B. AGRÉGATS
agrégats |
Budget voté 1997 |
PLF 1998 |
Variation |
01 personnel |
19 600 |
20 045 |
2,3% |
02 Moyens des services et action économique |
1 991 |
1 945 |
-2,3% |
03 recherche |
254 |
313 |
23,2% |
04 école nationale des ponts et chaussées |
121 |
126 |
4,1% |
05 cartographie nationale |
447 |
443 |
-1,0% |
06 aménagement foncier et urbanisme |
226 |
217 |
-3,8% |
Total |
22 638 |
23 090 |
2,0% |
(en millions de francs)
1. L'agrégat "personnel"
Les dépenses de personnel
représentent à elles seules 86 % de l'ensemble du budget
"urbanisme et services communs". Elles progressent de 2,3 % pour
1998.
Cette progression résulte essentiellement de l'augmentation des
charges de pensions et des crédits du personnel du fait de
revalorisations indemnitaires.
La rémunération des personnels
qui concerne à
95 % les services déconcentrés du ministère de
l'Equipement, des transports et du logement
, progresse de 1,2 %, pour
s'établir à 11,3 milliards de francs.
La
participation aux charges de pensions
progresse de 2,3 %
pour s'établir à 5,5 milliards de francs.
Les charges d'indemnités et de vacations
progressent de
14 % en raison principalement de
l'annulation du fonds de concours
versé par les sociétés concessionnaires d'autoroutes
,
au titre des frais de contrôle (147 millions de francs en 1996).
D'autres chapitres sont revalorisés, notamment certaines prestations et
versements facultatifs (pour un total de 4 millions de francs). Une mesure
nouvelle de 6 millions de francs renforcera les moyens de la contribution de
l'Etat au logement des fonctionnaires.
A noter que l'Assemblée nationale
a procédé à
une majoration de crédits sur le titre III de 3, 1 millions de
francs
. Cette majoration a pour objet la création de 15 emplois de
contrôleurs du travail et 5 emplois d'inspecteurs du travail afin de
renforcer les moyens consacrés au contrôle de la
réglementation du travail dans les transports.
2. L'agrégat "moyens des services et action économique"
Cet agrégat est en diminution de 2,3 %, en raison
d'importantes mesures d'économies sur les dépenses de
fonctionnement mais également de réduction des moyens de certains
programmes d'expertise.
Les crédits de fonctionnement sont donc réduits, notamment :
- les
moyens de fonctionnement des services déconcentrés
(40 % des dépenses de fonctionnement), en diminution de 2,1 %.
- les
frais de fonctionnement et d'entretien immobilier
(20 % des
dépenses), en diminution de près de 3 %.
3. L'agrégat "recherche"
Cet agrégat progresse de 23,2 % mais 40 millions de
francs de crédits nouveaux sur 59 millions de francs sont
consacrés à une dotation au Laboratoire central des ponts et
chaussées en vue d'une éventuelle réforme de son statut.
Cette réforme est actuellement en phase de négociation
interministérielle.
En 1999, le laboratoire central des ponts et chaussées devrait
être transformé en établissement public à
caractère scientifique et technique. la dotation de 40 millions de
francs devrait permettre au futur établissement public de régler
sa TVA, ce montant étant gelé tant que la transformation en
établissement public ne sera pas effective.
D'autre part, la progression du chapitre "
recherche scientifique et
technique, études"
résulte essentiellement de l'augmentation
des moyens du Programme de Recherche pour le Développement et
l'Innovation dans les Transports terrestres (PREDIT) avec 5 millions de francs
de crédits nouveaux pour ses moyens de fonctionnement et 5,4 millions de
francs pour ses dépenses en capital.
L'objectif du PREDIT est de susciter ou de soutenir les actions de recherche
et d'innovation dans le secteur des transports terrestres. Les moyens nouveaux
devraient permettre de continuer les programmes déjà
engagés (TGV nouvelle génération) et de lancer de nouveaux
projets (TGV pendulaire, systèmes de transports intermédiaires
urbains).
4. L'agrégat "école nationale des ponts et chaussées"
Les crédits à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées progressent de 4,1%.
Dotations à l'école nationale supérieure des ponts et chaussées (1994-1998)
Fonctionnement |
Investissement |
total |
ressources propres |
budget |
consommation |
disponible |
||
36-50/10 hors rech. |
36-50/20 rech. |
67-58 rech. |
||||||
1994 |
109,4 |
9,5 |
7,6 |
126,6 |
26,5 |
143 |
137,6 |
5,4 |
1995 |
110,8 |
13,9 |
6,5 |
131,3 |
23,1 |
154,3 |
153,4 |
-3,2 |
1996 |
109,9 |
15 |
6,4 |
131,4 |
40 |
171,4 |
174,6 |
-3,2 |
1997 |
121,9 |
15,2 |
6,2 |
142,2 |
37,4 |
179,6 |
183 |
-3,4 |
1998 |
126,2 |
15,3 |
6,8 |
148,3 |
- |
- |
- |
- |
(en millions de francs)
Il faut remarquer une progression significative des dotations à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées depuis 1996 (+17 millions de francs) , cette progression des moyens étant toutefois davantage dirigée vers les dépenses de fonctionnement hors recherche (chapitre 36-50) que vers les dépenses de recherche et d'investissement.
