institut
met en oeuvre un
plan " INA 2000 ".
Celui-ci se
traduit par
une réorganisation de l'Institut en trois département
(Département des Droits et de L'archivage, Département de
L'innovation et Inathèque) aboutissant à conférer à
chaque unité son budget et à fixer un objectif de contribution
destiné à financer les fonctions transversales et le
développement des projets communs.
(en millions de francs)
|
REALISE 95 |
BUDGET 96-1 |
REALISE 96 |
BUDGET 97-1 |
Recettes contractuelles |
293,0 |
273,0 |
266,4 |
272,3 |
Redevance et subvention |
298,3 |
337,5 |
336,6 |
340,2 |
Produits financiers |
9,9 |
7,0 |
7,0 |
5,0 |
Total produits |
601,2 |
617,5 |
603,0 |
617,5 |
Personnel permanent |
297,0 |
312,9* |
309,2 |
325,6 |
Fonctionnement des services |
242,3 |
251,6 |
235,6 |
241,8 |
Amortissements hors programmes |
45,0 |
53,0 |
47,6 |
50,1 |
Total Charges |
584,3 |
617,5 |
594,4 |
617,5 |
Résultat budgétaire |
16,9 |
0,0 |
7,6 |
0,0 |
Résultat sur production immobilisée |
- 10,4 |
0,0 |
+ 0,6 |
0,0 |
Résultat sur provision et divers |
- 3,9 |
0,0 |
- 14,6 |
0,0 |
Résultat comptable |
+ 2,6 |
0,0 |
+ 3,3 |
0,0 |
* incluant heures normales, heures supplémentaires
et taxes transport-logement
Le budget 1997 a été bâti sur trois principes.
·
Équilibre des ressources publiques et commerciales :
Un objectif de recettes contractuelles
réaliste, inférieur
à l'objectif fixé dans la loi de finances pour 1997, a
été retenu, à hauteur de 272,3 millions de francs,
sur la base des flux d'activités prévisionnels de chaque
département.
Ce montant, équivalent à la
redevance
perçue en
1997, (hors Inathèque), s'établit en croissance de 3 % par
rapport au niveau de réalisation constaté en 1996 (264,0 millions
de francs).
·
Répartition équilibrée des moyens financiers en
fonction de la spécificité de chaque secteur de l'INA
:
Compte tenu de la capacité de chaque département sur le
marché, il a été prévu que les fonds publics
concourent :
- à l'intégralité des ressources de l'Inathèque,
- aux deux tiers des ressources de l'Innovation,
- au tiers des ressources des Droits et Archivage.
·
Solidarité entre les activités
D'une part, le taux de contribution des trois départements aux charges
communes, exprimé en pourcentage de leurs ressources, est fixé de
façon identique (14,5 % des ressources).
D'autre part, une réserve budgétaire globale a été
constituée à hauteur de 4,0 millions de francs. Elle sera
mobilisée progressivement pour financer des projets communs. Elle
permettra également, le cas échéant, de procéder
aux éventuels ajustements budgétaires entre les
départements.
Enfin, pour permettre de faire face aux difficultés qui pourraient
apparaître dans ses relations avec France Télévision, une
provision budgétaire pour risque commercial d'un montant de
5 millions de francs a été prévue à ce titre.