Personnels inscrits sur crédits budgétaires
pour l' ENPC
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
|
catégorie A |
202 |
222 |
234 |
230 |
catégorie B |
29 |
30 |
32 |
33 |
catégorie C ou D |
78 |
78 |
78 |
76 |
total |
309 |
330 |
344 |
339 |
Depuis 1994, le nombre d'emplois budgétaires pour
l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées a progressé de 10 % avec
toutefois une légère inflexion en 1997 (5 postes
supprimés).
Dans le même temps, le nombre d'élèves en formation a
augmenté de 2 % , principalement en raison d'une hausse des
élèves en formation d'ingénieurs (de 514 à 561)
alors que le nombre d'élèves en formation de 3ème cycle
(DEA, DESS, mastères) diminuait (de 274 à 250), de même que
le nombre d'étudiants en thèse (de 176 à 157). Cependant,
l'année 1996 a connu une inversion de tendance avec une diminution des
élèves en formation d'ingénieurs et une hausse des
formations de 3ème cycle.
Le tableau de financement de l'ENPC montre que malgré l'augmentation des
ressources propres et la progression des ressources budgétaires, une
surconsommation des crédits peut être constatée.
Il
semble paradoxal que l'augmentation du budget global (143 millions en 1994,
154 millions en 1995, 171 millions en 1996) soit corrélative à
une diminution du résultat, qui de positif en 1994 (+5,4 millions de
francs) est devenu négatif en 1996.
5. L'agrégat "cartographie nationale"
Les crédits à l'Institut géographique
national diminuent de 1% pour 1998
.
L'Institut Géographique National enregistre en effet une diminution de
3,2 millions de francs de ses crédits de fonctionnement.
Le contrat de plan passé entre l'Etat et l'IGN s'achève en 1997.
L'Etat s'engageait à apporter à l'IGN des moyens financiers
légèrement croissants, au début du contrat de plan, pour
aider l'établissement à effectuer les investissements
indispensables générateurs de recettes commerciales. A partir de
1996, la dotation de l'Etat devait décroître, les nouvelles
recettes issues de la commercialisation de bases de données devaient
alors compenser la décroissance de la subvention.
Budget de l'Institut géographique national 1996-1998
Année |
ressources propres |
subvention |
Total |
Part de subvention |
1996 |
278,7 |
347,6 |
626,3 |
56% |
1997 |
286 |
340,7 |
626,7 |
54% |
1998 |
297 |
338 |
635 |
53% |
(en millions de francs)
On remarque que les estimations pour 1997 et 1998 confirment
cette évolution : les ressources propres de l'établissement ont
progressé de 20 millions de francs entre 1996 et 1998, dans le
même temps, la subvention diminuait de 10 millions de francs.
En 1997, les engagements ont été tenus mais les crédits
recherche ont connu des annulations en cours d'année. Il apparaît
donc que la recherche doit être soutenue puisque le contrat demande
à l'IGN de "maintenir un niveau suffisant de
recherche-développement, en particulier dans le domaine des
systèmes d'information géographique et de rechniques spatiales".
Si la situation de l'IGN est satisfaisante sur la base de données
cartographiques, elle est plus difficile pour la base de données
topographiques car les investissements nécessaires, en formation de
personnels, en logiciels et matériels, sont longs et coûteux.
Exécution du contrat de plan Etat/IGN 1993 -1997
Le contrat de plan s'articule autour de plusieurs principes
généraux, notamment l'inscription de l'action de l'IGN dans une
perspective internationale, la mise en place des grandes bases de
données géographiques nationales, l'amélioration des
indicateurs de productivité et de recherche-développement
En 1996, les indicateurs du contrat de plan étaient les suivants :
-
le gain de productivité
cumulé sur 4 ans de +20,3%, soit
un taux très sensiblement supérieur à l'objectif
fixé (+10,37%)
-
le chiffre d'affaires commercial
(268 millions de francs),
était inférieur à l'objectif du contrat de plan (330
millions de francs) en raison de retards dans les données
cartographiques et topographiques et d'une conjoncture économique
défavorable.
-
le chiffre d'affaires financier
, de -16,6 millions de francs, se
situait en deçà de l'objectif de + 4,3 millions de francs pour
1996.
6. L'agrégat "aménagement foncier et urbanisme"
Les crédits à l'aménagement foncier et
à l'urbanisme diminuent de 4% pour 1998 après une baisse de 5% en
1997.
Il est possible d'observer d'importantes réductions sur les
acquisitions foncières
en crédits de paiement (-35 % soit une
diminution de 9 millions de francs) et une diminution très significative
des
moyens d'études, d'assistance et de production technique.
En revanche, les agences d'urbanisme et l'action foncière et
d'aménagement voient leurs moyens de paiement mais aussi d'engagement
progresser de manière significative.
La réduction des moyens d'action en matière de politique
foncière et d'aménagement urbain de l'Etat a donc
été compensée seulement en partie par un accroissement des
subventions d'investissement. L'essentiel des nouveaux moyens disponibles sera
consacré au programme Euroméditerranée.
Il faut par ailleurs noter que le chapitre "
dotation globale
d'équipement des agglomérations nouvelles
" diminue en
crédits de paiement (-5,6 %) comme en autorisations de programme (- 30
%).